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L'ACTUALITE DE LA DANSE 26 avril 2024

Le Lac des cygnes dans la chorégraphie de Vladimir Bourmeister à La Scala de Milan.

Les cygnes de Bourmeister à La Scala
© Rudy Amisano

Depuis 2004, le Ballet de la Scala à Milan a inscrit à son répertoire une nouvelle version du Lac des cygnes dans la chorégraphie de Vladimir Bourmeister. Avec trois distributions différentes pour seulement six représentations, les Milanais comme les touristes se massent aux portes du théâtre mythique.
 

Teatro alla Scala, Milano
Le 15/12/2007
Vincent LE BARON
 



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  • Le ballet de La Scala est depuis quelques mois seulement dirigé par Elisabetta Terabust, une des plus grandes danseuses italiennes des années 1960 et 1970. La saison qui vient de débuter comme chaque année pour la Saint Ambroise le 7 décembre est le fruit de la programmation de Frédéric Olivieri, Français qui dirigea la plus célèbre compagnie de danse italienne avec succès pendant quelques années.

    En 2004, il fit le choix d'une nouvelle production du Lac des cygnes, dans la chorégraphie de Vladimir Bourmeister. Les habitués de la version antérieure de Rudolf Noureev crièrent au scandale, véritable sport milanais. Mais, après trois années, le public et la critique semblent en avoir fait leur deuil. Pour la première, Svetlana Zakharova et Roberto Bolle se sont partagés l'affiche. Les deux autres distributions, entièrement italiennes font la part belle aux danseurs maison, jeunes ou valeurs sûres telles Marta Romagna ou Alessandro Grillo.

    Pour la matinée du samedi, la direction prend le risque de programmer deux jeunes danseurs qui selon l'habitude à Milan n'ont même pas de contrat de permanent. Francesca Podini, longue brune, jouit d'une morphologie parfaite pour ce ballet. La jeune danseuse a déjà été remarquée par un autre cygne de légende, Natalia Makarova qui remonta récemment la Bayadère pour La Scala.

    Apparaissant d'abord en princesse dans la chorégraphie de Bourmeister, la danseuse se métamorphose avantageusement en cygne blanc. Souple, bien proportionnée, les arabesques et les attitudes correspondent à l'attente du balletomane familier d'une silhouette académique de l'animal. Podini dégage une fragilité et une émotivité bien senties pour le rôle. En revanche, pour sa transformation en cygne noir, la jeune danseuse semble manquer de personnalité. Cette déception dans le troisième acte est accrue par une série de fouettés complètement manquée. La prise de rôle paraît prématurée, à moins que cela soit un coup du sort du vil magicien Rothbart.

    Le Prince Siegfried fait meilleure figure. Gabriele Corrado fait également ses débuts dans le rôle et offre une représentation plus aboutie. Le danseur, très masculin, compose un personnage hésitant, amoureux puis déchiré. Les variations, sans virtuosité particulière, sont exécutées très dignement. Bien que jeune, ce membre du Corps de Ballet s'impose comme un partenaire attentif et puissant. Sa haute taille et un physique agréable devraient lui promettre les faveurs des ballerines de la compagnie et d'ailleurs.

    Dans cette version, le rôle du bouffon a une importance particulière. Manèges, tours à la seconde et écarts faciaux sont l'apanage des danseurs de petit gabarit. Antonio Sutera détient l'énergie nécessaire à ces exercices difficiles. Le public, particulièrement enfantin pour cette matinée à l'approche des fêtes, raffole de ces tours. Signalons également les danseurs du pas de quatre du premier acte et particulièrement Beatrice Carbone qui administre une variation musicale et très bien maîtrisée.

    L'ensemble des danseurs du Corps de Ballet effectue un travail en tout estimable. Les ensembles, parfaitement synchronisés grâce au travail des répétiteurs, sans atteindre le niveau des compagnies russes ou de l'Opéra de Paris, sont dignes d'une grande compagnie internationale. Seul regret, les cygnes du Corps de Ballet ne se comptent qu'à dix-huit, l'effet de masse à leur arrivée au II manquant un peu.

    Avec six programmes de danse, le Ballet de La Scala ouvre sa saison de manière prometteuse. Le reste de la saison semble aussi alléchant, Roméo et Juliette de Kenneth MacMillan, la Dame aux camélias de John Neumeier ou encore un programme Roland Petit, la tentation est grande de revenir dans la capitale lombarde, capitale de la danse et de l'art lyrique en Italie.




    Teatro alla Scala, Milano
    Le 15/12/2007
    Vincent LE BARON

    Le Lac des cygnes dans la chorégraphie de Vladimir Bourmeister à La Scala de Milan.
    Le Lac des cygnes
    chorégraphie : Vladimir Bourmeister
    Ballet du Théâtre de La Scala

     


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