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L'ACTUALITE DE LA DANSE 27 avril 2024

Nouvelles distributions pour la reprise du Lac des cygnes de Rudolf Noureev au Ballet de l‘Opéra national de Paris.

Lac Bastille (2) :
Nouvelle génération

© Ann Ray

Deux soirées triomphales ont mis fin à cette longue série de Lac de cygnes au cours de laquelle Benjamin Millepied avait choisi de mettre en pleine lumière certains talents de la nouvelle génération. Pari réussi qui confirme l’étonnant potentiel de cette compagnie et dévoile des personnalités majeures du Corps de ballet.
 

Le 09/04/2015
Gérard MANNONI
 



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  • On a souvent dit que la plupart des membres du Corps de ballet de l’Opéra et notamment dans la classe des Sujets pourraient être Étoiles dans bien des compagnies internationales. La preuve en a encore été faite avec ces deux dernières représentations du Lac des cygnes à l’Opéra Bastille. Hannah O’Neill et Sae-Eun Park ont été Odette-Odile pour ces deux dernières soirées notamment.

    La première est dotée d’une morphologie idéale pour ce genre de rôle, dans la lignée des Noëlla Pontois. Agile, vive, poétique, solide techniquement, aussi efficace dans les actes blancs qu’en Cygne noir, elle s’est comportée en ballerine accomplie, même s’il reste évident qu’elle apportera à la pratique une note plus personnelle à son interprétation.

    Sujet également, Sae-Eun Park, fine et menue comme une figurine en verre filé, brillante technicienne, donne déjà une vraie dimension dramatique à son personnage, expressive dans ses moindres gestes, d’un romantisme touchant en Odette et d’une insolence fulgurante en Odile. Tout comme Hannah O’Neil, elle fait fi des célèbres écueils du Cygne noir, dont ces tours attitudes redoutables, exécutés avec une telle aisance qu’on ne songe plus qu’à l’apport de ces pas dans la construction dramatique du personnage, oubliant leur difficulté.

    O’Neill avait pour partenaire en Prince Siegfried Yannick Bittencourt, Sujet également et qui mériterait bien d’être déjà au moins Premier Danseur. Physique idéal de danseur noble avec une ligne d’un équilibre parfait, il développe une technique élégante, tout en souplesse, avec un saut magnifique de facilité et d’ampleur. S’il manque encore un peu de morgue et d’abattage, cela lui viendra avec la pratique de ce genre de rôles où l’on espère le voir de nouveau distribué à l’avenir. Il fait partie de ces quelques personnalités qu’il faut libérer en les faisant sortir de l’anonymat des ensembles, même s’ils en sont les pierres angulaires.

    Partenaire de Sae-Eun Park, le jeune Premier Danseur François Alu abordait pour la première fois un grand rôle d’Étoile du répertoire. C’est un battant, qui, sûr d’une technique d’exception, se lance sans restriction, avec une générosité et une fougue qui séduisent et convainquent. Il sait ne pas avoir la morphologie d’Hervé Moreau ni de Nicolas Le Riche, mais, après tout, Patrice Bart non plus, et il fit une grande carrière dans tous les rôles romantiques et classiques. Alu est acclamé car il se donne avec la spontanéité de la jeunesse… et des moyens. Quels double-tours en l’air et quels tours à la seconde et pirouettes dans le Cygne noir ! Époustouflant !

    Stéphane Bullion et Karl Parquette furent les deux Rothbart parfaits que l’on connaît et l’on a apprécié la belle présence d’Aubane Philbert, de Marion Barbeau et de Letizia Galloni dans le Pas de trois du premier acte, tout comme l’éclat et la belle danse large de Florimond Lorieux et du Coryphée Jérémy-Loup Quer. À noter aussi qu’une grève de dernière minute a tenté de gâcher la soirée du 9. Décor unique, effets spéciaux réduits et costumes adaptés n’ont gêné ni les danseurs ni finalement le public qui a longuement ovationné Sae-Eun Park, François Alu, Stéphane Bullion, le magnifique Corps de ballet et l’excellent chef américain Garrett Keast, comme si de rien n’était. Un tel niveau de danse nous ferait délirer devant des rideaux noirs !




    Le 09/04/2015
    Gérard MANNONI

    Nouvelles distributions pour la reprise du Lac des cygnes de Rudolf Noureev au Ballet de l‘Opéra national de Paris.
    Le Lac des cygnes
    chorégraphie : Rolf Noureev d’après Marius Petipa et Lev Ivanov
    musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
    décors : Ezio Frigerio
    costumes : Franca Squarciapino
    éclairages : Vinicio Chelli

    Orchestre de l’Opéra national de Paris
    direction : Garrett Keast

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris.

     


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