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DOSSIERS 29 mars 2024

Lumière sur la création contemporaine

À l'heure où Iannis Xenakis, l'un des compositeurs marquants du XXe siècle, tire sa révérence, Altamusica a choisi d'entamer un état des lieux de la création musicale contemporaine pour faire écho à l'ouverture du festival "Présences" de Radio France. Ce dossier sera enrichi régulièrement de nouveaux entretiens.
Aujourd'hui : Hugues Dufourt


 

Le 05/02/2001

  • Prométhée musicien
  • Emmanuel Nunes, un mystique du son
  • Thierry Blondeau, compositeur par la face nord
  • Cinq questions à Enrico Corregia
  • Cinq questions à Jean-Marie Machado
  • Hugues Dufourt, un symphoniste du XXe siècle.
  • Tan Dun, chaman des temps actuels



  • Les 3 derniers dossiers

  • L'art de la symphonie

  • Un monument de granit

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      (ex: Harnoncourt, Opéra)



  • Du 2 au 18 février, le festival Présences se tient à Radio France : de la musique contemporaine avant toute chose, des oeuvres de l'autre millénaire qui continuent à effrayer les auditeurs. Curieuse histoire.

    À force de l'entendre, on finira par le croire : la modernité s'inscrit dans une continuité historique qui conduira aux innovations de la Deuxième École de Vienne. Ainsi la Bagatelle sans tonalité de Franz Liszt a tout du constat lucide : le langage tonal, en cette fin du XIXe siècle, joue ses dernières cartes, une ère nouvelle se prépare ! Pourtant Schoenberg a beau ouvrir la route et mettre en scène, dans son deuxième quatuor avec voix, l'inéluctable évolution musicale, il ne peut que sentir "l'air de nouvelles planètes" et reste fondamentalement un homme de l'ancien temps. La musique moderne ne naîtra vraiment qu'après la deuxième guerre mondiale, dans un monde livré à la technique qui espère repousser les spectres d'une apocalypse encore fraîche en brûlant les vieux totems.

    Car il faut bien le dire, le moderne n'est pas que le seul fait du nouveau langage. Le sérialisme, né d'un besoin de cohérence en l'absence du système tonal, ne dit rien sur le changement radical qui s'opère après 1945. Il n'est qu'à évoquer le compositeur Jean Barraqué pour le comprendre : bien qu'utilisant le sérialisme dans sa pratique musicale, son rapport à l'écriture semble surgir d'un temps lointain où les hommes faisaient de la représentation de la mort dans la vie le fondement du lien social et pouvaient, au prix du renoncement à la toute puissance, accéder au monde de la symbolisation et du sensible.

     

    Triompher des éléments

    Or les fantasmes de la société moderne semblent tout autres : il n'est plus question d'un monde fragile et incertain, mais du triomphe de l'homme sur les éléments, du règne de la technique et de la pensée rationaliste. Que cette nouvelle manière d'envisager les choses conduise aujourd'hui au contrôle du vivant par les consortiums de l'agroalimentaire et, de façon plus significative, par les recherches sur les modes de reproduction non sexuée, montre assez l'objectif poursuivit par nos contemporains : en finir avec la grande affaire de l'homme et chercher, une fois pour toutes, à éradiquer la mort.

    La musique alors épouse très exactement les grandes tendances de la société, d'autant plus facilement qu'elle était considérée, depuis la naissance de la tragédie, comme une valeur éternelle opposée à toute forme de symbolisation. Les jeunes musiciens d'après guerre ont pour eux la force de ceux qui ont une grande cause à défendre : il s'agit de faire table rase et effacer tout ce qui entretient ne fusse qu'un lien avec le passé.

