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L'ACTUALITE DE LA DANSE 27 avril 2024

Nouvelles distributions pour l’Hommage à Maurice Béjart au Ballet de l’Opéra national de Paris.

Hommage à Béjart (2) :
Brillants tours de rôles

© Laurent Philippe

Matthieu Ganio (l'Oiseau de feu)

Avec un très grand succès public, l’Hommage à Maurice Béjart du Ballet de l’Opéra de Paris continue à proposer de stimulantes distributions où une partie de la nouvelle génération s’empare d’un répertoire souvent nouveau pour elle. Le Corps de ballet s’y montre à son meilleur. Récit des brillants tours de rôles des 15 et 19 décembre.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 19/12/2008
Gérard MANNONI
 



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  • C’est peut-être par les plus nouveaux dans ces rôles mythiques qu’il convient de commencer. Pour l’Élu et l’Élue du Sacre du printemps, où l’on vit au fil des années tant de danseurs de légende, Brigitte Lefèvre avait choisi de donner leurs chances à deux Sujets, autrement dit encore membre du Corps de ballet mais qui figureraient sans déroger chez les Premiers Danseurs : Nicolas Paul et Alice Renavand.

    La directrice de la danse a eu raison. L’un comme l’autre sont de vrais artistes qui s’investissent toujours en profondeur dans ce qu’ils interprètent, avec beaucoup de foi, d’enthousiasme et aussi de talent. Nicolas Paul est en outre un fort bon chorégraphe. Dans ce Sacre, ils ont montré comment cette nouvelle génération de solistes pouvait s’approprier aujourd’hui un tel ballet, et ce n’était pas facile, car il s’agit bien là d’une des œuvres fondatrices de la danse au XXe siècle.

    Avec peut-être moins de puissance que n’en a un Cyril Atanassof, Nicolas Paul est un Élu de belle envergure, très intelligent dans sa manière de rendre sensible l’évolution du personnage depuis l’instant où il est choisi jusqu’à l‘apothéose finale. Cet Élu n’a en effet rien de monolithique et rares sont les interprètes qui, au-delà de la sensualité, savent en traduire aussi la fragilité, les effarouchements, les interrogations, tout en restant très physiques. Une belle prise de rôle pour Nicolas Paul.

    Pour Alice Renavand aussi, qui a déjà au départ une morphologie idéale pour cette créature élue aussi féminine que forte elle aussi. Bras superbes, longues jambes bien travaillées, grâce sans aucune mièvrerie, à mi-chemin entre sensualité viscérale, instinct et virginité en attente, disponible, dansant large, ample, elle est parfaite aussi d’intensité et tout simplement de beauté. Le Corps de ballet se donne à fond et remporte un beau succès personnel une fois encore très mérité.

    Mathieu Ganio est un peu le héros des autres distributions, avec un très convaincant Serait-ce la mort ?, bien poétique, ni trop abstrait ni trop concret, où l’onctuosité et la poésie de sa danse font merveille. Il est entouré de Ludmilla Pagliero, Myriam Ould-Braham, Muriel Zusperreguy et Eleonora Abbagnato, toutes quatre excellentes et complètement ravissantes.

    Dans l’Oiseau de feu, Ganio apporte aussi sa note personnelle, léger, immatériel, il confère au rôle une magie très spécifique et attachante. Son Oiseau Phoenix était Sébastien Bertaud, superbe de ligne, de précision, de mystère. Un vrai personnage de conte, très en phase avec l’interprétation de Ganio.

    Notons au passage que tout comme Alistair Madin et Daniel Stoke, Sébastien Bertaud a passé un très beau concours. Ils devraient légitimement tous trois figurer dans la classe des Sujets, car ils ont à la fois de la technique et une vraie personnalité artistique, différente mais incontestable. C’est le type de danseur que le concours a souvent le tort de laisser attendre une promotion, alors qu’ils représentent les forces vives de la compagnie.

    Karl Paquette a été lui aussi un excellent Oiseau de feu, puissant, expressif, apportant une maturité très appréciable à ce rôle. Présent sur tous les fronts, il est décidément l’un de ces danseurs exemplaires, toujours là quand il le faut, et dont on ne manque jamais d’utiliser – on écrirait volontiers « d’exploiter Â» – la disponibilité et la polyvalence. L’Oiseau Phoenix était avec lui Vincent Chaillet, qui continue un remarquable parcours sans faute, car il fut aussi tout récemment, comme Bertaud d’ailleurs, un Lacenaire magnifique dans les Enfants du paradis.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 19/12/2008
    Gérard MANNONI

    Nouvelles distributions pour l’Hommage à Maurice Béjart au Ballet de l’Opéra national de Paris.
    Hommage à Maurice Béjart

    Orchestre de l’Opéra national de Paris
    direction : Vello Pähn

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet.

     


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