altamusica
 
       aide













 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




L'ACTUALITE DE LA DANSE 23 avril 2024

La leçon dans la chorégraphie de Flemming Flindt et la Sylphide dans la chorégraphie d'August Bournonville par le Ballet Royal du Danemark au Théâtre royal de Copenhague.

Programme légitimiste
© Martin Mydtskov Rønne

La Sylphide

Le Ballet Royal du Danemark poursuit une saison intense et variée, entre créations et oeuvres d'un répertoire parmi les plus anciens au monde. La Leçon et la Sylphide, deux pièces maîtresses souvent réunies forment une soirée parfaite d'introduction à cette compagnie pluriséculaire.
 

Det Kongelige Teater, København
Le 11/11/2006
Vincent LE BARON
 



Les 3 dernières critiques de danse

  • L’amour virtuose

  • Ivresse grecque

  • Flambeau partagé

    [ Tout sur la danse ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)




  • Le leitmotiv de Frank Andersen, présent directeur du Ballet Royal du Danemark, consiste à maintenir la compagnie parmi les cinq plus grandes au monde. Ambition affichée à l'aune d'un répertoire exceptionnel et sans cesse enrichi par des créations des plus fameux chorégraphes du moment. Quand la plupart dansent la Leçon et la Sylphide au Théâtre Royal, un programme mixte de trois duos créés autour de Mozart est proposé parallèlement sur la petite scène du nouvel Opéra.

    La Leçon, depuis sa première parisienne en 1964, demeure une pièce inégalée par ses qualités dramatiques. Huis clos ou partie de Cluedo dans un studio de danse, le jeu des danseurs atteint normalement un niveau proche de celui de comédiens rompus au théâtre de l'absurde de maître Ionesco. Pour sa prise du rôle de l'élève, la ravissante Cécilie Lassen offre toute sa fraîcheur et son enthousiasme. Façonnée par le troublant maître de ballet Morten Eggert, la ballerine aspirante se laisse malmener par ce Danois au physique étrange et au talent de mime incontestable. Avec Silja Schandorff en pianiste et complice malveillante, l'équilibre de l'histoire est magnifiquement conservé. L'ingénieux décor de Bernard Daydé et la musique de George Delerue – ce soir dirigée par Erik Heide – gardent tout leur intérêt.

    Après cette entrée en matière copieuse, retour à la plus grande tradition danoise avec la Sylphide pour sa 793e représentation. Malgré les ans, les reprises et une abondance culturelle dans la capitale, le ballet fait toujours recette. Cette version revient à Nikolaj Hübbe, l'un des plus grands danseurs danois toujours en activité au sein du New York City Ballet. Remonter la Sylphide à Copenhague est une marque de confiance importante, mais la marge de manoeuvre s'avère en réalité limitée. Les danseurs et leur public en connaissent chaque pas et les moindres détails depuis leur tendre enfance.

    Pour cette soirée, Christina L. Olsen, membre du corps de ballet effectue sa première. Après une entrée en scène quelque peu anxiogène, la ballerine offre deux actes cohérents, sages et respectueux de l'enseignement prodigué consciencieusement par les maîtres de ballet. Le style Bournonville exige vitesse, précision et subtilité, autant de qualités qu'il est difficile de rassembler pour une première exécution. Avec pour partenaire le chevronné Mads Blangstrup, la direction donne pleinement – comme régulièrement – sa chance à cette jeune artiste. Le public curieux de cette prise de tulle manifeste son assentiment chaleureusement.

    L'un des plaisirs inégalés de voir ce chef-d'oeuvre dans son jus provient également du rôle de Magde, la sorcière. Lis Jeppesen ne se ménage pas pour exprimer toute l'angoisse et la frayeur qui résultent de ses grimaces. Avec un éclairage adéquat, l'effet demeure réussi et universel, la preuve une fois encore si nécessaire que l'art de la pantomime peut conserver son actualité.

    Le Ballet national danois voyage peu ces dernières années au-delà de ses frontières, une pénurie de tournées assez courante aujourd'hui dans le monde de la danse. Cette sédentarité est regrettable car avec une telle école et un tel répertoire, la compagnie offre à ce petit pays un merveilleux ambassadeur.




    Det Kongelige Teater, København
    Le 11/11/2006
    Vincent LE BARON

    La leçon dans la chorégraphie de Flemming Flindt et la Sylphide dans la chorégraphie d'August Bournonville par le Ballet Royal du Danemark au Théâtre royal de Copenhague.
    La Leçon
    chorégraphie : Flemming Flindt

    La Sylphide
    chorégraphie : August Bournonville

    Ballet Royal du Danemark

     


      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com