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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
20 avril 2024 |
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Nouvelle distribution pour Proust de Roland Petit à l'Opéra de Paris.
Proust (2) :
Tours de rôle du côté de chez Swann
Beau jeu d'échange entre les Étoiles et les danseurs de l'Opéra de Paris pour cette deuxième distribution du Proust de Roland Petit au Palais Garnier, où Manuel Legris passe de Charlus à Proust jeune, et Hervé Moreau de Proust jeune à Saint-Loup. Une soirée qui est aussi l'occasion de voir pointer bien des personnalités sorties du corps de ballet.
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Cette fois encore, il y a d'abord Manuel Legris et Hervé Moreau, qui, incarnant de nouveaux personnages, montrent leur capacité faire exprimer à leur danse des nuances aussi subtiles que celles d'une composition de théâtre dramatique. Du Charlus névrotique, pervers et vieillissant, Legris est passé au jeune Proust, fluide, poétique, séduisant, du célèbre pas de deux La regarder dormir.
Métamorphose totale, à laquelle peuvent seuls parvenir les plus grand interprètes. Passant de Proust jeune à Saint-Loup, Hervé Moreau change moins d'emploi, mais parvient grâce à la subtilité et à l'intelligence de sa danse, à être différent, à incarner une autre forme de jeunesse avec un arrière-plan psychologique et même social différent.
Stéphane Bullion, toujours excellent en Morel, lui donne une parfaite réplique dans le Combat des anges notamment. Très belle, jambes et pieds superbes, Isabelle Ciaravolla campe une Albertine brune très convaincante, à la danse facile et expressive. Béatrice Martel a beaucoup de chic et de prestance en Madame Verdurin et Madame de Guermantes. Chic et prestance aussi, avec du charme et une danse très accomplie pour le Swann de Bruno Bouché, avec la délicate Odette de Christelle Granier.
Et puis, il faut souligner la qualité de l'exécution musicale des solistes de l'Orchestre de l'Opéra et en particulier celle de la Havanaise de Saint-Saëns par le violon solo, tout comme les parties de violoncelle de l'Élégie de Fauré ou de flûte du Syrinx de Debussy. C'est important, car la musique est plus que jamais ici indissociable du propos du chorégraphe.
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Palais Garnier, Paris Le 09/03/2007 GĂ©rard MANNONI |
| Nouvelle distribution pour Proust de Roland Petit à l'Opéra de Paris. | Proust ou les intermittences du coeur
Ballet de Roland Petit inspiré du roman de Marcel Proust À la recherche du temps perdu
décors : Bernard Michel
costumes : Luisa Spinatelli
éclairages : Jean-Michel Désiré
musiques : Beethoven, Debussy, Fauré, Franck, Hahn, Sain-Saens, Wagner
Vladimir Kapsuk, baryton
Orchestre de l'Opéra national de Paris
direction : Koen Kessel | |
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