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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
28 mars 2024 |
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Prises de rôles dans le Don Quichotte version Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris.
Sang nouveau
Belle prise de rôle par deux jeunes Étoiles dans cette version de Don Quichotte qui est depuis 1981 l’un des fleurons du répertoire maison et un passage obligé pour toute nouvelle Étoile ou même future Étoile. Léonore Baulac et Germain Louvet, stars de la toute dernière génération dite Millepied, ont respecté avec éclat cette incontournable tradition.
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Ivresse grecque
Flambeau partagé
Fulgurante beauté
[ Tout sur la danse ]
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Tant de solistes ont paru au plus haut niveau dans ce ballet qu’il est inutile de tenter des comparaisons. La liste des noms occuperait tout l’espace alloué à cet article. Une génération de plus s’approprie ce ballet qui commence quand même un peu à vieillir malgré le lifting dont la production a fait l’objet en 2002. Mais, pour les parties de solistes qui restent finalement le plus important ici, on a pu apprécier avec quel permanence la compagnie produit toujours et encore les danseurs qui peuvent prendre la relève des plus glorieux anciens.
Léonore Baulac, en premier lieu, incarne une Kitri aussi assurée techniquement que dotée de l’humour et du peps qui est indispensable pour donner du relief et de l’intérêt au personnage. Sûreté des pointes, jeu de bas de jambes éblouissant, rapidité et vivacité extrêmes, elle se joue de toutes les difficultés de la chorégraphie qu’avait créée Noëlla Pontois de manière inoubliable. Germain Louvet s’efforce de donner une réplique adéquate à cette partenaire brillantissime, sans toujours y parvenir.
Louvet bénéficie d’une morphologie d’exception, sans doute la plus idéale depuis Mathieu Ganio, de celles auxquelles on peut attribuer les mots employés par Noureev pour parler de Charles Jude : the perfect body (Le corps parfait). Il est grand, ce qui n’est pas un avantage pour incarner ce petit voyou de Basile. La danse est parfaite en tous domaines, on ne peut y trouver la moindre faiblesse ni le moindre défaut. Il faudra seulement que l’interprète acquière justement ce peps dont sa partenaire est dotée, ce côté triomphant pour ses entrées en scène avant chaque variation, comme savait si bien le faire Patrick Dupond.
« Je prends mon temps, mais vous allez voir ce que vous allez voir ! » Il est néanmoins d’une juvénilité charmante, avec un sourire désarmant mais, même s’il réussit avec sa partenaire de beaux portés à la russe, on voudrait plus de bravura, de panache. Cela viendra sans aucun doute avec la pratique, car Basile est un rôle difficile, classique, certes, mais pas noble comme celui des princes romantiques dont Louvet a le physique idéal.
Autre star de la nouvelle génération, Hannah O’Neill resplendit en Reine des Dryades, se jouant des redoutables fouettés attitude qui firent la gloire de la toute jeune Sylvie Guillem. Excellent Cupidon aussi de Séverine Westermann, vive et ravissante. Le Premier Danseur Audric Bezard semble fait pour incarner le matador Espada, silhouette parfaite, cambrure adéquate, cheveux de jais et danse large et assurée, tout comme celle de la danseuse de rue Valentine Colasante.
Bref, une fort belle distribution toute neuve pour un ballet qui ne l’est plus vraiment, mais dont la musique et par conséquent la danse est menée rondement par le chef Valery Ovsyanikov, pas du genre à lambiner, et par les solistes des différents pupitres de l’Orchestre de l’Opéra. Signalons aussi aux vrais amateurs deux autres nouveaux Basile de la toute jeune génération, à savoir Pablo Legasa (24 décembre) et Paul Marque (27 décembre), deux très brillants et jeune danseurs voués à une belle carrière.
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Opéra Bastille, Paris Le 19/12/2017 Gérard MANNONI |
| Prises de rôles dans le Don Quichotte version Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris. | Don Quichotte
musique : Ludwig Minkus
chorégraphie et mise en scène : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa
décors : Alexandre Beliaev
costumes : Elena Rikina
Ă©clairages : Philippe Albaric
Orchestre de l’Opéra national de Paris
direction : Valery Ovsianikov
Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris | |
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