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L'ACTUALITE DE LA DANSE 25 avril 2024

Nouvelle distribution pour la reprise de Cendrillon de Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris.

Cendrillon (2) :
Plus citrouille que carrosse

© Sébastien Mathé

Délibérément satyrique avec sa marâtre dansée par un homme, son action transposée à Hollywood et son producteur à gros cigare, la Cendrillon version Noureev a la peau dure. La troisième des distributions possibles de cette reprise donne cependant parfois à rêver grâce à Agnès Letestu à qui ce rôle va si bien comme une pantoufle de vair.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 12/12/2011
Olivier BRUNEL
 



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  • Influencé par le décorateur Petrika Ionesco à qui l’Opéra de Paris avait confié la réalisation des décors, Noureev avait tiré la féerie vers le Septième Art, faisant de Cendrillon une star révélée grâce à un producteur-fée sous les projecteurs d’Hollywood.

    Au milieu de mille péripéties, faisant référence à l’histoire du cinéma américain, pouvant parfois sembler comme des longueurs, notamment dans un second acte à l’intrigue un peu touffue, l’acteur-vedette tombé amoureux de la jeune inconnue finit par la retrouver grâce à la célèbre pantoufle et comme dans les grands ballets, tout s’achève en un mémorable pas-de-deux riche en portés acrobatiques.

    Avec cette série programmée pour les fêtes, le spectacle le plus atypique du legs de Noureev au Ballet de l’Opéra de Paris, fond de commerce inépuisé, passe la barre des cent représentations. Pour la cent-neuvième, nous avons pu voir danser dans les rôles principaux deux Étoiles en un couple bien mal apparié.

    Certainement la meilleure interprète de Cendrillon depuis Sylvie Guillem qui l’a créé en 1986, toute en douceur, en compassion et autant à l’aise dans les attitudes humbles et serviles à la maison que dans l’apparition au studio (elle porte les robes du soir comme personne), Agnès Letestu laisse un souvenir éblouissant. Techniquement impeccable et sans esbroufe, elle n’a pas ce soir un prince à sa hauteur.

    Stéphane Bullion, pourtant prometteur dans sa variation d’entrée sur scène au deuxième acte, se révèle ensuite décevant techniquement, lourdaud d’allure, pas excellent porteur, bref difficilement un prince.

    Le reste de la distribution est plus brillant avec les deux sœurs déchaînées de Mélanie Hurel et Ludmila Pagliero, l’irrésistible marâtre de Stéphane Phavorin passé expert dans ces rôles de caractère travestis, Christophe Duquenne le professeur de danse et Yann Saïz très méritant dans le rôle ingrat du Producteur à qui peu de danse est échu mais auquel il donne par sa belle stature une grande allure malgré le cigare si caricatural qui ne quitte pas sa bouche de la soirée.

    Une soirée ayant le mérite de faire danser une très grande fraction du Ballet et dont une immense partie de la réussite reposait entre les mains d’un Orchestre de l’Opéra de Paris des très grands soirs, dirigé avec une précision exceptionnelle par Fayçal Karoui.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 12/12/2011
    Olivier BRUNEL

    Nouvelle distribution pour la reprise de Cendrillon de Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris.
    Cendrillon, ballet en trois actes d’après le conte de Perrault
    musique : Prokofiev
    adaptation chorégraphique et mise en scène : Rudolf Noureev
    décors : Petrika Ionesco
    costumes : Hanaé Mori
    éclairages : Guido Levi

    Orchestre de l‘Opéra national de Paris
    direction : Fayçal Karoui

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs, le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris

     


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