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L'ACTUALITE DE LA DANSE 25 avril 2024

Mayerling de MacMillan par le Royal Ballet de Londres à Covent Garden.

Tout MacMillan
© Johan Persson

Pour le quatre-vingtième anniversaire de sa naissance, le Royal Ballet rend hommage à Kenneth MacMillan tout au long de sa saison. Moins représenté que Romeo et Juliette ou Manon, Mayerling, qui ne remplit les salles plus qu’à Vienne ou à Londres, demeure un hit du box-office dans la capitale britannique.
 

Royal Opera House, Covent Garden, London
Le 16/10/2009
Vincent LE BARON
 



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  • Il n'est pas rare d'insister dans sa biographie sur le côté sombre voire désespéré de Kenneth MacMillan. Avec Rudolf, le fils de Franz-Josef et de Sissi, le chorégraphe trouva en 1978 un destin sinistre comme il les privilégiait. D'aucuns ont toujours commis des parallèles plus ou moins admis avec la couronne britannique. Quoi qu'il en soit, entre empires, on se respecte. Vienne et Londres demeurent les seules scènes où ce drame chorégraphié fait toujours recette.

    Avec Mayerling, on mesure parfaitement le talent exceptionnel pour la dramaturgie de MacMillan. Il conte une histoire en trois actes, dessine des tranches de vie successives et croque un personnage dévasté, oppressé par la pompe de la Hofburg. Comme pour Manon avec Massenet, MacMillan retient Franz Liszt pour Mayerling et un arrangement très accompli de John Lanchbery. Autre fidèle complice, Nicholas Georgiadis assure des décors aisément mobiles, d'une grande pertinence par rapport à l'empire austro-hongrois de la fin du XIXe siècle.

    Ce ballet exige un interprète de poids. Edward Waston s'affirme parfaitement. Le principal britannique a fait ces deux dernières années des progrès considérables et tient les spectateurs en haleine pendant trois heures. L'arabesque toujours aussi souple, il se présente également désormais comme un partenaire solide. En l'occurrence, cette assurance s'avère fondamentale pour ces somptueux pas de deux où les portés aériens et twistés abondent.

    Parmi les danseuses, la Sud-africaine Iohna Loots émeut dans le rôle de la bafouée Princesse Stéphanie. De même, Mara Galeazzi campe une Mary Vetsera digne d'intérêt, sans effacer la mémoire de Tamara Rojo ou de Leane Benjamin. Sarah Lamb quant à elle manque un peu de présence pour rendre crédible le rôle d'intrigante de Marie Larisch. Impossible de ne pas mentionner l'Australien Steven McRae, aussi vif que brillant dans ses deux variations, un divertissement nécessaire dans ces trois actes intrinsèquement glauques. Les ensembles en imposent et forcent le respect.

    Pour l'ouverture de leur saison, les danseurs du Royal Ballet semblent s'épanouir dans le langage de celui que la maison honore toujours du titre de chorégraphe principal.




    Royal Opera House, Covent Garden, London
    Le 16/10/2009
    Vincent LE BARON

    Mayerling de MacMillan par le Royal Ballet de Londres à Covent Garden.
    Mayerling
    chorégraphie : Kenneth MacMillan
    Royal Ballet

     


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