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L'ACTUALITE DE LA DANSE 20 avril 2024

Soirée de Gala et Giselle par le Ballet national de Cuba à la salle Pleyel, Paris.

Technique et poésie
© Nancy Reyes

C’est à la salle Pleyel nouvelle formule que se produit le Ballet national de Cuba qui n’était pas venu à Paris depuis dix ans. Grande démonstration de technique dans un gala d’ouverture assuré par étoiles et solistes, puis représentations de Giselle qui seront suivies par Don Quichotte. En prime, Madame Alonso en personne au salut final.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 07/07/2017
GĂ©rard MANNONI
 



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    C’est un privilège pour les générations actuelles de voir de ses propres yeux un témoin d’autres temps, ceux où de telles personnalités s’imposaient non seulement comme interprètes mais aussi comme fondatrices et directrices. En 1948, Alicia Alonso fondait sa propre compagnie qui devint le Ballet national de Cuba, l’une des très grandes compagnies classiques internationales qu’elle portera à bout de bras jusqu’à aujourd’hui encore. Interprète, elle fut l’une des grandes Giselle du XXe siècle ; directrice, elle a obtenu et maintenu dans une étroite collaboration avec l’école et les professeurs soviétiques un très haut niveau technique à la compagnie.

    Le gala d’ouverture de ces quatorze spectacles est consacré aux grands pas-de-deux du répertoire, feu d’artifice technique attendu et aussi éblouissant que prévu. Ils y sont tous, de Casse-noisette à Don Quichotte, en passant par le Cygne noir, Diane et Actéon, le Corsaire, Tchaïkovski pas-de-deux notamment, avec quelques incursions dans l’expression contemporaine, aussi, avec Munecos d’Alberto Mendes et Invierno d’Ely Regina Hernandez. Fouettés, manèges, sauts en tous genres, équilibres d’une durée et d’une sûreté ahurissantes de Viensay Valdès dans Don Quichotte par exemple, virtuosité hyper balanchinienne de Yoalanda Correa et Yoel Carreno dans Tchaïkovski pas-de-deux, démonstration en force de l’héritage du meilleur de l’école russe adapté à la morphologie et à la sensibilité cubaines.

    Pour Giselle, dans une scénographie sans prétention mais efficacement figurative, on admire le charme, la sincérité et la sûreté technique d’Anette Delgado, Étoile éprouvée de la compagnie et de son partenaire Dani Hernandez au physique juvénile, élégant, à la danse sûre et aisée, la très belle qualité de saut de Ginett Moncho en Reine des Willis et la rigueur des ensembles aux parfaites alignements au second acte. Tout est en ordre de marche, bien en place, Il n’y a rien à redire.

    La version Alonso diffère un peu de celle de Paris, mais rappelle à certains égards celle que la grande Alicia avait jadis réglée justement pour Paris. La compagnie est toujours bien tenue en main, son travail est homogène, brillant, même si l’on ne voit surgir aucune personnalité artistiquement foudroyante. Mais nous sommes peut-être devenus trop exigeants avec ce que nous donne l’Opéra de Paris et les grandes compagnies russes aux ballerines et danseurs d’exception.

    Un vrai reproche cependant, la qualité exécrable de la bande son, assourdissante, criarde, trop compressée… et même interrompue à deux reprises pendant le pas de deux du Corsaire. Ou bien est-ce dû aux nouveaux équipements sonores de la salle, destinés à d’autres musiques que le classique, celui-ci y étant désormais interdit ?




    Salle Pleyel, Paris
    Le 07/07/2017
    GĂ©rard MANNONI

    Soirée de Gala et Giselle par le Ballet national de Cuba à la salle Pleyel, Paris.
    Jeudi 6 juillet
    Gala d’ouverture
    Casse-noisette, Raymonda, Diane et Actéon, Roméo et Juliette, le Cygne noir, le Corsaire, Munecos, Tchaïkovski pas-de-deux, Invierno, Don Quichotte (extraits)

    Vendredi 7 juillet
    Giselle
    chorégraphie : Alicia Alonso
    musique : Adolphe Adam
    décor : Salvador Fernandez
    Avec les danseurs, les solistes et les Étoiles du Ballet national de Cuba

     


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