Klemperer sur des chemins de traverse
Otto Klemperer-Musique du XXe siècle
Igor Stravinski (1882-1971)
Symphonie en trois mouvements, Suite de Pulcinella
Kurt Weill (1900-1950)
Musique de l’Opéra de quat’sous
Otto Klemperer (1885-1973)
Merry Waltz, Symphonie n° 2, Quatuor à cordes n° 7
Paul Hindemith (1895-1963)
Nobilissimae visione (suite)
Engelbert Humperdinck (1854-1921)
Ouverture et Pantomime de Hänsel et Gretel
+ documentaire audio Otto Klemperer : a biographical memoir (Jon Tolansky)
Enregistrements : Londres, 1954-1970
4 CD EMI Classics 4 04401 2
Otto Klemperer-Concertos
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concertos pour cor n° 1-4 (Civil)
Concerto pour piano n° 25 (Barenboïm)
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour violon (Menuhin)
Concertos pour piano n° 1-5
Fantaisie pour piano, chœur et orchestre (Barenboïm)
Franz Liszt (1811-1886)
Concerto pour piano n° 1 (Fischer)
Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour piano (Fischer)
Johannes Brahms (1833-1897)
Concerto pour violon (OĂŻstrakh)
Orchestre de la Radiodiffusion française (Brahms)
Enregistrements : Londres, 1960-1967
6 CD Emi Classics 4 04348 2
(New) Philharmonia Orchestra
direction : Otto Klemperer
Une transition idéale vers le coffret de musique du XXe siècle (seule incongruité, la présence des très romantiques ouverture et pantomime de Hänsel et Gretel) où se côtoient la suite des Nobilissimae Visione de Hindemith, de l’Opéra de quat’sous de Weill, partitions âprement défendues par Klemperer dans sa jeunesse, des compositions du chef himself (Symphonie n° 2, Quatuor n° 7), et une Symphonie en trois mouvements de Stravinski génialement sévère, préludant à une suite de Pulcinella de très beau calibre, où pépient avec une joie manifeste les bois superbement pincés du Philharmonia.
Le coffret s’achève sur un intéressant documentaire audio d’une heure trois quarts (réservé aux seuls anglophones) de Jon Tolansky consacré à l’art du maestro, réalisé pour ce quarantième anniversaire, parsemé d’extraits musicaux, de témoignages de musiciens du Philharmonia, de chanteurs, et de bribes d’interviews du chef (4 cœurs).
Le coffret consacré aux concertos recèle lui aussi quelques trésors. Souvent regardés avec dédain, en raison de leur proximité avec la version mythique de Dennis Brain et Karajan, les Concertos pour cor de Mozart avec Alan Civil sont de petits bijoux de chambrisme et de sobriété, superbement sonnants et d’un style très soigné, dans des tempi on ne peut plus acceptables.
Du côté des incontournables, on citera le Concerto pour violon de Beethoven avec Menuhin et la gravure française de celui de Brahms avec Oïstrakh, disques légendaires, aux côtés de la très belle intégrale des Concertos pour piano de Beethoven dévorés par un tout jeune Daniel Barenboïm. Sommet du genre, la Fantaisie pour piano, chœur et orchestre du même Beethoven, dans ce qui reste notre version favorite.
On aimera beaucoup également la petite digression mozartienne (Concerto n° 25) de ce duo de choc. Curiosités enfin, le Concerto pour piano de Schumann et le Premier Concerto de Liszt sous le toucher fluide et féminin d’Annie Fischer, qui ne manque pas de charme, malgré quelques hésitations. (4 cœurs).
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