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DOSSIERS 26 avril 2024

Les cadeaux de Noël 2005 d'Altamusica

C'est devenu une coutume, chaque année, Altamusica vous propose en décembre toute une sélection de CD et DVD qui constitueraient des idées idéales de cadeaux pour les mélomanes avertis comme néophytes à l'occasion des fêtes. Il y en a pour tous les goûts et chaque rédacteur a fait ses choix en fonction de ses domaines de prédilection.
Excellent Noël à toutes et à tous !

 

Le 09/12/2005

  • Les cadeaux 2005 de Gérard MANNONI
  • Les cadeaux 2005 de Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2005 de Nicole DUAULT
  • Les cadeaux 2005 de Thomas COUBRONNE
  • Les cadeaux 2005 de Renaud LORANGER
  • Les cadeaux 2005 de Yannick MILLON
  • Le cadeau des cadeaux



  • Les 3 derniers dossiers

  • L'art de la symphonie

  • Un monument de granit

  • Les cadeaux de Noël 2013 d'Altamusica

    [ Tous les dossiers ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  • Noël shakespearien



    Claudio Monteverdi (1567-1643)
    Il Ritorno d'Ulisse in Patria

    Anthony Rolfe Johnson (Ulysse)
    Graciela Araya (Pénélope)
    Toby Spence (Télémaque)
    Jaco Huijpen (Antinoüs / le Temps)
    Christopher Gillett (Pisandre)
    Brian Asawa (Amphinomus / l'Humana fragilita)
    Mark Tucker (Eurymaque)
    Alexander Oliver (Iro)
    Monica Bacelli (Melanto / la Fortune)
    Adrian Thompson (Eumete)
    Diana Montague (Minerve)
    Machteld Baumans (l'Amour)

    Baroque ensemble
    direction : Glen Wilson
    mise en scène : Pierre Audi
    décors Michael Simon
    costumes Jorge Jara
    éclairages : Jean Kalman
    Enregistrement : Het Musiktheater, Amsterdam, 1998

    2 DVD Opus Arte OA 0926 D

    En poste à l'Opéra d'Amsterdam depuis 1988, Pierre Audi est un directeur artistique inspiré – un récent Don Carlo (Opus Arte OA 0932 D) subtilement mis en scène, superbement filmé, idéalement dirigé, et fort bien chanté en est le plus convaincant témoignage –, mais aussi un metteur en scène de tout premier plan. Sa trilogie monteverdienne montre en effet son génie de la direction d'acteurs. Et plus qu'un Orfeo (Opus Arte OA 0928 D) musicalement amorphe et un Couronnement de Poppée (Opus Arte OA 0926) un rien dépareillé par une Poppée sans venin, on conseillera sa vision authentiquement shakespearienne du Retour d'Ulysse. De la bouleversante nudité de la matière de décors épurés aux costumes inspirés de Memling, tout souligne la déchirante courbe des corps et la nécessité du geste. Vieillissants, certes, fatigués même, Graciela Araya et Anthony Rolfe Johnson sont d'une variété d'accent saisissante, et, filmés au plus près, délivrent des incarnations que l'on ose croire insurpassables. En rupture avec les scrupules musicologiques d'intégralité, le claveciniste Glen Wilson réduit la pièce en deux actes et bouleverse l'ordre de certaines scènes par souci de concision dramatique. Certains pourront être rebutés par ces libertés prises avec le texte, mais la réalisation musicale, épousant la moindre inflexion du recitar cantando par un groupe de continuo subtilement restreint, se révèle avant tout indissociable des images de cette production d'anthologie.



