altamusica
 
       aide













 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




L'ACTUALITE DE LA DANSE 26 avril 2024

Reprise de la première distribution pour la reprise de Giselle au Ballet de l’Opéra national de Paris.

Giselle (1) :
Trio d’Étoiles

© Julien Benhamou

Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche

Poursuite d’une rentrée classique au Palais Garnier pour une saison qui sera classique pour le Ballet de l’Opéra de Paris, avec une nouvelle distribution pour Giselle qui affiche en beauté le trio d’as Gillot, Dupont, Le Riche. Six autres distributions suivront et pourront encore réserver de bonnes surprises.
 

Palais Garnier, Paris
Le 29/09/2009
Olivier BRUNEL
 



Les 3 dernières critiques de danse

  • L’amour virtuose

  • Ivresse grecque

  • Flambeau partagĂ©

    [ Tout sur la danse ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)




  • La Giselle de Coralli, Perrot et Adam (1841) transmise par Petipa en 1847 et adaptĂ©e par Bart et Polyakov pour le Ballet de l’OpĂ©ra de Paris en 1991, est un de ces bijoux immuables qui assurent au Palais Garnier un taux de remplissage maximal, contente tous les publics et entretient la tradition classique de notre première compagnie nationale. Quand elle alterne avec la brillantissime version contemporaine qu’en a rĂ©alisĂ©e le chorĂ©graphe suĂ©dois Mats Ek en 1982, le bonheur est complet.

    Pour cette série de reprise, Ghislaine Thesmar, une Giselle historique, a collaboré aux répétitions, transmettant à ses jeunes collègues les danseuses Étoiles d’aujourd’hui, tous les secrets d’un rôle crée en 1841 par Carlotta Grisi. On lira son analyse et les ficelles de cette transmission dans une interview qu’elle a donnée au Nouvel Observateur du 24 septembre. On ne réalise pas toujours assez le luxe en voie de disparition d’avoir pour chaque représentation un orchestre dans la fosse, ici l’Orchestre Colonne en grande forme, sous la baguette de Koen Kessels.

    Dans les décors hyper romantiques d’Alexandre Benois, chaumière sur un fond de paysage montagneux et cimetière au fond de la forêt brumeuse, une espèce d’exploit que nul ne songerait à critiquer comme on le fait pour chaque tentative de restituer un fond de vérité et de crédibilité à certaines œuvres lyriques non transposables, le drame de l’amour trompé et de sa vengeance dans un autre monde tout à fait imaginaire se joue avec une vérité hallucinante grâce au savoir-faire et aux bienfaits de cette transmission des traditions.

    Au I, Aurélie Dupont et Nicolas le Riche brillent sans difficulté, la virtuosité de leurs rôles de Giselle et Albrecht déguisé en Loys étant limitée, la difficulté dont ils triomphent étant plus de rendre crédible leurs personnages qui s’expriment à la fois par la danse et la pantomime. La crédibilité est plus faible pour la Mère de Giselle, jouée par la trop jeune Christine Pelzer, et pour Hilarion, le garde chasse berné, car si Nicolas Paul en maîtrise la technique, il a la rage un peu timide. Vendangeurs, paysans, dames et seigneurs sont parfaits dans leurs scènes de genre et le pas de deux des paysans de Ludmilla Pagliero et Emmanuel Thibault réjouit tout le monde.

    Mais c’est le II qui fait la différence. On ne peut rêver Myrtha, reine des Willis, plus parfaite que Marie-Agnès Gillot. C’est vraiment le grand rôle classique dans lequel elle excelle. Aurélie Dupont s’affirme à chaque reprise comme une grande interprète de Giselle avec un détachement, une intériorité remarquables et le soutien de Nicolas Le Riche, lui aussi interprète impeccable d’Albrecht (le rôle dans lequel il fut promu danseur Étoile), se jouant avec toujours autant d’aisance des difficultés et avec une résignation finale magnifique. Une de ces représentations dont on sort comblé, avec la certitude d’avoir vu des interprétations qui, si elles supportent les comparaisons, n’en sont pas moins singulières et définitives.




    Palais Garnier, jusqu’au 12 octobre.




    Palais Garnier, Paris
    Le 29/09/2009
    Olivier BRUNEL

    Reprise de la première distribution pour la reprise de Giselle au Ballet de l’Opéra national de Paris.
    Giselle, ballet en deux actes (1841)
    Livret de Théophile Gautier et Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges
    musique : Adolphe Adam
    chorégraphie : Jean Coralli et Jules Perrot
    adaptation : Patrice Bart et Eugène Poliakov
    décors et costumes : Alexandre Benois

    Orchestre Colonne
    direction : Koen Kessels

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris.

     


      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com