    Tout musicien n'adhérant pas à ces préceptes (et très indirectement au nouveau langage), devient ainsi "inutile" pour reprendre le mot de Pierre Boulez. Un peu partout, c'est l'effervescence : le monde moderne offre de nouveaux outils qui permettront, c'est sûr, de contrôler la matière ! En Allemagne, les recherches vont bon train. Darmstadt est devenu une des institutions essentielle de la musique de notre siècle.

     

    En finir avec la métaphysique

    Dès sa création, le centre se veut cosmopolite : très vite on y retrouve Boulez, Nono, Stockahausen, puis Leibowitz et Varèse. Les débats autours du matériau, les innovations de Messiaen qui applique le principe sériel aux structures rythmiques et dynamiques, tout cela allait accoucher d'un rêve bien étrange dont Structure (1951) de Pierre Boulez pourrait constituer la pièce maîtresse et qui, de façon très significative, marquera les limites du système. (1) Le nouveau monde doit en finir avec la métaphysique, l'homme nouveau se veut avant tout rationnel. Ainsi "ordre" et "pureté" sont les deux expressions les plus utilisées par le jeune Stockhausen.

    L'édification de ce nouvel ordre trouve, avec Adorno, un très extraordinaire porte parole. Toute musique utilisée comme moyen de domination tout simplement parce qu'elle semble posséder un caractère immédiat, voir une fonction communautaire, se voit reléguée dans la catégorie "mensonge". Pour le brillant théoricien, une musique pure est une musique régie par l'ordre. " Faire régner l'ordre jusque dans les moindres détails, écrit Helga de la Motte, justifiait la désagrégation des qualités musicales traditionnelles dans les différents paramètres de la musique sérielle. Les structures calculées étouffèrent toute expression subjective, la musique instrumentale perdit ainsi une des propriétés qui lui avait été reconnue depuis le XVIIIe siècle. Elle n'était plus le langage du coeur. " (2)

     

    Renoncer à la subjectivité

    Le renoncement à la subjectivité est sans doute l'élément le plus marquant des musiques d'après guerre. Derrière cette position esthétique se cache une véritable révolution : désormais l'objet musical doit se rapprocher d'une formule mathématique, c'est-à-dire basculer dans la sphère des certitudes. L'homme devient dès lors un élément presque gênant, puisqu'il ne peut éviter de ressentir, fâcheuse tendance qui nous rappelle, fusse dans la jouissance ou l'angoisse, notre condition mortelle.

    Dans ce contexte, l'électronique devient un outil indispensable, dans la mesure où il permet d'introduire l'ordre dans les vibrations du son. Varèse, reçois un magnétophone à la fin des années quarante. Il se met à recueillir des matériaux sonores pour le nouveau son organisé dont il rêve. Il composera Le poème électronique en 1958, une des rares grandes oeuvres de musique sur bande magnétique. Un peu partout, les studios de musiques électroniques se sont multipliés. À Paris, Pierre Schaeffer, qui tient les rennes de la Radiodiffusion, se lance dans la musique concrète. À Cologne, Stockhausen hante le Nordwestdeutsche-Rundfunk et travaille sur des sons entièrement nouveaux. Le Chant des adolescents réunira ces deux tendances.

    Parallèlement aux oeuvres les plus structurées, d'autres tentatives, franchement opposées, voient le jour. Cages travaille dans le sens de "l'anarchie bénigne de Music of Change pendant que Boulez s'engage dans la voie de la prédétermination totale" (3). Mais à bien y réfléchir, leurs démarches se rejoignent dans la mesure où la question du sujet parlant semble, chez l'un comme chez l'autre, disparaître derrière la structure. Que cette scotomisation soit le résultat d'un travail d'organisation ou le fruit du hasard ne change finalement pas grand-chose.

