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L'ACTUALITE DE LA DANSE 19 avril 2024

Jeunes danseurs 2006 du Ballet de l'Opéra au Palais Garnier, Paris.

La relève est assurée
© SĂ©bastien MathĂ©

Aubane Philbert et Mathias Heymann.

Le Ballet de l'Opéra national de Paris reste un étonnant vivier. Après le brillant spectacle de l'École de Danse, c'était aux jeunes danseurs de la compagnie de venir rassurer le public, toujours aussi nombreux et passionné : la relève est bien là, même si les personnalités sont différentes.
 

Le 23/05/2006
GĂ©rard MANNONI
 



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  • DistribuĂ©s par la direction de la danse avec un soin mĂ©ticuleux fait de risques et d'Ă©vidences, les jeunes danseurs ont donc une fois encore pu montrer leur capacitĂ© Ă  affronter tous les rĂ©pertoires quand leur tour viendra. Il y a ceux que l'on voit quasiment prĂŞts, ceux qui ont un potentiel Ă  dĂ©velopper, et ceux qui doivent d'accrocher encore un peu Ă  la barre avant d'avoir toute la sĂ»retĂ© requise en scène, mais tous sont d'ores et dĂ©jĂ  d'excellents professionnels. Dans l'ensemble, il faut noter que les garçons ont paru en possession d'un travail plus abouti que les filles, malgrĂ© quelques beaux Ă©lĂ©ments chez ces dernières.

    Lever de rideau grand style avec des extraits du dernier acte de Paquita où les ensembles ont d'entrée un peu de mal à se coordonner, mais où brillent en particulier Gregory Gaillard, l'athlétique Yang Geol Kim, sujet en pleine possession d'une solide technique et la longiligne Sabrina Mallem, très sûre, elle aussi technicienne de haut vol.

    Couple de conte de fée

    Pour le pas de deux de l'Oiseau bleu de la Belle au bois dormant, les deux benjamins du spectacle, Aubane Philbert, 17 ans, ravissante, vive, spirituelle, et Mathias Heymann, 19 ans, beau saut et belle batterie, forment un vrai couple de conte de fée. Sûreté et élégance aussi de Christelle Granier, Jean-Philippe Dury à l'aise dans tous les styles et tous les répertoires et de Samuel Murez, interprètes de l'épilogue du Coppélia de Patrice Bart, chorégraphie dessinée avec autant de force que de charme.

    En deuxième partie, trois pièce de danseurs de la compagnie, pour commencer. Créé en 2003 au spectacle Danseurs chorégraphes, Abel était de Mallory Gaudion, dansé ici par Cyril Chokroun et Grégory Gaillard, n'a rien perdu de son caractère poétique, subtil, solidement construit sur une très belle musique d'Arvo Pärt. Eléonor Guérineau , 17 ans, et Marc Moreau, 19 ans, eux aussi, parmi les plus jeunes, défendent avec talent et une belle maîtrise la création des Bergamasques de Jean-Guillaume Bart, belle pièce très musicale et rigoureusement construite.

    Avec Mathilde Froustey et Josua Hoffalt qui reprennent la très séduisante Delibes-Suite de José Martinez, nous avons là deux des personnalités déjà bien affirmées de la compagnie, sujets tous les deux. Hoffalt est rapide, précis, exact, Froustey ne cesse de s'affirmer comme une vraie ballerine dotée d'une aura particulière et dont chaque pas et chaque geste ont une signification.

    Alice Renavand, Vincent Chaillet et Sébastien Bertaud / © Sébastien Mathé

    Retour ensuite à la bravoure plus académique avec le pas de trois du Cygne noir du Lac des cygnes dans la version Noureev. Très belle silhouette, Alice Renavand, qui s'est surtout affirmée dans le très contemporain jusqu'à présent, relève ce défi avec vaillance. Sa technique classique est solide dans la plupart des difficultés de cette chorégraphie, comme les tours attitudes du début de la variation, mais il serait plus sage pour l'instant qu'elle assure bien des fouettés simples avant de tenter des doubles.

    L'accomplissement de Vincent Chaillet

    Très belle allure de prince, fin visage romantique bien scénique, Vincent Chaillet domine de manière impeccable les difficultés vachardes de cette chorégraphie très difficile. À 21 ans, c'est plus qu'une promesse, un accomplissement. Créé par Noureev pour lui-même, le rôle de Rothbart est assuré par le ténébreux Sébastien Bertaud qui lui aussi confirme d'excellentes qualités techniques et un incontestable rayonnement théâtral. L'Adage extrait du deuxième mouvement de Diamants de Balanchine termine plus en douceur ce stimulant programme, avec Laura Hecquet, ballerine très sûre stylistiquement et fort belle aussi, et Audric Bezar, excellent partenaire.

    On attend maintenant l'autre moment fort où se déploie le potentiel maison, le programme Danseurs Chorégraphes, car dans ce domaine aussi, il existe plusieurs personnalités des plus intéressantes.




    Le 23/05/2006
    GĂ©rard MANNONI

    Jeunes danseurs 2006 du Ballet de l'Opéra au Palais Garnier, Paris.
    Jeunes danseurs du Ballet de l'Opéra
    Chorégraphies de Marius Petipa, Rudolf Noureev, Patrice Bart, Mallory Gaudion, Jean-Guillaume Bart, José Martinez, George Balanchine.

     


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