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L'ACTUALITE DE LA DANSE 20 avril 2024

Le Ballet national de l’Opéra de Vienne au Théâtre du Châtelet.

Étés de la Danse 2013 (1) :
Une belle compagnie

© Domo Dimov

Invité cette année des Étés de la Danse qui se sont ouverts par un gala au Châtelet, le Ballet national de l’Opéra de Vienne a proposé un beau programme en hommage à Rudolf Noureev. Placée sous la direction de l’Étoile de l’Opéra de Paris Manuel Legris, la compagnie s’est révélée brillante, homogène, avec quelques excellents solistes. Très gros succès public.
 

Théatre du Châtelet, Paris
Le 04/07/2013
GĂ©rard MANNONI
 



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  • C’est le premier grand retour Ă  Paris de Manuel Legris, grande Étoile de l’OpĂ©ra entre toutes, mais non pas ici comme danseur. Il Ă©tait lĂ  comme directeur du Ballet de l’OpĂ©ra national de l’OpĂ©ra de Vienne, poste que lui a confiĂ© en 2010 le directeur gĂ©nĂ©ral de l’OpĂ©ra, Dominique Meyer.

    Forte de quelque 90 danseurs, cette compagnie avec laquelle travailla beaucoup Noureev de 1964 à 1988 est redevenue à l’évidence une des meilleures d’Europe. Elle présente plusieurs programmes au Châtelet dans le cadre des Étés de la Danse, et les trois premières soirées étaient consacrées à un Hommage à Noureev. D’une part, c’est le vingt-cinquième anniversaire de la mort du grand danseur, d’autre part, Manuel Legris fut certainement l’un plus typiques héritiers de Noureev qui l’avait d’ailleurs nommé Étoile avant même qu’il ne soit Premier Danseur.

    Ce premier programme, copieux, précédé d’une très belle projection d’extraits du film Passion Noureev de Fabrice Herrault, comporte une majorité de pièces en rapport avec Noureev et quelques unes destinées à montrer la variété de langages que la compagnie exploite aujourd’hui.

    Tout commençait par le pas de six de Laurencia de Tchaboukiani, vu ici en France pour la première fois, ballet très typique de la grande technique soviétique des années d’avant-guerre et où Noureev avait remporté l’un de ses premiers triomphes en 1953. On apprécie la solide démonstration technique des six protagonistes menés notamment par Denys Cherevychko qui devait à nouveau triompher plus tard dans la soirée.

    Changement d’univers avec Before Nightfall de Nils Christe, commande que Noureev avait passée pour l’Opéra de Paris en 1985. Plus de grand académisme soviétique mais du néo-classicisme néerlandais, tout aussi bien assumé. Vient ensuite un moment miraculeux avec le pas de deux de la Chauve-souris de Roland Petit, subtile, sensuel et sensible, de la vraie et grande chorégraphie toute en finesse, en travail de précision et d’élégance. Merveilleusement dansé par Olga Esina et Vladimior Shiskov.

    La première partie, après The vertiginous Thrill of exactitude de Forsythe, autre démonstration des capacités totales de la compagnie à tout danser, s’achève avec le pas de deux final de la Belle au bois dormant dans la version Noureev. Maria Yakoviewa montre une belle école bien classique en Princesse Aurore et Robert Gabdulin, tout juste promu premier soliste, semble par moments encore un peu fragile.

    Très belle interprétation du pas de deux de Rubis, de Balanchine, après l’entracte, par Nina Polokova et Mikhail Sosnovschi, techniquement très sûrs, dansant avec élégance et esprit. Découverte certainement pour beaucoup du pas de cinq de la version du Lac des cygnes que Noureev avait réglée pour le Ballet de Vienne en 1964 et qui ne figure pas dans sa version pour Paris de 1984. Très spirituel intermède ensuite avec Black Cake, duo déjanté de Van Manen sur le Scherzo à la russe de Stravinski. Acrobatique, drôle, très bien assumé par Irina Tsymbol et Eno Peci.

    Naturellement, le pas de deux du Corsaire remporte un triomphe. Denys Cherevychko y dĂ©ploie une large batterie de sauts compliquĂ©s et de manèges hallucinants qui dĂ©chaĂ®ne l’enthousiasme du public et Marie Yakovleva danse avec esprit et une jolie technique sa variation avant de terminer par et interminables fouettĂ©s, pas vraiment « dans une assiette Â» mais quand mĂŞme impressionnants. Et puis, pour finir de façon plus sereine, c’est l’admirable Bach suite III de Neumeier que Noureev lui avait demandĂ© d’intĂ©grer dans la crĂ©ation de Magnificat pour l’OpĂ©ra de Paris au Festival d’Avignon 1987.

    Une compagnie au beau travail donc, bien diversifié, très homogène, solide et rigoureux, avec quelques solistes de très haut niveau. Elle présente jusqu’au 27 juillet d’autres programmes, avec des chorégraphies de Dawson, d’Helen Pickett, de Patrick de Bana, de Jean-Christophe Maillot et un Don Quichotte version Noureev remonté par Manuel Legris. S’ajoutent à cela des répétitions et des cours publics, un festival de films Rudolf Noureev au cinéma Le Balzac, en collaboration avec le Centre National de la Danse et la Cinémathèque de la danse et Médiathèque, et aussi un stage Rudolf Noureev sous la direction de Monique Loudières au Centre National de la Danse.




    Théatre du Châtelet, Paris
    Le 04/07/2013
    GĂ©rard MANNONI

    Le Ballet national de l’Opéra de Vienne au Théâtre du Châtelet.
    Hommage Ă  Rudolf Noureev
    Ballet national de l’Opéra de Vienne

     


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