     

    Le retour du compositeur engagé

    Mais dans les années soixante, le dogme commença à se fissurer. Le concept de "musique pure" laissa place à des oeuvres plus engagées. Nono, qui s'était fait remarqué des 1956 avec Il Canto Sospeso, associa aux techniques compositionnelles d'avant garde des configurations musicales censées compenser la perte de la dimension rhétorique. Le propos politique prend corps au sein d'oeuvres très incroyablement expressives telles La fabbrica illuminata (1964) ou Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz (1964). Les oeuvres de musique électronique font désormais appel aux interprètes qui jouent, comme dans la seconde version de Kontakt (1960) de Stokahausen, avec une bande magnétique. De son côté Morizio Kagel développe le concept de Théâtre musical, Emmanuel Nunes réinvente une sorte de mystique du son au sein d'oeuvres où se mêlent la plus extrême violence et une sensualité teintée de mélancolie.

    Mais si les compositeurs ont renoncé à faire de leurs oeuvres de purs objets sonores, l'esprit scientifique qui accompagnait, dans les années cinquante, et leurs discours et leurs techniques compositionnelles, reste souvent présent. Et, pour tout dire, les exigences des nouveaux outils justifient largement ce bagage-là : l'ordinateur s'impose un peu partout depuis la fin des années soixante-dix et la bête est retorse. Repons (1980) de Pierre Boulez, l'une des premières créations de L'Ircam, marque l'avènement d'une musique instrumentale modifiée par procédé digital en temps

     

    La quête du sens

    Mais le développement de ces techniques pose nombre de questions. Ainsi Jacques Ellul, dans son livre L'empire du non sens, analyse les caractéristiques de la société contemporaine et montre que cet univers, caractérisé par ses techniques, échappe à toute possibilité de symbolisation (4) De son côté, Dany Robert Dufourt, qui établit un lien entre la pensée moderne — issue de la logique pythagoricienne — et le refoulement de la mort (5), s'inquiète : " si je perds la mort, écrit-il, je perds la peur de la mort. Si je perds la peur de la mort, je perds la sublimation de la peur de la mort. Si je perds la sublimation de la peur de la mort, je perds l'art — y compris la musique. Ce n'est pas tout. Si je perds la mort, je perds la reproduction sexuée et, à terme, la division sexuée. Si je perds la division sexuée, je perds l'amour. Si je perds l'amour, je perds la haine. Si je perds la haine, l'amour et la mort, je perds tout
    Je perds la vie
    ".


    Pourtant, on l'a vu, nombre de compositeurs ont su faire acte de résistance et produire, avec ou sans procédé technique, des oeuvres fortes et troublantes — que ce soit d'ailleurs au coeur de la tourmente structuraliste ou dans un passé plus proche. Les créations de Ligeti, de Barraqué ou d'Apergis sont à ce titre assez parlantes, — tout comme celles, plus récentes, de Gérard Grisey, d'Emmanuel Nunes, d'Hugues Dufourt ou de Jean-Claude Risset.

    Si la musique aujourd'hui reste si difficile à appréhender, c'est sans doute en raison de la multiplication d'enjeux les plus contradictoires qui rend impossible toute synthèse. Mais que ce soit en espérant percer à jours les mystères de l'âme humaine grâce à la magie de l'informatique (6), ou en revendiquant, comme le fait Dadzi, la nécessité intérieure, chacun tente visiblement de donner aux oeuvres une dimension sensible


     
    1 Le sérialisme intégral, dans sa forme la plus extrême, n'a en fait duré que quelques années. Ce qui ne veut pas dire que l'imaginaire instituant qui lui avait donné naissance s'était brusquement métamorphosé.

    2 Helga de la motte, La musique nouvelle en Allemagne depuis 1945. In in La musique depuis 1945, ed Mardaga.

    3 Paul Griffiths, Brève histoire de la musique moderne, Fayard.

    4. " La symbolisation était dans les sociétés traditionnelles le mode majeur de l'homme pour appréhender son milieu [
    ] La fonction de symbolisation était devenue une des voies majeures de l'action. Et ce que nous appelons l'art était une des formes essentielles de cette symbolisation. Et voilà que nous nous trouvons placés dans un milieu réfractaire à toute symbolisation "
    Jacques Ellul, in L'empire du non sens. Presses Universitaires de France.

