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L'ACTUALITE DE LA DANSE 26 avril 2024

Soirées Dominique Bagouet par la Ballet du Grand Théâtre de Genève à Paris Quartier d'été 2010.

Paris Quartier d'été 2010 :
Hommage Ă  Bagouet

© Ariane Arlotti / GTG

Soirée de chance pour l’ouverture du festival Paris Quartier d’été, qui pour son concert gratuit du 14 juillet est passée entre les gouttes des orages. Les deux chorégraphies de Dominique Bagouet remontées par le Ballet du Grand Théâtre de Genève ont pu avoir lieu pour le grand plaisir d’un public enthousiaste et jeune dont beaucoup devaient les découvrir.
 

Palais Royal, Paris
Le 14/07/2010
Olivier BRUNEL
 



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  • Cet Ă©tĂ© est rendu un hommage particulièrement appuyĂ© au chorĂ©graphe français Dominique Bagouet tĂ´t disparu en 1992 victime du Sida et dont le travail a fortement marquĂ© au moins une gĂ©nĂ©ration de chorĂ©graphes et un public de plus en plus nombreux Ă  dĂ©couvrir son Ĺ“uvre. Paris Quartier d’étĂ© fait de la soirĂ©e rĂ©alisĂ©e par le Grand Théâtre de Genève l’ouverture de son Ă©dition 2010. Montpellier Danse aussi ne l’a pas oubliĂ©, lui qui a Ă©tĂ© Ă  l’origine de ce Festival et du Centre chorĂ©graphique national de cette ville.

    Caractérisé par une écriture très soignée dans le détail et les intentions, le style de Bagouet a beaucoup évolué pendant les quinze ans où il a été très productif. Les deux œuvres présentées, toutes deux de 1990, par le Ballet de Genève dirigé par Philippe Cohen, un ancien de chez Bagouet, avec l’accord des Carnets Bagouet, détenteurs d’un droit de regard sur ses œuvres, sont assez caractéristiques de ses deux manières.

    Plus légère et même parfois superficielle, Jours étranges est une chorégraphie dans laquelle le maître a laissé à ses interprètes, tous très jeunes à l’époque de sa création, une grande part d’improvisation. Suite de numéros sur des extraits de l’album mythique Strange Days des Doors, elle a certes des longueurs avec ses quarante-cinq minutes.

    Le vocabulaire utilise des variations sur des petits sauts et frise parfois le maniérisme. Mais il s’en dégage, surtout dans la reprise qu’en a faite Olivia Granville, ancien membre de sa compagnie, pour de très jeunes danseurs de cette belle compagnie, une bienfaisante fraîcheur, fût-elle est un peu datée.

    So Schnell est un acte créateur de beaucoup plus grande envergure. Une heure qui passe bien vite tant le propos est riche et le style varié. Réalisée pour l’ouverture de l’Opéra Berlioz de Montpellier, sa structure musicale est très solide, convoquant dans un ordre très personnel des extraits de la Cantate 26 Ach wie flüchtig, ach wie nichtig de Bach dans un enregistrement qui tenait beaucoup au cœur du chorégraphe.

    Intercalée et parfois mixée à celle de Bach, la musique électro-acoustique de Laurent Gachet recycle des bruits de machines textiles industrielles, souvenirs d’enfance du jeune Bagouet dont la famille exploitait une usine de bonneterie jouxtant sa maison à Angoulême. Étrange contrepoint que ces souffles et cliquetis se mêlant à aux lignes musicales strictes de cette cantate consacrée par Bach à la résurrection d’une fillette.

    L’esthétique est résolument pop avec des tenues multicolores très vives mais sans le décor d’origine auquel se substitue l’austérité d’éléments du Palais Royal dans la cour duquel a lieu la représentation, autre option assez valable. La chorégraphie est très rigoureuse, très souvent d’une belle énergie jubilatoire et sous un aspect parfois austère, l’humour n’est jamais très loin.

    Les douze danseurs genevois lui rendent justice avec un sérieux et une concentration qui conviennent à cette œuvre au destin assez tragique. L’Opéra de Paris l’a fait entrer à son répertoire alors que le chorégraphe mourant à Montpellier ne put jamais assister à cette consécration.




    Palais Royal, Paris
    Le 14/07/2010
    Olivier BRUNEL

    Soirées Dominique Bagouet par la Ballet du Grand Théâtre de Genève à Paris Quartier d'été 2010.
    Jours Ă©tranges (1990)
    Chorégraphie de Dominique Bagouet (1951-1992)
    Responsable artistique : Olivia Granville
    Musique : The Doors (extraits de Strange Days)

    So schnell (1990)
    Chorégraphie de Dominique Bagouet (1951-1992)
    Responsable artistique : Olivia Granville
    Musique : Jean SĂ©bastien Bach (Cantate BWV 26 Ach wie flĂĽchtig, ach wie nichtig ) et Laurent Gachet (musique Ă©lectro-acoustique)

    Ballet du Grand Théâtre de Genève

     


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