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L'ACTUALITE DE LA DANSE 19 avril 2024

Reprise du Lac des cygnes de Tchaïkosvki dans la chorégraphie de Raúl Candal avec Julio Bocca au Teatro Colón, Buenos Aires.

Merci Luli !

Julio Bocca se retirera définitivement de la scène le 22 décembre, à quarante ans. C'est donc la période des adieux. Et quoi de mieux pour dire au revoir à son public que d'organiser, avec le Teatro Colón, une série de représentations du Lac des cygnes dans une salle de concert pouvant accueillir près de 3000 personnes ?
 

Teatro Colón, Buenos Aires
Le 23/09/2007
Arthur RICHER
 



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  • Certes, du fond de la salle en haut, on ne voit pas grand-chose des détails, mais avec des prix très accessibles, cela permet à un large public d'accéder au ballet, dans ce pays où les écrans situés sur les quais de métro diffusent régulièrement des extraits de ballets et d'opéras.

    Une semaine de représentations, accompagné de la première danseuse du Royal Ballet Opera, Alina Cojocaru, ainsi que des premiers danseurs et du Corps de Ballet du Ballet Estable del Teatro Colón. Le Lac des cygnes est présenté dans une chorégraphie de Raúl Candal, d'après Marius Petipa et Lev Ivanov. Il ne fallait donc pas s'attendre à une révolution. D'ailleurs c'eût été une erreur, car là n'était pas l'objet de ces spectacles.

    En effet le Corps de Ballet n'est pas extraordinaire : un manque de coordination, une technique mal maîtrisée, de gros problèmes d'alignement, et ce sont la plupart des ensembles qui perdent de leur superbe. À noter tout de même un regain de forme dans le deuxième acte, les cygnes faisant preuve d'une grâce remarquable. On remarquera aussi un pas de quatre prometteur, malheureusement gâché par un alignement et un centrage incertains. Dommage, car le rythme y était !

    Les décors sont à oublier au plus vite. Mais que peut-on faire de mieux dans une salle de concert de ce type, plus à même de recevoir les Rolling Stones ou The Police – comme très récemment – qu'un ballet ? Peut-être rester sobre quand on n'a pas les moyens de faire dans le grandiose. Les costumes sont très inégaux, le Prince noir s'emmêlant les bras dans son habit vert et les courtisans ressemblant plus à une bande de troubadours, alors que les cinq princesses du deuxième acte sont parées de tutus rayonnants très réussis.

    L'orchestre assure et même un peu plus, avec une harpe et des bois extraordinaires, sans nouveauté bouleversante dans l'interprétation, sous la direction du jeune chef Carlos Calleja, plein d'énergie. Mais qu'importe, ce soir, on est venu voir Julio Bocca. Et le public l'a fait savoir. À chaque entrée en scène, une ovation s'élève des gradins : cris, applaudissements, flashs, tout y passe. Chaque sortie, chaque geste technique est l'occasion de remettre ça. Peu importe qu'il semble peu en forme, l'important est de le remercier pour tout ce qu'il a donné, la fierté de voir un compatriote les représenter sur les plus grandes scènes mondiales.

    En soi, sa performance de ce soir est inégale. Un premier acte passé tranquillement, sans trop briller. Mais un premier tableau du deuxième acte tout juste éblouissant : si le corps ne suit pas forcément, la technique est là, la joie de donner encore et encore à son public aussi. Mais quel deuxième acte ! Quelle puissance, quelle maîtrise dans le solo et les pas de deux, le public ne s'y trompe pas et couvre littéralement l'orchestre de ses cris. Il est aussi admirablement accompagné par une Alina Cojocaru discrète, aérienne, efficace, resplendissante. C'est en grande partie grâce à elle que le ballet se tient. Un couple idéal pour un tel spectacle.

    Que dire de l'hommage rendu aux saluts ? Standing ovation, flashs malgré l'interdiction de photographier, puis le rideau se ferme à moitié et un écran descend. Pendant dix minutes, des extraits vidéo des plus grands succès de Julio Bocca, tant dans le classique comme avec Don Quichotte que dans la comédie musicale, comme avec Fosse en 2000 à Broadway. Enfin, une série de photos le montrant avec les plus grands : Rostropovitch, Piazzola, Béjart ou encore
    Lady Di et Claudia Schiffer. Puis le rideau s'ouvre à nouveau sur un Julio Bocca en peignoir et chaussons, heureux, jouant avec le public, faisant quelques pas, agitant les bras comme un enfant.

    Ce soir, on n'a rien révolutionné, on a assuré. Mais un public nombreux, populaire et enthousiaste, a pu dire « Gracias Luli ! Â», et repartir heureux de l'avoir vu une dernière fois. C'est tout ce qu'on demandait.




    Teatro Colón, Buenos Aires
    Le 23/09/2007
    Arthur RICHER

    Reprise du Lac des cygnes de Tchaïkosvki dans la chorégraphie de Raúl Candal avec Julio Bocca au Teatro Colón, Buenos Aires.
    Le Lac des Cygnes, ballet en un prologue, deux actes et quatre tableaux
    chorégraphie : Raúl Candal, d'après Marius Petipa et Lev Ivanov
    musique : Piotr Illitch Tchaïkovski
    mise en scène : Gaston Joubert
    costumes : Production Teatro Colón
    éclairages : José Luis Fioruccio

    Ballet Estable del Teatro Colón
    directeur artistique : Raúl Candal

    Asociación de Profesores de la Orquesta Estable del Teatro Colón
    direction : Carlos Calleja

     


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