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L'ACTUALITE DE LA DANSE 25 avril 2024

Reprise de la Troisième symphonie de Mahler chorégraphiée par John Neumeier au Ballet de l’Opéra national de Paris.

Grande danse et spiritualité
© Laurent Philippe

Karl Paquette

Cette reprise du chef-d’œuvre de John Neumeier va rassembler la plupart des Étoiles et Premiers Danseurs de l’Opéra. La première distribution a été une superbe démonstration de rigueur et d’investissement de toute la compagnie au moment où l’on va célébrer par plusieurs galas le tricentenaire de notre École de danse que créa Louis XIV.
 

Opéra, Lille
Le 09/04/2013
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Cette Troisième symphonie de Mahler crĂ©Ă©e Ă  Hambourg en 1975 et entrĂ©e en 2009 au rĂ©pertoire de l’OpĂ©ra est un ballet Ă  haut risque. La partition musicale peut d’abord suffire Ă  elle seule Ă  retenir l’attention du public.

    Le chorégraphe devait donc parvenir à imposer un langage physique capable non seulement de coller au propos complexe de la musique mais d’exprimer clairement son propre rapport, très personnel, avec Mahler, compositeur dont il a chorégraphié presque toutes les symphonies. Pari réussi absolument puisque ce flot ininterrompu de deux heures d’images et de sons fascine, émeut, ne cesse de faire appel à la sensibilité, à l’intelligence, à l’imagination tout comme à la raison.

    Le message spirituel et poétique porté par la musique passe par une grande sobriété décorative, la lumière servant de décors avec des collants académiques blancs ou rouges pour costumes. Le langage des corps est donc poussé à l’extrême, celui des gestes, des attitudes, des lignes de groupes et d’ensembles qui se constituent et se désagrègent comme par miracle. L’immobilité joue aussi son rôle, défi suprême pour les danseurs.

    Parfaitement réglé, déployant les masses, les duos, les ensembles de manière implacable sans jamais rien de mécanique, le spectacle est ici d’un portée magistrale, puissant dans son apparente simplicité, émouvant dans sa rigueur sans froideur. On est à la fois dans la dimension du matériel et dans celle de l’introspection.

    Cette première distribution est menée par un groupe de solistes remarquables qui renouent tous ici avec la plus grande tradition maison. Pilier central de toutes ces structures, omniprésent, Karl Paquette tient son rôle de clé de voûte avec autorité et une présence assez magiques.

    Stéphane Bullion, Mathias Heymann, doté d’une variation époustouflante qu’il enlève avec un abatage impressionnant, puis Eleonora Abbagnato, maîtrisant totalement un rôle difficile, Isabelle Ciaravola, sublime en ange virtuose et tellement poétique, font vraiment honneur à leur titre d’Étoiles, par leur pureté stylistique, l’exactitude de leur danse, la qualité de leur ligne corporelle.

    Les Premiers Danseurs ne le leur cèdent d’ailleurs en rien, Alessio Carbone, Christophe Duquesne, Florian Magnenet, chacun avec sa personnalité physique et artistique bien définie, Nolwenn Daniel, Mélanie Hurel et le Sujet Laura Hecquet, qui devrait être Première Danseuse depuis longtemps, rivalisent de technique et aussi de beauté de ligne.

    Tout le Corps de ballet est engagé avec la même foi, la même précision et la même volonté de servir ce monument chorégraphique, avec le soutien de l’orchestre et du chœur de l’Opéra dirigés par Simon Hewett. Belle intervention aussi du mezzo Aline Martin.

    Une grande soirée de danse qui laisse bien présager des autres distributions et qui ouvre comme il convient ce mois consacré à l’anniversaire de l’École française de Danse vieille de trois cents ans !




    Opéra, Lille
    Le 09/04/2013
    GĂ©rard MANNONI

    Reprise de la Troisième symphonie de Mahler chorégraphiée par John Neumeier au Ballet de l’Opéra national de Paris.
    Troisième symphonie de Gustav Mahler
    chorégraphie, décor et éclairages : John Neumeier
    réalisation des éclairages : Madjid Harimi

    Chœur et Orchestre de l’Opéra national de Paris
    direction : Simon Hewett

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris

     


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