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DOSSIERS 24 avril 2024

Dietrich Fischer-Dieskau,
le baryton du siècle

Intelligent, inspiré, puissant, subtil, perfectionniste, aventureux, c'est l'insurrection des superlatifs pour décrire la carrière du plus mémorable baryton de ce siècle. Toute l'année 2000 n'est pas de trop pour célébrer son anniversaire.
 

Le 15/09/2000

  • L'abécédaire Fischer-Dieskau
  • Dietrich Fischer-Dieskau, un témoignage
  • La discographie introuvable de Dietrich Fischer-Dieskau.



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      (ex: Harnoncourt, Opéra)



  • L'abécédaire Fischer-Dieskau

    Le monde musical n'en a pas fini de célébrer les 75 ans de Dietrich Fischer-Dieskau (DFD), le plus fameux baryton allemand de l'après-guerre. L'occasion pour altamusica de retracer son parcours exceptionnel sous la forme d'un petit abécédaire à l'usage des néophytes comme des spécialistes.

    B comme Bayreuth
    Dietrich Fischer-Dieskau (DFD), participe au Festival de Bayreuth, de 1954 à 1956. Il y chante le Héraut (Lohengrin), Wolfram (Tannhaüser), Kothner (Les Maîtres Chanteurs) et Amfortas (Parsifal).

    B comme Berlin
    La ville où DFD est né, le 28 mai 1925. Il y suit des cours à l'université, avant de se consacrer pleinement à l'étude du chant, à l'Académie, dans la classe de Hermann Weissenborn. En 1947, il reprend le chemin de l'Académie de musique, enregistre le Voyage d'hiver de Schubert pour la radio de Berlin. C'est l'année suivante qu'il fait ses grands débuts sur la scène de l'Opéra de Berlin, Deutsche Staatsoper Berlin, dans Posa de Don Carlos de Verdi. En 1951, prise de rôle pour DFD, avec le Comte des Noces de Figaro de Mozart. L'autre grande maison, rebaptisée Deutsche Oper Berlin, située dans l'ex-Berlin ouest, réouvre ses portes en septembre 1961, avec Don Giovanni de Mozart, par DFD, sous la baguette de Ferenc Fricsay. En 1976, c'est au Deutsche Oper qu'il chante son premier Hans Sachs dans Les Maîtres Chanteurs de Wagner.

    B comme Britten
    DFD a créé deux ouvrages de Benjamin Britten : le War Requiem, en 1962, lors des cérémonies d'inauguration de la nouvelle cathédrale de Coventry, et les Songs and Proverbs of William Blake , qui lui sont dédiés, en 1965, au Festival d'Aldeburgh.

    C comme carrière
    DFD a eu une carrière de chanteur d'une particulière longévité : de 1942 - Le Voyage d'hiver de Schubert à Berlin, interrompu par une alerte d'attaque aérienne - à 1992 - concert à Berlin, sous la baguette de Vladimir Ashkenazy, avec Les Chants d'un compagnon errant de Mahler. Soit un demi-siècle d'une carrière bien remplie.





     

    D comme direction d'orchestre
    DFD commence à diriger en 1973. À la mort soudaine d'Otto Klemperer, à la tête du New Philharmonia, il enregistre les Symphonie n° 5 et n° 8 de Schubert. L'année suivante, il dirige l'Orchestre symphonique de Los Angeles et entreprend une tournée avec l'Orchestre philharmonique d'Israël. En 1975, première apparition à la direction de l'Orchestre symphonique de Bamberg, que DFD dirige régulièrement par la suite. À partir de 1994, il développe son activité de chef.

    C comme création
    L'une des facettes les plus importantes du parcours de DFD. Le nombre d'ouvrages qui ont été créées par DFD est imposant. Parmi les créations : Les Espaces de sommeil de Lutoslawski, Lear de Reimann, Les Dissimulateurs de Krenek, Umsungen de Rihm, la Symphonie n° 5 de Yun et l'Elégie pour les jeunes amants de Henze. Voir aussi B comme Britten.

