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L'ACTUALITE DE LA DANSE 19 avril 2024

Deuxième distribution de Troisième symphonie de Gustav Mahler au Ballet de l’Opéra national de Paris.

Neumeier-Mahler (2) :
Danseurs d’élite pour Neumeier

© SĂ©bastien MathĂ©

La deuxième distribution de Troisième symphonie de Gustav Mahler de John Neumeier au Ballet de l’Opéra de Paris s’est imposée avec un éclat exceptionnel. Si les danseurs de la première ne déméritaient pas, ceux-ci ont donné à la Bastille une interprétation de l’œuvre encore bien plus aboutie à tous égards.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 16/03/2009
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Dans une chorĂ©graphie de ce type, l’essence poĂ©tique et sensible du propos repose, pour ĂŞtre totalement perceptible, Ă  la fois sur une prĂ©cision mathĂ©matique de la mise en place et sur le supplĂ©ment d’âme que les danseurs y apportent. Dès les premières minutes de ce spectacle assumĂ© par une deuxième distribution, on a vu comment la parfaite synchronisation qui manquait au soir de la première apportait cette fois une dimension indispensable Ă  cette entrĂ©e dans l’univers du ballet.

    Les danseurs solistes, même ceux qui se trouvent au lointain, créent d’emblée une harmonie géométrique parfaite, mais animée aussi de l’intérieur, ce qui procure une impression très forte et redonne toute leur signification à ces figures semblables à l’éveil d’un monde intime. Et tout au long de la soirée, Hervé Moreau, Alessio Carbone, Karl Paquette, Vincent Chaillet, Josua Hoffalt, Florian Magnenet, savent maintenir cette intensité, sans jamais la durcir, mais en la laissant libre, autonome, sans jamais rompre avec le fil rouge du propos général.

    Superbe de ligne, avec une danse large, facile, expressive, Hervé Moreau est l’axe central de toute l’œuvre en grande Étoile qu’il est indubitablement. Parfaitement distribué, Alessio Carbone sait allier virtuosité et subtilité avec l’énergie contrôlée et brillante qui est son image de marque.

    Karl Paquette, très investi comme toujours, est aussi convaincant en soliste que dans le sublime pas de trois du quatrième mouvement avec Moreau et une Eleonora Abbagnato absolument magique de beauté, d’intériorité elle aussi. Parfaite. Tout comme Isabelle Ciaravola, idéale avec ses longues jambes et son superbe travail de pieds, pour le solo de l’ange et le duo de Ce que me conte l’amour avec Moreau. Elle est décidément une grande interprète de Neumeier.

    Remarquable duo aussi formé par la délicate Myriam Ould-Braham au travail si délié et exact, et Vincent Chaillet, également personnalité majeure de cette génération. Il ne cesse de s’affirmer et de progresser en tous domaines, sans esbroufe, mais avec une qualité de danse exemplaire de la meilleur école française telle que l’Opéra la défend. Un authentique soliste qui va, espérons-le, ne plus cesser d’assumer les premiers plans.

    Très belle présence aussi de Josua Hoffalt, autre Sujet de grande valeur qui forme un couple très homogène avec la Première Danseuse Muriel Zusperreguy. Excellente aussi, Laura Hecquet a pour partenaire Florian Magnenet qui, s’il parvient à la rigueur technique et justement à ce supplément d’âme qui fait les grands solistes, tirera pleinement parti d’un physique de rêve pour un danseur noble.

    Et disons encore que Mathilde Froustey ou Charlotte Ranson appartiennent à cette catégorie de ballerines qui fascinent même au sein des ensembles et à plus forte raison en duo. Et n’oublions pas Marc Moreau, vif et spirituel comme un feu-follet, ni le beau couple formé par Aurelia Bellet et Vinent Cordier.

    Un gros succès est naturellement au rendez-vous, ce qui, une fois encore, n’était pas gagné d’avance avec une œuvre de type, mais prouve que le public parisien sait apprécier autre chose que les galas à trente-deux fouettés.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 16/03/2009
    GĂ©rard MANNONI

    Deuxième distribution de Troisième symphonie de Gustav Mahler au Ballet de l’Opéra national de Paris.
    Troisième symphonie de Gustav Mahler
    chorégraphie, décors et éclairages : John Neumeier
    Dagmar Peckova, mezzo-soprano
    Maîtrise des Hauts-de-Seine/Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris
    Chœur et Orchestre de l’Opéra national de Paris
    direction : Klauspeter Seibel
    préparation des chœurs : Alessandro Di Stefano

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris.

     


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