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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
26 avril 2024 |
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Spectacle Musique et Danse 2015 à l’Opéra national de Paris.
C’est en forgeant…
Benjamin Millepied l’a rappelé en présentant le spectacle Musique et danse 2015 au Palais Garnier, c’est en chorégraphiant que l’on devient chorégraphe. Préfigurant l’Académie chorégraphique qui verra le jour en septembre et reprenant la formule imaginée par Brigitte Lefèvre l’an dernier, cette soirée a connu un franc succès.
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L’amour virtuose
Ivresse grecque
Flambeau partagé
[ Tout sur la danse ]
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Le nouveau directeur de la danse a de toute évidence compris que la compagnie dont il a la responsabilité n’est pas seulement une assemblée de grands virtuoses mais une pépinière d’artistes complets qu’il faut aussi mettre en valeur. D’où son idée de créer dès septembre 2015 cette Académie chorégraphique destinée à permettre aux jeunes aspirants chorégraphes de disposer des moyens de mettre en œuvre leurs idées en collaborant avec les autres créateurs traditionnellement associés au ballet, décorateurs, peintres, musiciens, compositeurs, costumiers. Ce sera l’équivalent de l’Académie d’Art lyrique, laquelle donne de magnifiques résultats.
Pour l’heure, Brigitte Lefèvre avait programmé pour cette ultime saison qu’elle a préparée une nouvelle soirée Musique et danse, associant jeunes danseurs et jeunes chorégraphes avec des instrumentistes de l’Orchestre de l’Opéra. Et ce fut encore, devant une salle comble et enthousiaste, un merveilleux kaléidoscope d’idées en tous genres, sans jouer sur la facilité, puisque les musiques étaient exclusivement de John Cage et de Philip Glass.
Allistair Madin, Simon Valastro, Yvon Demol, ont montré qu’ils maîtrisaient bien un langage chorégraphique raffiné, intelligent, musical, aux frontières du classique pur style maison et d’un contemporain sans provocations superficielles, dans une belle fluidité, et souvent avec un humour astucieux, comme Simon Valastro opposant dans le deuxième mouvement d’Amores de John Cage une démonstration de pas d’école classiques par une danseuse en tutu blanc à l’immobilité d’un athlète, l’excellent Aurélien Houette, sculptural, avec sans doute ici le rôle le moins fatigant de sa riche carrière ! Beau travail sur les éclairages également.
Très belles idées aussi dans cet Amores en quatre parties confiées chacune à un chorégraphe différent, de Sébastien Bertaud qui fait danser… deux percussionnistes, l’athlétique Jean-Baptiste Leclère et la minuscule Tsuey-Ying Tai, dans un court mais savoureux pas de deux. Tout comme Bernard Bouché lâchant soudain un pingouin et un ours blanc muni d’un fusil dans une poursuite inattendue et cocasse.
Deux belles pièces solidement structurées concluaient la soirée. Mad Rush de Sébastien Bertaud, sur une musique de Philip Glass jouée à la harpe par David Logtvoet, développait de belles idées d’une absolue musicalité sur des rapports entre les corps, jouant aussi sur une utilisation de l’espace très équilibrée. Avec Dance Music / 3-2-1 de John Cage, Bruno Bouché affirmait un solide métier dont on a déjà vu maints exemples.
Magnifique collaboration avec les percussionnistes Tsuey-Yong Tai, Nicolas Lethuillier, Jean-Baptiste Leclère, Philippe Poncet, Christophe Vella, et avec l’omniprésence du formidable Jean-Yves Sébillotte au piano et aux percussions, musicien hors pair, aussi virtuose que toujours prêt à participer à des aventures originales.
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Palais Garnier, Paris Le 01/03/2015 GĂ©rard MANNONI |
| Spectacle Musique et Danse 2015 à l’Opéra national de Paris. | Salon Musical : Musique et Danse
Heures dansantes
chorégraphie : Allistair Madin
musique : Philip Glass
Tissues / 1-2-6-7
chorégraphie : Sion Valastro
musique : Philip Glass
Marrymaking
chorégraphie : Yvon Demol
musique : John Cage
Amores
chorégraphies : Sébastien Bertaud, Simon Valastro, Allistair Madin, Bruno Bouché, musique : John Cage
Mad Rush
chorégraphie : Sébastien Bertaud
musique : Philip Glass
Dance Music / 3-2-1
chorégraphie : Bruno Bouché
musique : John Cage | |
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