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L'ACTUALITE DE LA DANSE 19 avril 2024

Sweet Mambo de Pina Bausch au Théâtre de la Ville, Paris.

Pina trente ans après
© Laurent Philippe

Trente ans déjà que Pina Bausch est fidèle au Théâtre de la Ville. Des Sept péchés capitaux au Sweet Mambo présenté en ce début d’année, un long parcours semé de triomphes, parfois de déceptions aussi, comme cette dernière création qui aura laissé le public un peu sur sa faim. Mais un beau gâteau d’anniversaire consolera tout le monde.
 

Théâtre de la Ville, Paris
Le 19/01/2009
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Difficile de reconnaĂ®tre qu’après tant et tant de spectacles soulevant les passions, souvent discutĂ©s mais jamais indiffĂ©rents, ce Sweet Mambo prĂ©sentĂ© pour fĂŞter le trentième anniversaire de la première invitation faite par le Théâtre de la Ville Ă  Pina Bausch, ne restera pas dans les mĂ©moires comme particulièrement exaltant.

    En deux parties d’une petite heure chacune, il déroule un incontestable savoir-faire que l’on admire, mais qui, au bout de quelques instants, donne une impression dominante de déjà-vu. Certes, la danse est toujours différente, avec des solos d’une poésie ou d’une force prenantes, notamment ceux des garçons en deuxième partie. On admire forcément aussi la fluidité du geste, des déplacements, des effleurements emprunts de tendresse qui animent le rapport des corps entre eux, la beauté des robes, la fabuleuse technique gérant l’expression des visages.

    Mais après les grandes fêtes visuelles de ces dernières années, l’âpre austérité de certaines reprises, la scénographie minimaliste de ces voiles blancs parfois animés de scènes projetées d’un film avec Zarah Leander, ne nourrit guère l’imagination, d’autant que bien des éléments structurant le spectacle nous semblent terriblement vus cent fois.

    C’est peut-être volontaire, mais hormis un extraordinaire solo défendu de façon magistrale par Julie Shanahan, interprète d’ailleurs magnifique de bout en bout, les multiples petites cassures de séquences parlées n’apportent rien de très fort. On adore, on vénère Nazareth Panadero, mais pourquoi lui faire faire et refaire tant de fois son numéro ? Il en va de même pour la plupart des interventions parlées, qui paraissent ici très artificielles, collées comme des auto-citations qui cassent le climat émotionnel engendré par la danse, car celle-ci, une fois encore, est splendide.

    Alors, on est perplexe, surtout avec le souvenir de tant de force émanant d’autres spectacles. Mais quels interprètes extraordinaires ! La grande Pina n’a certainement pas fini de les utiliser avec plus d’impact, de manière plus lisible. À noter, d’ailleurs, qu’au soir de la première, un public pourtant conquis d’avance, a réservé un accueil plus poli qu’enthousiaste à son idole.




    Théâtre de la Ville, Paris
    Le 19/01/2009
    GĂ©rard MANNONI

    Sweet Mambo de Pina Bausch au Théâtre de la Ville, Paris.
    Sweet Mambo
    mise en scène et chorégraphie : Pina Bausch
    décor et vidéos : Peter Pabst
    costumes : Marion Cito
    collaboration musicale : Matthias Burert & Andreas Eisenschneider

    Avec les danseurs du Tanztheater Wuppertal

     


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