    E comme Ecriture
    DFD est notamment l'auteur d'un ouvrage sur les Lieder de Schubert (Wiesbaden, 1971 ; traduction française, Paris, 1979) et projette de consacrer un livre à Hugo Wolf, à l'occasion du centenaire de sa disparition, en 2003.

    E comme enregistrement
    DFD est à la tête d'une impressionnante discographie, répartie entre EMI et Deutsche Grammophon. Il réalise son tout premier 78 tours sous le label Electrola - filiale allemande d'EMI -, en 1948. Au programme : deux ballades de Loewe. Dans la foulée, il grave pour Deutsche Grammophon les Quatre Chants sérieux de Brahms.

    F comme Furtwängler
    DFD passe une audition devant le chef allemand, à peine réhabilité, au début des années cinquante. Wilhelm Furtwängler l'engage au Festival de Salzbourg, en 1951, dans les Chants d'un Compagnon errant de Mahler. DFD enregistre, en 1952, le rôle de Kurwenal dans Tristan et Isolde de Wagner, à Londres, avec l'Orchestre Philharmonia, sous la baguette de Furtwängler. En 1952 toujours, Furtwängler propose à DFD de chanter le Comte des Noces de Figaro, mais DFD décline l'offre.

    G comme Guerre
    DFD est enrôlé dans l'armée allemande, durant la Deuxième Guerre mondiale. En 1945, il est fait prisonnier par les Américains, et interné dans un camp en Italie.

     

    L comme Lied
    Schubert, Schumann, Loewe, Wolf: le lied allemand semble n'avoir aucun secret pour DFD. Il en a exploité les moindres recoins et offert des versions au disque qui paraissent presque définitives.

    M comme Messiaen
    En 1983, à Salzbourg, DFD chante, en version de concert, Saint-François d'Assise du Saint-François d'Assise du compositeur-ornithologue.

    N comme narrateur
    DFD s'y consacre beaucoup depuis la fin de sa carrière de chanteur. En 1992, à Berlin, il a donné une lecture publique de la correspondance de Strauss et d'Hofmannsthal.

    P comme partenaire
    Une des clés de la réussite de DFD dans le domaine du lied. Ses partenaires-pianistes sont plus que de simples accompagnateurs : Gerald Moore, Alfred Brendel, Wolfgang Sawallisch, Jörg Demus, Daniel Barenboïm, Sviatoslav Richter.

    P comme pédagogie
    DFD devient professeur à la Hochschule der Künste de Berlin en 1983. Depuis, il donne de nombreuses masterclasses.


     

    Autoportrait (1990)

    P comme peinture
    Un hobby auquel DFD s'adonne avec un insatiable plaisir depuis 1960. Vingt ans plus tard, il expose ses premières aquarelles. Des expositions sont régulièrement organisées à son honneur, à Berlin, à Cologne, à Stuttgart. Les tableaux de DFD ont fait l'objet d'une exposition en France, à Tours, au musée de la ville, en 1988.

    V comme Varady
    DFD épouse Julia Varady, quatorze ans après la mort, en 1963, de sa première femme, la violoncelliste Irmgard Poppen. La première rencontre entre DFD et Julia Varady a lieu à Munich, en 1973, au cours des répétitions d'Il tabarro de Puccini. Soprano allemande d'origine roumaine, Julia Varady possède un répertoire mozartien des plus étendus, de Fiordiligi (Cosi fan tutte) à la Comtesse (Les Noces de Figaro), en passant par Cecilio, rôle de castrat (Lucio Silla). Il ne faudrait pas oublier non plus les ouvrages italiens, dans lesquels elle s'est illustrée, notamment Liu (Turandot de Puccini) et Elisabeth (Don Carlos de Verdi). Elle a participé à la création du Requiem de Reimann, en 1982, aux côtés de DFD.

    À consulter sur Internet

    Un site entièrement dédié à DFD et Julia Varady
    Une interview récente de l'artiste sur CD Now

     

    Stéphane HAIK
  • L'abécédaire Fischer-Dieskau
  • Dietrich Fischer-Dieskau, un témoignage
  • La discographie introuvable de Dietrich Fischer-Dieskau.
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