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DOSSIERS 29 avril 2024

Les cadeaux de Noël 2005 d'Altamusica

C'est devenu une coutume, chaque année, Altamusica vous propose en décembre toute une sélection de CD et DVD qui constitueraient des idées idéales de cadeaux pour les mélomanes avertis comme néophytes à l'occasion des fêtes. Il y en a pour tous les goûts et chaque rédacteur a fait ses choix en fonction de ses domaines de prédilection.
Excellent Noël à toutes et à tous !

 

Le 09/12/2005

  • Les cadeaux 2005 de GĂ©rard MANNONI
  • Les cadeaux 2005 de Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2005 de Nicole DUAULT
  • Les cadeaux 2005 de Thomas COUBRONNE
  • Les cadeaux 2005 de Renaud LORANGER
  • Les cadeaux 2005 de Yannick MILLON
  • Le cadeau des cadeaux



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    [ Tous les dossiers ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  • Mozart l'enchanteur



    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Die Zauberflöte

    Kurt Moll (Sarastro)
    Edita Gruberova (la Reine de la nuit)
    Lucia Popp (Pamina)
    Francisco Araiza (Tamino)
    Wolfgang Brendel (Papageno)
    Gudrun Sieber (Papagena)
    Jan-Hendrik Rootering (l'Orateur)
    Norberth Orth (Monostatos)
    Pamela Coburn (Première dame)
    Daphne Evangelatos (Deuxième dame)
    Cornelia Wulkopf (Troisième dame)
    Cedric Rossdeutscher (Premier garçon)
    Christian Immler (Deuxième garçon)
    Stefan Bandemehr (Troisième garçon)
    Hermann Winkler (Premier homme en armes)
    Karl Helm (Deuxième homme en armes)
    Kurt Böhme (Premier prêtre)
    Franz Klarwein (Deuxième prêtre)

    Chor der Bayerischen Staatsoper
    direction : Günther Schmidt-Bohländer
    Das Bayerische Staatsorchester
    direction : Wolfgang Sawallisch
    mise en scène : August Everding
    décors et costumes : Jürgen Rose
    Enregistrement : Munich, Nationaltheater, 19 & 20 septembre 1983

    1 DVD Deutsche Grammophon Unitel 00440 073 4106

    Pour préluder agréablement aux célébrations du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, cette Flûte enchantée exhumée des archives d'Unitel par le label jaune devrait séduire petits et grands, dilettantes comme mélomanes aguerris. La très jolie mise en scène d'Everding joue habilement sur une esthétique de livre d'images tout à fait en accord avec le merveilleux du livret, et ménage quelques tableaux très réussis – les apparitions de Papagena – au milieu d'un ensemble charmant quoique très classique. Grand tenant de l'oeuvre au disque, Sawallisch dirige de main de maître un opéra dont il connaît les moindres méandres, et l'orchestre reste celui de l'Opéra d'État de Bavière, même si hautbois et flûtes manquent parfois vraiment de grâce. Le plateau, surtout, étincelle des plus beaux feux du moment, avec la Reine de la nuit pyrotechnique de Gruberova, le Sprecher de luxe de Rootering, le Tamino idéal de noblesse et de sensibilité d'Araiza, et surtout le satin frémissant de Popp en une Pamina toute bonté et douceur, au chant irradiant et au phrasé jamais anodin. Brendel, un brin neutre, et Moll, dont les graves somptueux compensent un aigu pas toujours magnifique, défendent avec panache Papageno et Sarastro, et les solistes du Tölzer Knabenchor excellent ici peut-être encore plus qu'ailleurs. L'univers visuel fera sourire ici ou là, mais on aurait tort de se priver d'un spectacle d'une telle qualité et d'une distribution si éblouissante. La production idéale pour partager de belles émotions opératiques et s'attendrir sur le dernier chef-d'oeuvre lyrique de Mozart.



     
    Premiers pas sur la neige



    Franz Schubert (1797-1828)
    Winterreise
    Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
    Gerald Moore, piano
    Enregistrement : Prades, 4 juillet 1955

