altamusica
 
       aide













 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




L'ACTUALITE DE LA DANSE 11 décembre 2024

Reprise de Casse-Noisette de Tchaïkovski dans la chorégraphie de Rudolf Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris.

Flambeau partagé
© Agathe Poupeney

La chorégraphie Noureev de Casse-Noisette prouve une nouvelle fois ses qualités narratives et sa complexité. Sous la direction allante mais néanmoins détaillée de Andrea Quinn, la compagnie déploie la magnificence de sa technique. Le couple formé par Dorothée Gilbert et Guillaume Diop est plus qu’un témoignage de transmission entre générations.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 16/12/2023
Thomas DESCHAMPS
 



Les 3 dernières critiques de danse

  • L’addiction de la danse

  • Triomphe de l’arabesque

  • L’amour virtuose

    [ Tout sur la danse ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)




  • Neuf annĂ©es que le Casse-Noisette de 1985 de Rudolf Noureev n’avait pas Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par le Ballet de l’OpĂ©ra national de Paris. CommunĂ©ment rĂ©pertoriĂ©e comme une lecture peu fĂ©Ă©rique, cette chorĂ©graphie du ballet de TchaĂŻkovski, en privilĂ©giant le cauchemar sur le rĂŞve, sort certes des canons de celle de Petipa et Lev Ivanov ou d’autres enchanteurs mais retrouve l’esprit fondamental des contes de fĂ©es oĂą le mal est au mĂŞme niveau que la vertu. Plusieurs sĂ©quences ont aujourd’hui indĂ©niablement vieilli mais il ne faut pas en conclure que le spectacle en serait inadaptĂ© aux enfants d’aujourd’hui. Parmi le public d’adultes, leur rĂ©action ce soir, attentive et enthousiaste, prouve le contraire.

    Au premier acte, si les patineurs ne manquent pas de saveur, les tableaux au domicile de Clara sembles convenus, bien qu’illuminés par l’entrain de Bianca Scudamore en Luisa et le très juvénile Antoine Kirscher en Fritz. L’attaque des rats contre Casse-Noisette semblent même bien gentillette. En revanche, l’apparition du Prince garde tout son caractère magique et le royaume de neiges éblouit. C’est là que le couple Guillaume Diop-Dorothée Gilbert émeut par sa complicité et sa grâce dans l’adage pourtant si compliqué tandis que la compagnie, dont Héloïse Bourdon et Roxane Stojanov, éblouit l’œil dans une valse des flocons anthologique.

    Au deuxième acte, la chorégraphie fait mouche au deuxième tableau en changeant les chauves-souris de la version originale en personnages à têtes démesurées autrement fantasmagoriques. Les différentes danses exotiques plus convenues sont servies avec enthousiasme et détails par les danseurs, tout comme les acrobates où brillent Antonio Conforti, Léo de Brusserolles et Thomas Docquir. Sous l’or des décors le corps de ballet n’est pas en reste mais une fois encore c’est le couple Diop-Gilbert qui marque la soirée.

    S’il ne faut pas se mentir et reconnaître que Dorothée Gilbert n’a plus l’âge du rôle pour Clara en solo, celle-ci se métamorphose lorsqu’elle retrouve Guillaume Diop. Leur synchronisation est aérienne, et quand la danseuse étoile est portée elle regagne une très belle expressivité dans le port de tête. Diop est quant à lui transcendant : l’équilibre n’est jamais mis en défaut, la stature magnifique s’envole. Les bras captivent le regard alors que les mains parachèvent l’engagement du danseur.

    Dans la fosse, la direction de la cheffe Andrea Quinn est une bonne surprise. Sans égaler les meilleurs chefs de concert, elle offre une interprétation allante et stylée permettant aux solistes de l’orchestre de briller, tandis que les chœurs d’enfants participent pleinement à la magie de la soirée.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 16/12/2023
    Thomas DESCHAMPS

    Reprise de Casse-Noisette de Tchaïkovski dans la chorégraphie de Rudolf Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris.
    Piotr Illitch TchaĂŻkovski (1840-1893)
    Casse-Noisette, ballet en deux actes
    Livret de E. T. A Hoffmann adapté par Alexandre Dumas
    Orchestre de l’Opéra national de Paris
    Maîtrise des Hauts-de-Seine
    Chœurs d’enfants de l’Opéra national de Paris
    Direction : Andrea Quinn
    chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Lev Ivanov
    décors & costumes : Nicholas Georgiadis
    Avec :

    Dorothée Gilbert (Clara), Guillaume Diop (Drosselmeyer / Le Prince), Bianca Scudamore (Luisa), Antoine Kirscher (Fritz), Fanny Gorse (La mère), Sébastien Bertaud (Le père), Anémone Arnaud (La grand-mère), Cyril Chokroun (Le grand-père).

    Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris et la participation des élèves de l’École de danse.

     


      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com