     
    Noël surnaturel



    Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
    Saul
    Gidon Saks (Saul)
    Rosemary Joshua (Mikal)
    Emma Bell (Merab)
    Lawrence Zazzo (David)
    Jeremy Ovenden (Jonathan)
    Michael Slattery (le Grand Prêtre / la sorcière d'Endor)
    Finnur Bjarnason (Amalécite)
    Henry Waddington (Doeg / Samuel)

    RIAS-Kammerchor
    Concerto Köln
    direction : René Jacobs
    Enregistrement : 2004

    2 CD Harmonia Mundi HMC 901877.78

    En concert, le Saul de René Jacobs nous avait laissé pantois, malgré certaines carences du plateau vocal. Ces carences, le disque les souligne davantage encore, d'autant que les voix de Gidon Saks, Lawrence Zazzo et Emma Bell ne sont pas des plus phonogéniques. L'évidence de cette lecture demeure pourtant inaltérée. Là où Gardiner misait sur l'équilibre, McCreesh sur l'hédonisme, Jacobs entraîne ses troupes dans un tourbillon tragique. Ici, l'orchestre – un Concerto Köln en état de grâce – est roi, tributaire d'une authentique vision, puissant inspirateur d'un drame inéluctable. Et si le RIAS-Kammerchor, irréprochable pourtant, paraît en retrait du fait de la prise de son, les solistes y gagnent une dimension shakespearienne. A l'exception de la Michal absolue de Rosemary Joshua, tous ont à lutter, sur le strict plan vocal, contre une sérieuse concurrence. Mais la fureur éclatante de lumière diffuse d'Emma Bell, l'éloquence de Jeremy Ovenden, les troublantes limites de Lawrence Zazzo, et surtout le Saul atypique, charbonneux, tempétueux, de Gidon Saks sont plus shakespeariens que nature. A cet égard, la scène d'Endor, aux frontières de l'expressionnisme, avec sa sorcière susurrante (Michael Slattery), ne pouvait être que la plus surnaturelle de la discographie.



     
    La belle de Noël



    Elina Garanča
    Mozart opera and concert arias

    Frank Braley, piano
    Camerata Salzburg
    direction : Louis Langrée
    Enregistrement : 2005

    1 CD Virgin Classics 0946 332631 2 3

    À l'instar de Wolfgang Amadeus Mozart, auquel elle consacre un récital chez Virgin Classics, Elina Garanča semble aimée des dieux. Jeune et belle, et surtout dotée d'une voix naturellement longue et pulpeuse, la mezzo-soprano a conquis les plus grands théâtres du monde en deux ans à peine : Salzbourg d'abord, avec Annius de la Clémence de Titus, puis Vienne, où la troupe lui permet d'aborder un large éventail de rôles, Paris, avec la Cenerentola, et Aix-en-Provence, avec Dorabella dans la production de Patrice Chéreau, qu'elle a récemment reprise au Palais Garnier. En aucun cas, la jeune lettone ne doit sa fulgurante ascension à un quelconque battage médiatique autour de sa beauté physique et vocale, qui fait souvent passer des vessies pour des lanternes, mais aux plus rares vertus de l'art du chant. Sans doute l'ampleur de l'instrument prédispose-t-il la mezzo-soprano a des emplois plus lyriques, plus évidemment dramatiques, mais le soin apporté à la dynamique, sinon à la caractérisation, le somptuosité du legato, jusque dans une vocalisation plus souple qu'ostentatoire, font merveille dans un programme intelligemment pensé, souvent inattendu, où alternent airs de concert et d'opéras pour soprano ou mezzo. Magnifiquement soutenue par la Camerata Salzburg sous la direction de Louis Langrée, rejointe l'espace d'un superbe Ch'io mi scordi di te ? par le piano subtil de Frank Braley, Elina Garanča a décidément tout pour elle.