    1 CD INA MĂ©moire Vive IMV058

    Témoignage privilégié de l'art du grand Fischer-Dieskau en ses jeunes années – il n'avait que trente ans, et même vingt-huit pour Der Lindenbaum, manquant dans l'enregistrement du concert faute de courant, et remplacé par une bande avec Hertha Klust deux ans plus tôt –, cet enregistrement devrait séduire tant les adeptes que les sceptiques qui ne reconnaissent que le chant moins sophistiqué des premières prestations du baryton. Car tout est là, l'intelligence des mots, la juste emphase des inflexions de la musique vers l'abandon et une tristesse effleurée, parfois déjà presque abstraite. Si certains moments exhibent un legato auquel on aurait tort de croire que Fischer-Dieskau ne recourra plus, le verbe n'est pourtant jamais loin, encore qu'une approche plus purement musicale soit peut-être la plus grande caractéristique de cet enregistrement. Le jeu impeccable de Moore, en dépit de quelques légers incidents de concert, confère à ce cycle une force concentrée, une sobriété qui n'oublie jamais la délicatesse – Frühlingstraum, Das Wirtshaus – ni la précision – Erstarrung, Die Post. Les deux interprètes affrontent toutes les difficultés de ce recueil ascétique avec sans doute plus de fraîcheur qu'ailleurs, mais déjà une maturité impressionnante. Le rubato, idéalement équilibré, se laisse oublier au profit d'un phrasé naturel où le fond et la forme coexistent dans une rare osmose, à l'image des partenaires qui respirent comme un seul homme. Aux confins du silence, nourrie par une tendresse inédite – Gefrorne Tränen –, l'achitecture du cycle se révèle avec une clarté poignante dans cette bande qui, loin de constituer un Voyage d'hiver de plus, restera comme une lecture capitale et novatrice.



     
    Apesanteur baroque



    Jean-Philippe Rameau (1683-1764)
    Les Paladins

    Topi Lehtipuu (Atis)
    Stéphanie d'Oustrac (Argie)
    Laurent Naouri (Orcan)
    Sandrine Piau (NĂ©rine)
    René Schirrer (Anselme)
    François Piolino (Manto)

    Les Arts Florissants
    direction : William Christie
    mise en scène, décors et vidéo : José Montalvo
    costumes : Dominique Hervieu, Julie Scobeltzine, Émilie Kindt-Larsen
    chorégraphie : José Montalvo et Dominique Hervieu
    éclairages : Philippe Berthomé
    captation vidéo : François Roussillon
    Enregistrement : Théâtre du Châtelet, Paris, 2004
    + Documentaire Baroque that rocks ! de Reiner E. Moritz

    2 DVD Opus Arte OA 0839 D

    Inspiré de La Fontaine, l'avant-dernier opéra de Rameau fut à la fois un scandale et un échec retentissants ; le public ne goûta ni l'ironie de la musique, ni le mezzo carattere du livret, et fut surtout choqué par la provocation de certaines scènes, notamment les intrigues amoureuses masculines de la fée Manto jouée par un homme. La production du Châtelet s'est attachée à restituer l'univers décalé, parodique et impertinent de l'oeuvre, par un recours à un dispositif scénique envahi par la vidéo, et l'omniprésence de la danse – ou plutôt des danses. Classique, break-dance et autre capoeira accompagnent les moindres ressorts d'une action qui ici ou là demanderait plus de variété – les deux premiers actes sont tout de même parfois un brin répétitifs, sans doute à cause du dessein assumé par José Montalvo de confondre l'action et les divertissements – mais ne pourrait susciter plus de vitalité. Maintes trouvailles visuelles font sourire ou éblouissent, avec une poésie pas si éloignée du merveilleux baroque et du culte du plaisir – la danse des statues du jardin de Manto. Les chanteurs, très sollicités en scène, sont tous excellents, avec une mention spéciale pour le chant facile et suprêmement délicat de Topi Lehtipuu et l'espièglerie de Sandrine Piau. On appréciera moins le show un peu rebattu de Laurent Naouri, même si le rôle le permet. Restent l'orchestre et les choeurs des Arts Florissants, magnifiques de précision, d'inventivité, de caractérisation dans les textures et l'articulation. William Christie délivre une lecture colorée au possible, tantôt ductile, tantôt tranchante, de ce que l'on pourrait considérer comme la première opérette d'un compositeur de 77 ans, dans la veine caustique de ce qu'écrira un Offenbach.



     
    Noël solennel



    Johann Sebastian Bach (1685-1750)
    Weihnachtsoratorium
    Solistes du Tölzer Knabenchor, soprano, contralto
    Peter Schreier, ténor
    Robert Holl, basse

    Tölzer Knabenchor
    direction : Gerhard Schmidt-Gaden
    Concentus Musicus Wien
    direction : Nikolaus Harnoncourt
    captation vidéo : Franz Kabelka
    Enregistrement : Stiftskirche, Waldhausen, 1981

