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L'ACTUALITE DE LA DANSE 24 avril 2024

Deuxième distribution des Enfants du paradis de José Martinez à l’Opéra de Paris.

Les Enfants du paradis (2) :
Nouveaux visages

© SĂ©bastien MathĂ©

Deuxième distribution très convaincante pour les Enfants du paradis de José Martinez au Palais Garnier. Pas d’Étoiles, mais certainement de futures Étoiles dans cet ensemble de Premiers Danseurs et de Sujets. En tête de l’applaudimètre, le Lacenaire de Vincent Chaillet, une magistrale composition.
 

Palais Garnier, Paris
Le 27/10/2008
GĂ©rard MANNONI
 



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    Brigitte Lefèvre et José Martinez ont en effet eu la bonne idée d’envoyer au feu de cette création une grande majorité de Premiers Danseurs et de membres du Corps de ballet, les seules Étoiles étant certains soirs Mathieu Ganio dans le rôle de Baptiste et Benjamin Pech dans celui de Lacenaire.

    Et justement, dans cette deuxième distribution, l’une des prises de rôles les plus marquantes aura été celle de Vincent Chaillet, Sujet, en Lacenaire. À 24 ans, il est décidément une des fortes personnalités de cette génération. On avait déjà admiré sa technique classique très rigoureuse et sûre lors des spectacles Jeunes danseurs et des concours annuels, ainsi que sa capacité à danser les contemporains au plus haut niveau.

    Ce nouveau rôle, qui demande aussi un vrai travail de théâtre, le révèle sous un autre jour encore. Il y est magistral techniquement et compose un personnage percutant, dangereux à souhait, séduisant au bon moment, silhouette longiligne inquiétante, d’une totale efficacité musicale et théâtrale.

    Eleonora Abbagnato incarne une très attachante Garance, avec beaucoup de subtilité, de nuances sobres, un rayonnement sensuel sans ostentation qui situe bien le personnage dans la lignée des séductrices sans perversité, libre mais avec sérénité et une vraie noblesse de cœur. Une sorte d’anti-Carmen. Et puis, bien sûr, elle est belle, avec une danse très soignée.

    Le Baptiste de Mathias Heymann, plus fragile et vulnérable encore que celui de Mathieu Ganio, s’impose aussi tout en délicatesse et trouve dans la Nathalie de Mélanie Hurel une partenaire qui sait exprimer la très exacte nature de ce qui relie et sépare ces deux êtres. Danse brillante pour l’un comme pour l’autre et rôles que chacun marque bien de son propre sceau.

    Josua Hoffalt est un Frédéric très séducteur, vif, juvénile, sympathique, et il surmonte sans peine apparente les difficultés techniques accumulées pour ce rôle par José Martinez au début du deuxième épisode, avec la ravissante Aurelia Bellet, elle aussi très solide techniquement, en Ballerine.

    Illusion ou réalité ? À cette deuxième approche, le ballet a paru se dérouler de manière plus vive, plus fluide, plus claire. Nul doute que tout achève de trouver le bon rythme au fil des soirées. Le succès public est en tout cas au rendez-vous comme en témoigne les nombreux rappels enthousiastes qui ont marqué aussi la fin de la représentation.


    Rien n’est plus passionnant que de voir les solistes d’une compagnie s’approprier les rôles d’une création. Chacun tire les leçons des tout premiers créateurs, mais apporte aussi sa note personnelle. C’est d’autant plus significatif quand il s’agit de distributions en majorité composées de danseurs encore en devenir, ou émergeants, pour employer un terme plus politique.

    Brigitte Lefèvre et José Martinez ont en effet eu la bonne idée d’envoyer au feu de cette création une grande majorité de Premiers Danseurs et de membres du Corps de ballet, les seules Étoiles étant certains soirs Mathieu Ganio dans le rôle de Baptiste et Benjamin Pech dans celui de Lacenaire.

    Et justement, dans cette deuxième distribution, l’une des prises de rôles les plus marquantes aura été celle de Vincent Chaillet, Sujet, en Lacenaire. À 24 ans, il est décidément une des fortes personnalités de cette génération. On avait déjà admiré sa technique classique très rigoureuse et sûre lors des spectacles Jeunes danseurs et des concours annuels, ainsi que sa capacité à danser les contemporains au plus haut niveau.

    Ce nouveau rôle, qui demande aussi un vrai travail de théâtre, le révèle sous un autre jour encore. Il y est magistral techniquement et compose un personnage percutant, dangereux à souhait, séduisant au bon moment, silhouette longiligne inquiétante, d’une totale efficacité musicale et théâtrale.

    Eleonora Abbagnato incarne une très attachante Garance, avec beaucoup de subtilité, de nuances sobres, un rayonnement sensuel sans ostentation qui situe bien le personnage dans la lignée des séductrices sans perversité, libre mais avec sérénité et une vraie noblesse de cœur. Une sorte d’anti-Carmen. Et puis, bien sûr, elle est belle, avec une danse très soignée.

    Le Baptiste de Mathias Heymann, plus fragile et vulnérable encore que celui de Mathieu Ganio, s’impose aussi tout en délicatesse et trouve dans la Nathalie de Mélanie Hurel une partenaire qui sait exprimer la très exacte nature de ce qui relie et sépare ces deux êtres. Danse brillante pour l’un comme pour l’autre et rôles que chacun marque bien de son propre sceau.

    Josua Hoffalt est un Frédéric très séducteur, vif, juvénile, sympathique, et il surmonte sans peine apparente les difficultés techniques accumulées pour ce rôle par José Martinez au début du deuxième épisode, avec la ravissante Aurelia Bellet, elle aussi très solide techniquement, en Ballerine.

    Illusion ou réalité ? À cette deuxième approche, le ballet a paru se dérouler de manière plus vive, plus fluide, plus claire. Nul doute que tout achève de trouver le bon rythme au fil des soirées. Le succès public est en tout cas au rendez-vous comme en témoigne les nombreux rappels enthousiastes qui ont marqué aussi la fin de la représentation.




    Palais Garnier, Paris
    Le 27/10/2008
    GĂ©rard MANNONI

    Deuxième distribution des Enfants du paradis de José Martinez à l’Opéra de Paris.
    Les Enfants du Paradis
    chorégraphie : José Martinez
    musique : Marc-Olivier Dupin
    adaptation : François Roussillon & José Martinez
    décors : Ezio Toffolutti
    costumes : Agnès Letestu
    éclairages : André Diot
    Ensemble Orchestral de Paris
    direction : Pablo Heras-Casado

    Avec les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris.

     


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