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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
25 avril 2024 |
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Dressed to kill
killed to dress
, de Robyn Orlin au Théâtre de la Ville, Paris.
Les petits riens de Robyn Orlin
Cinquante-cinq minutes à peine : Robyn Orlin a vite expédié son hommage aux Swankas, ces élégants des ghettos de son pays natal. La chorégraphe sud-africaine a rarement fait aussi concis et aussi léger, mais sombre vite dans le répétitif, l'incongru ou le galvaudé. Une création pas vraiment passionnante que ce Dressed to kill
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On a connu Robyn Orlin plus inspirée et moins superficiellement facétieuse. Dommage que pour honorer ces hommes qui, malgré leur condition modeste, rivalisent d'élégance, du moins selon leurs critères à eux, elle n'ait pas été plus imaginative. Il s'agit, nous dit-on, d'un véritable phénomène de civilisation en Afrique du Sud. C'est pourquoi, poursuivant le panorama qu'elle brosse peu à peu de son pays, la chorégraphe tenait à nous en parler.
Pourquoi pas ? Même s'il ne s'agit pas cette fois d'un sujet dramatique ou politiquement grave, on s'étonne de la pauvreté du langage employé en tous domaines. Et surtout de l'usage systématique de procédés maintenant cent fois vus et vraiment galvaudés. Caméras filmant sur scène et dans les coulisses avec images simultanées ou décalées, double propos permanent, en direct et en images, si bien que l'on ne sait plus quoi regarder, cela court toutes les scènes du monde. De plus, si les premières séquences amusent, leur côté répétitif ennuie très vite, malgré le côté incongru des costumes et des comportements. Tout cela fait un peu amateur, approximatif, pas vraiment achevé.
On dira bien sûr que la moitié des protagonistes sont d'authentiques Swankas et pas de vrais danseurs, mais ce n'est pas une raison pour leur faire faire à tous quasiment la même chose. Spectacle proche du cabaret ? Sans doute, avec ses facéties, ses gags, son second degré permanent. Mais cinquante-cinq minutes de cela, est-ce vraiment à sa place comme création d'une soirée au Théâtre de la Ville ?
On peut s'interroger, d'autant que ce final, où tous les protagonistes ne font rien d'autre qu'enlever leurs vestes, les remettre, enlever à moitié leurs pantalons, les remettre et finir par exhiber sous-vêtements et chaussettes roses, paraît interminable, alors qu'il ne doit, en fait, pas durer si longtemps. Mauvais signe.
Mais c'est vrai, quand apparaît au salut final le très gentil mot d'adieu et de remerciement à Gérard Violette, on est prêts à tout pardonner ! Même notre déception
Théâtre de la ville, jusqu'au 20 mars.
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Théâtre de la Ville, Paris Le 17/03/2008 Gérard MANNONI |
| Dressed to kill
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, de Robyn Orlin au Théâtre de la Ville, Paris. | Dressed to kill
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chorégraphie : Robyn Orlin
vidéo : Nadine Hutton
Ă©clairages : Erik Houllier
scénographie : Alexandre de Dardel
costumes : Birgit Neppl | |
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