    1 DVD Deutsche Grammophon Unitel 00440 073 4104

    Les nostalgiques des Noëls à l'ancienne apprécieront cet Oratorio éclairé à la bougie dans la collégiale baroque autrichienne de Waldhausen, très typique, avec au pupitre l'exalté chef du Concentus Musicus officiant dans son jardin musical de prédilection. À peine sorti de son intégrale des Cantates de Bach en CD pour Teldec, Harnoncourt enregistrait pour la télévision cet Oratorio de Noël très feierlich, avec les petits Tölzer en habit de diacres tout ce qu'il y a de plus liturgique. Ambiance messe de minuit sous la neige dans les pâturages de la Basse-Autriche, pour une prestation énergique et solennelle de ces six cantates parmi les plus souriantes du Cantor. On n'ergotera pas à l'infini sur la captation vidéo qui a vieilli, sur les menues faiblesses des solistes enfants, sur le timbre un rien pincé de Peter Schreier ou la relative placidité de Robert Holl, car restent la verve rhétorique du chef autrichien, la précision et l'articulation impeccable des choeurs, l'intégrité d'un Concentus sans compromis, engagé corps et âme, au prix de quelques grincements de colophane, dans la musique et ce qu'elle véhicule. La vitalité suffirait à être spectaculaire, si les images ne finissaient aussi par créer une véritable atmosphère en osmose avec le commentaire attendri des événements de la Nativité. Un DVD dont le kitsch colle bien à l'ambiance de Noël, à regarder au coin du feu.



     
    So british !



    Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
    Israel in Egypt
    Jephta
    Saul
    Solomon

    Monteverdi Choir
    English Baroque Soloists
    direction : John Eliot Gardiner
    Enregistrement : années 1980

    9 CD Philips

    La réputation des Monteverdi Choir et English Baroque Soloists de John Eliot Gardiner n'est plus à faire, surtout dans le répertoire haendélien – on se souvient d'un Messie indétrônable au sommet de la discographie. C'est donc sans surprise que ce coffret rassemblant quelques-uns des plus grands oratorios du maître constitue une somme d'une grande qualité. Comme toujours équilibrée, britannique jusqu'au bout des ongles, et agrémentée de choeurs insurpassables dans ce répertoire, la direction de Gardiner brille par sa rigueur et son élégance, et, même si l'on a connu Haendel plus fiévreux, plus audacieux, les phrasés impeccables et la redoutable efficacité de l'orchestre et des choeurs rendent justice à des oeuvres parmi les plus adulées du public en leur temps. L'invention dramatique et musicale de Saul, l'émergence du rôle des choeurs dans Israël en Égypte, la veine solennelle de Salomon et la maturité de l'ultime Jephté trouvent dans ces enregistrements une admirable variété des affects, une grande sobriété d'effets, et la déclamation impeccable de solistes presque tous anglophones. Une référence inestimable pour découvrir ou approfondir l'univers de l'oratorio haendélien, rassemblée dans un coffret économique idéal pour Noël.



     
    En toute simplicité



    Edith Mathis
    Lieder de Mozart et Schubert
    Karl Engel, piano
    Enregistrement : 1995

    2 CD Novalis

    En marge de la production très sophistiquée des majors du disque dans le domaine du récital, cet enregistrement fera sans doute figure de contre-produit ; le label en est confidentiel, le pianiste n'est pas une grande pointure, le clarinettiste du Pâtre sur le rocher vraisemblablement si méconnu que son nom n'est indiqué nulle part, la prise de son plutôt ordinaire. Qu'importe, il faut parfois sortir des sentiers battus, et Noël est une occasion privilégiée pour se laisser aller à quelque nostalgie. On nous a tant répété qu'en dehors des Barbara Bonney et autre Anne Sofie von Otter il n'était pas de chanteuses de Lied, qu'on est surpris de retrouver la fraîcheur et le naturel d'une des grandes mozartiennes des années 1970. Pas d'afféterie, ni de triche avec le studio : la chanteuse aborde avec simplicité quelques-unes des plus belles pages de Mozart et Schubert. Dans le corpus du premier, on regrettera l'absence de l'inspiré Lied der Trennung au profit de pages plus insignifiantes, mais on appréciera un programme Schubert très bien équilibré. La voix irradiante et toujours timbrée a pris un peu de vibrato avec les années, mais la tenue est toujours impeccable et le timbre affiche une jeunesse époustouflante. Sans les effets dont notre époque est friande, la chanteuse lucernoise énonce avec sobriété chaque vers sans jamais sacrifier la ligne ni surtout la simplicité du chant, avec un savoir-faire souverain. Le piano de Karl Engel sait parfois se faire inspiré – An die untergehende Sonne – mais reste un rien sage. Quant au clarinettiste, on l'oubliera bien vite, pour écouter cet art du chant en finesse mais toujours dans la couleur de la voix ; une leçon de naturel et de classe.



     

    Thomas COUBRONNE
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