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L'ACTUALITE DE LA DANSE 19 avril 2024

Le Béjart Ballet Lausanne à l’Opéra Royal de Versailles.

BĂ©jart Ă  Versailles
© François Paolini

Le Béjart Ballet Lausanne faisait halte pour trois soirées au Théâtre Royal de Versailles dans la très belle saison de Château de Versailles Spectacles. Successeur de Béjart depuis le décès du chorégraphe, Gil Roman tente de renouveler le répertoire avec ses propres créations et celles d’autres danseurs. La réussite est inégale.
 

Opéra Royal, Versailles
Le 02/02/2013
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Successeur dĂ©signĂ© et hĂ©ritier spirituel de Maurice BĂ©jart, Gil Roman mène le difficile combat de maintenir le niveau du BĂ©jart Ballet Lausanne depuis la disparition du maĂ®tre. Sous un certain angle, il y rĂ©ussit bien. La compagnie continue Ă  tourner dans le monde entier avec succès. On la demande partout, et l’on a pu voir encore au Théâtre Royal de Versailles, l’attachement du public et sa fidĂ©litĂ©, avec la standing ovation saluant la troupe après Brel et Barbara.

    Les danseurs sont excellents, même si le physique de certains nouveaux garçons n’a pas l’éclat des choix plus purement béjartiens. Il reste heureusement quelques grands anciens comme Julien Favreau, Elisabet Ros, Katerina Salkina ou même le jeune Oscar Chacon. Parmi les recrues récentes, Gabriel Arenas Ruiz et Fabrice Gallarrade se sont bien affirmés. Côté technique de scène aussi, tout est réglé à la perfection, éclairages, changements de décors, saluts, comme jadis.

    Reste le problème du répertoire. En première partie, une courte pièce de Béjart, Étude pour une dame aux camélias, sur des pages de Chopin et un air de Cilea chanté par la Callas, permettait de retrouver la magnifique Elisabet Ros, toute de sensibilité frémissante et pudique, de délicatesse. Une splendide ballerine, comme on le sait, fascinante dans ses moindres gestes, dont chaque pas semble essentiel.

    Cette pièce était précédée de Empreintes de Toni Fabre, créée à Lausanne en décembre dernier, et suivie de Là où sont les oiseaux de Gil Roman. Valeureux interprète qui a dansé tant de rôles dans la compagnie, Tony Fabre veut évoquer ici tout ce qu’il a reçu en travaillant avec Béjart.

    Il ne s’agit pas d’un copié-collé mais de la traduction d’un ressenti particulier en répétitions, au travail, au spectacle. Ce n’est pas mal fait, sans prétentions excessives, dans une scénographie astucieuse et de beaux éclairages. Il fallait sans doute le tenter, mais cela ne devrait pas beaucoup marquer l’histoire future de la compagnie.

    Tout comme la pièce de Gil Roman. La chorégraphie est soignée, travaillée, faute d’être très originale, la thématique s’orientant autour d’un hommage à la sculptrice Marta Pan qui inspira à Béjart l’une de ses chorégraphies de jeunesse. Pourquoi pas ?

    Mais tout cela manque quand même singulièrement de force, de souffle, pour aider une compagnie comme celle-ci à aller de l’avant, car le langage est emprunté aux standards béjartiens, avec les mêmes ruptures de monde sonore et visuel, les mêmes chocs d’images.

    Et quand, en seconde partie, on revoit le bouleversant Brel et Barbara, un authentique grand Béjart, on voit vraiment tout ce qui sépare ces sympathiques tentatives du génie créateur. Béjart y démontre en effet comment l’on peut laisser courir son imagination et sa sensibilité en toute liberté pour créer pas, images et figures sur des musiques ayant par elle-même déjà une force inouïe.

    Et la danse existe quand-même, s’impose, sans pléonasme, sans redondance. Magique ! La compagne y va avec un total engagement qui fait oublier certaines jambes un peu courtes côté garçons ou certains manques de coordination côté filles. Cela fonctionne, car la qualité de la chorégraphie force tout un chacun à aller au bout de lui-même.

    On se dit alors que tout reste encore possible pour le BĂ©jart Ballet Lausanne.




    Opéra Royal, Versailles
    Le 02/02/2013
    GĂ©rard MANNONI

    Le Béjart Ballet Lausanne à l’Opéra Royal de Versailles.
    Empreintes
    chorégraphie : Tony Fabre
    musique : Bach
    Les Percussions de Strasbourg – Matmos
    Eclairages : Dominique Roman
    costumes : Henri Davila
    Étude pour une Dame aux camélias
    chorégraphie : Maurice Béjart
    musique : Chopin et Cilea
    Ă©clairages : Dominique Roman
    LĂ  oĂą sont les oiseaux
    chorégraphie : Gil Roman
    texte : Cheng Shang Lei
    musique : Citypercussion, Wagner, Gorillaz
    costumes : Jean-Pierre Knot
    décor sculpture : Marta Pan
    Ă©clairages : Dominique Roman
    Avec les danseurs du BĂ©jart Ballet Lausanne

     


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