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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
24 avril 2024 |
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Deux soirées consacrées à Trisha Brown au Théâtre de la Ville, Paris.
Diamants post modernes
Figure emblématique de la post modern danse américaine, Trisha Brown est cet automne fêtée à Paris sur tous les fronts. Et d’abord lors de deux soirées au Théâtre de la Ville, avec des pièces essentiellement des années 1980 et 1990 comme Newark, For M.G : the Movie, If you couldn’t see me ou encore Astral Convertible.
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L’amour virtuose
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Pour Trisha Brown, la danse était « une répartition démocratique du mouvement dans le corps entier ». Le Festival d’Automne à Paris et le Théâtre de la Ville ont consacré deux programmes à la chorégraphe américaine qui, à 75 ans, très affaiblie par des problèmes cérébraux, a décidé de passer la main à ses deux collaboratrices, Diane Madden et Carolyn Lucas.
Ces soirées étalées sur deux semaines ont attiré un public nombreux et enthousiaste d’autant que des rumeurs circulent sur la fin prochaine de la Trisha Brown Dance Company, créée en 1970, dont ce serait la tournée d’adieux. Dernière occasion donc de voir encore de première main ces chorégraphies qui ont bouleversé la danse contemporaine de la fin du siècle dernier et trésor culturel pour ceux qui étaient trop jeunes à l’époque et qui peuvent légitimement douter de sa richesse aujourd’hui devant un abâtardissement constant à commencer par ce que le Théâtre de la Ville a même fini par appeler dans sa programmation Danse élargie.
Les deux programmes ont montré des pièces étalées sur quasiment trente années, allant de 1966 à 1994 et toutes créées sur des scènes françaises. Newark (Angers-1987) était peut-être la plus belle chorégraphie de toutes pour sept danseurs dans laquelle Trisha Brown se montre virtuose dans l’art de créer le mouvement et le coordonner à toutes les autres composantes, éclairage, obstacles, éléments externes scéniques, sans que rien ait jamais l’air ni fabriqué, ni improvisé.
Et puis aussi For M.G : the Movie (Douai-1991), pièce écrite en hommage à Michel Guy qui a soutenu la carrière française de la chorégraphe dont il avait fait la découverte à New York, magnifique ensemble pour sept danseurs (tous remarquables) où la géométrie des corps joue avec celle de la lumière et des couleurs.
If you couldn’t see me (Chateauvallon-1994) était la touche d’humour de ces programmes, solo magistralement dansé par Jamie Scott entièrement dos au public ! Astral Convertible (Montpellier-1989) réglé sur la musique de John Cage qui concluait ce formidable hommage restera aussi comme un souvenir illuminé avec ses tours lumineuses créés par Robert Rauschenberg et Pier Biorn, chorégraphie pionnière de la danse urbaine, que Trisha Brown voulait transportable.
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Théâtre de la Ville, Paris Le 28/10/2013 Olivier BRUNEL |
| Deux soirées consacrées à Trisha Brown au Théâtre de la Ville, Paris. | Newark
For M.G : the Movie
If you couldn’t see me
Astral Convertible
Trisha Brown Dance Company | |
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