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L'ACTUALITE DE LA DANSE 29 mars 2024

Reprise de la Source de Jean-Guillaume Bart au Ballet de l’Opéra de Paris.

Intarissable Source
© Julien Benhamou

Trois ans après sa création, la version de la Source remontée par Jean-Guillaume Bart pour le Palais Garnier dans une chorégraphie très personnelle, n’a rien perdu de ses charmes. Étoiles, Premiers Danseurs et Corps de ballet y rivalisent d’esprit, de virtuosité et de gentil romantisme. Un spectacle idéal pour les fêtes.
 

Palais Garnier, Paris
Le 03/12/2014
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Ă€ revoir cette Source qui connut un si beau succès en 2011, on se dit que dĂ©cidĂ©ment, Jean-Guillaume Bart a eu de bien belles idĂ©es. Brigitte Lefèvre aussi, qui constitua autour de lui une Ă©quipe de choix avec Éric Ruf pour les dĂ©cors, Christian Lacroix pour les costumes, Dominique Bruguière pour les Ă©clairages et Florence Clerc pour assister le chorĂ©graphe.

    L’originalité de la scénographie imaginée par Ruf met toujours en valeur la somptuosité des costumes de Lacroix, diversifiés, poétiques, amusants, aussi. Et puis, cela danse sans cesse. Pas une minute d’ennui ni de lassitude. Ensembles et variations se succèdent sans relâche, bien construits, différents, à la fois dans la grande tradition XIXe et avec une petite distance qui leur donne une vraie vie. Ainsi, les amusantes danses des Caucasiens restent un intact bonheur, tout comme les interventions des Elfes virevoltant, Allister Madin, Marc Moreau, Fabien Révillion, Antonin Moniè, menés par Emmanuel Thibaut toujours aussi agile en Zael.

    Côté solistes, on retrouve le superbe Vincent Chaillet en méchant Mozdock. Quelle belle danse puissante et large, et quelle technique ! Karl Paquette est toujours un très attachant Djamil. Sa stature et la force de sa danse forment un excellent contraste avec la fragilité de la Nouredda que campe Laetitia Pujol, fine comme une porcelaine de Meissen.

    Nolwenn Daniel est une bien belle favorite délaissée par le Khan à qui on ne peut que donner tort ! Ludmilla Pagliero retrouve aussi l’un de ses meilleurs rôles. Elle est fluide, techniquement brillante, avec toujours un remarquable travail de pieds. Les ensembles sont bien réglés et tout se déroule comme un joli livre d’images orientalisant, débordant de beaux moments chorégraphiques évocateurs d’un Caucase de légende comme on le rêvait au temps du romantisme.

    On admire aussi le travail réussi par Marc-Olivier Dupin à partir des musiques de Delibes et de Minkus. L’Opéra avait déployé de grands moyens en 1866 pour la création du ballet original de Saint-Léon. Tradition parfaitement ressuscitée.




    Palais Garnier, Paris
    Le 03/12/2014
    GĂ©rard MANNONI

    Reprise de la Source de Jean-Guillaume Bart au Ballet de l’Opéra de Paris.
    La Source, ballet en deux actes et trois tableaux
    livret : d’après Charles Nuitter et Arthur Saint-Léon
    chorégraphie : Jean-Guillaume Bart
    musique : Minkus et Delibes, réalisée ici par Marc-Olivier Dupin
    décors : Éric Ruf
    costumes : Christian Lacroix
    éclairages : Dominique Bruguières

    Orchestre Colonne
    direction : Koen Kessels

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris

     


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