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L'ACTUALITE DE LA DANSE 20 avril 2024

Reprise de Nosferatu de Jean-Claude Gallotta à l'Opéra de Paris.

Le retour du vampire
© SĂ©bastien MathĂ©

Reprise de la belle chorégraphie Nosferatu créée en 2001 par Jean-Claude Gallotta pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Ses principaux créateurs n'ont rien perdu de leur vitalité ni de leur enthousiasme, malgré un dispositif scénique assez incompréhensible et qui ne va pas sans poser de problèmes visuels selon l'endroit où l'on se trouve dans la salle.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 08/05/2006
GĂ©rard MANNONI
 



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    Mais avant tout autre commentaire, signalons tout de même aux auteurs de ce spectacle que la curieuse manière dont le dispositif scénique bombé surélève l'avant-scène cache totalement les danseurs qui sont au sol – et ils y sont souvent – et réduit tous les autres à ne paraître qu'à mi-mollet, à moins d'être environ au dixième rang d'orchestre. Du quatrième rang, c'est un ballet interprété par des curieux danseurs sans pieds et sans bas de jambe que l'on voit, et dont seuls les bras surgissent quand ils sont par terre. Sans compter que sont absents tous les jeux d'ombre engendrés par l'éclairage. Dommage et surtout assez incompréhensible.

    Ce détail non négligeable oublié, on admire donc l'énergie sombre de Martinez, sa virtuosité et surtout son intériorité dans la composition d'un personnage qui incarne un univers d'obscurité opposé à la blancheur de celui que Gallotta avait créé dans Ulysse sur cette même scène. Avec la cohorte des étranges créatures à la fois si abstraites et si sensuelles qui l'entourent, ce Nosferatu et ses références cinématographiques restent une grande figure de la danse contemporaine, ne serait-ce que par la force de l'interprétation de José Martinez.

    © Sébastien Mathé

    Mitéki Kudi, Gil Isoart, Alice Renavand, la si belle Juliette Gernez, toute de blondeur dans ce monde obscur, Yong Geol Kim sont magnifiques d'énergie aux aussi dans cette chorégraphie compliquée mais aux structures parfaitement lisibles. Les ensembles notamment sont réglés de façon magistrale, avec ces entrées par groupes savamment symétriques ou asymétriques, dans des éclairages qui leur donnent un relief saisissant.

    Gallotta, contrairement à beaucoup de ses collègues, sait utiliser le potentiel de ces danseurs d'exception dans un langage assez sage qui est finalement proche d'un néoclassicisme avancé qui fait sourire lorsqu'on songe aux querelles où s'affrontaient gallottistes et anti-gallottistes au début des années 1980 !

    Vingt ans ont passé et le fondateur du Groupe Émile Dubois est plus que jamais une personnalité majeure du monde chorégraphique, avançant avec intelligence et perspicacité sur les chemins de la nouveauté, à l'écart des provocation infantiles de tant de ses collègues. Un signe bien caractéristique est le choix des magnifiques pages de Dusapin qu'il a rassemblées et qui sont un élément d'importance dans la réussite du spectacle.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 08/05/2006
    GĂ©rard MANNONI

    Reprise de Nosferatu de Jean-Claude Gallotta à l'Opéra de Paris.
    Nosferatu
    Orchestre de l'Opéra national de Paris
    direction : Bernhard Kontarsky
    chorégraphie : Jean-Claude Gallotta
    musique : Pascal Dusapin
    scénographie : Daniel Jeanneteau et Laure Deratte
    costumes : Olivier BĂ©riot
    éclairages : Dominique Bruguière
    Avec : José Martinez, Mitéki Kudo, Alice Renavand, Juliette Gernez, Gil Isoart, Yong Geol Kim et le corps de ballet de l'Opéra national de Paris.

     


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