     
    Noël immaculé



    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Messe en ut mineur « Grande Messe Â» KV. 427
    Sandrine Piau, soprano I
    Anne-Lise Sollied, soprano II
    Paul Agnew, ténor
    Frédéric Caton, basse

    Accentus
    direction : Laurence Equilbey
    La Chambre Philharmonique
    direction : Emmanuel Krivine
    Enregistrement : 2005

    1 Livre-disque Naïve V5032

    Un an et demi à peine après sa création, la Chambre Philharmonique, orchestre jouant sur instruments d'époque placé sous la direction inattendue d'Emmanuel Krivine, semble avoir atteint son objectif, consistant, sous la forme d'un véritable laboratoire musical, à respecter les oeuvres plutôt que de les marquer de son sceau. Ce premier enregistrement en est la meilleure preuve : la Messe en ut mineur de Mozart y est livrée sans concession à une quelconque emphase religieuse – la musique, l'instrumentalité même, priment. Et l'on serait bien en peine de trouver une quelconque faille dans cette réalisation, où chaque mesure semble passée à la loupe, dans une acoustique impitoyable. Il fallait bien le perfectionnisme d'Emmanuel Krivine, attentif à la moindre articulation d'une Chambre Philharmonique dont chaque timbre est passé au scalpel, et de Laurence Equilbey, avec laquelle chaque pupitre d'Accentus se distingue dans une perspective chambriste, pour relever un tel défi. Et si les voix trop peu flattées de Paul Agnew et Frédéric Caton tendent à disparaître, Anne-Lise Sollied et Sandrine Piau sont parfaitement appariées : techniques irréprochables, timbres lumineux, et, pour la soprano française, ce supplément d'élévation séraphique dans un Et incarnatus est funambulesque. Souvent idéalement immaculée, cette passionnante expérience de dissection musicale pourra paraître un rien glacée, mais n'en constitue pas moins un superbe objet, présenté sous la forme d'un livre-disque illustré des vitraux du peintre nîmois Claude Viallat.



     
    Noël à Versailles



    Marc-Antoine Charpentier (1643-1704)
    Sonate à huit [H.548]
    Idylle pour le retour de la santé du Roi [H.489]
    Les plaisirs de Versailles [H.480]

    Avec : Sophie Karthäuser, Céline Ricci, Julie Hassler, Anne-Marie Jacquin, Cyril Auvity, Vincent Madignier, Alain Buet, Ludovic Provost.

    Les Folies Françoises
    direction : Patrick Cohën-Akenine
    Enregistrement : 2004

    1 DVD l'Armide ARM003

    Dans le cadre des Journées Marc-Antoine Charpentier du Centre de Musique Baroque de Versailles, organisées à l'occasion du tricentenaire de la mort du compositeur, Patrick Cohën-Akenine et ses Folies Françoises ravivaient le versant profane trop méconnu de son oeuvre. La Sonate à huit constitue le premier exemple de pièce instrumentale de ce genre en France. Avant Couperin, Charpentier y pratique la réunion des goûts en opposant, puis en réconciliant la basse de viole, typiquement française, et la basse de violon, au vocabulaire italianisant. Après l'Idylle sur le retour de la santé du Roi s'engage une autre querelle, celle de la musique et de la conversation, dans les Plaisirs de Versailles, oeuvre allégorique où Charpentier dépeint en musique les soirées « d'appartements Â» auxquelles Louis XIV conviait ses courtisans. S'invitant au coeur même dans la musique, la caméra tourbillonnante d'Olivier Simonnet n'est sans doute pas pour rien dans l'extraordinaire vitalité de cette captation. Qu'il se concentre sur un visage, un instrument, une partition, chaque plan se fait théâtre, trouvant la plus juste réponse dans une exécution musicale galbée et chatoyante. Parmi les chanteurs, tous parfaits stylistes, jusqu'à la facétieuse Conversation de Céline Ricci, se distinguent tout particulièrement Alain Buet, Cyril Auvity, et la ravissante Sophie Karthäuser. Et si d'aucuns pourront se laisser tenter par les grands plaisirs sacrés du Te Deum remarquablement dirigé par Martin Gester (ARM004), ces petits plaisirs profanes seront les nôtres.



     

    Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2005 de Gérard MANNONI
  • Les cadeaux 2005 de Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2005 de Nicole DUAULT
  • Les cadeaux 2005 de Thomas COUBRONNE
  • Les cadeaux 2005 de Renaud LORANGER
  • Les cadeaux 2005 de Yannick MILLON
  • Le cadeau des cadeaux
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