    5 Dany Robert Dufour fait remonter cette forme de pensée aux pythagoriciens. Il établit un lien avec le mythe pytagorico-orphique de la descente aux enfers. Les mystères de la trinité, ed Galimard.

    6 Lire à ce propos l'article d'Hugue Dufourt : La musique sur ordinateur, une sémantique sans sujet, in La musique depuis 1945, ed Mardaga.


     

    À Lire également :

    Avant-Garde et Tradition. Contrechamps n°3, septembre 1984

    Musique en création (textes et entretiens), édition Contrechamps

    Pierre Boulez. Penser la musique aujourd'hui, ed gallimard

    Luis de Pablo : Approche d'une esthétique de la musique contemporaine

    Pierre Michel : György Ligeti, ed. Minerve
    Arnold Schoenberg : Le style et l'idée, ed Buchet/Chastel

    Théodor W. Adorno. Philosophie de la nouvelle musique. Gallimard

     

    À lire sur Internet :

    François Nicholas : S'agit-il d'aimer la musique contemporaine ?

    Frederic Cardin : UNE PETITE HISTOIRE DE L'ÉLECTROACOUSTIQUE


    Pierre Boulez : Trouver un langage

    Musique électronique et informatique musicale, historique, faits marquants et situation.

    Yves Grosdidier Musique algorithmique : Vers une grammaire du discours musical ?

    Ivanka Stoianova : TEXTE-MUSIQUE-SENS des oeuvres vocales de Luigi Nono dans les années cinquante-60.

    Patrice BAILHACHE : la musique, une pratique cachée de l'arithmétique ?

    Petit lexique de la musique concrète.

    Le site de l'Ircam

     

    Œuvres à découvrir* :

    Olivier Messiaen
    Catalogue d'oiseau
    Accord (distribution Universal)

    Pierre Boulez
    Structures pour deux pianos, premier livre (1951-1952)
    Adès ADE 680
    Wergo WER 6011-2 Pierre Boulez/Structures pour deux pianos 1992

    Répons pour six solistes, ensemble de chambre, sons électroniques et électronique en direct
    Centre Georges Pompidou CD0002

    Dialogue de l'ombre double, version originale pour clarinette et bande
    Pierre Boulez/Sonatine pour flüte et piano ; Première Sonate pour piano ; Dérive ; Mémoriale (Explosante-fixe-Originel) ; Dialogue de l'ombre double ; Cummings ist der Dichter 1991
    Erato 2292-45648-2

    Le Marteau sans maître d'après René Char pour voix d'alto et six instruments :
    Adès ADE 680

    Pli selon pli, portrait de Mallarmé
    Erato 2292-45376-2

    Structures pour deux pianos, deuxième livre (1956/1961)
    CBS MK 42619 Le Marteau sans maître ; Notations pour piano ; Structures pour deux pianos, livre II
    Deutsche Grammophon 445 833-2

    Troisième Sonate, pour piano (1955-1957)
    Naxos 8.553353 Piano Sonatas 1 à 3

    Karlheinz Stockhausen (1928)
    Kreuzspiel, opus 1/7, pour hautbois, clarinette basse, piano et 3 percussions (1951)

    Gesang der Jünglinge, opus 8, pour sons électroniques et concrets (1955-1956)
    Etude ; Studien I, II ; Gesang der Jünglinge ; Kontakte 1992
    Ircam " Stockhausen Verlag n° 3 "

    Momente, opus 13, pour soprano solo, quatre choeurs et treize instrumentistes (1962-1964-1969)

    Klavierstück XI, opus 7 (1956)
    Wergo WER 60135/36-50/Klavierstücke I-XI

    Pierre Schaeffer
    Symphonie pour un homme seul (1949-50)

    Pierre Henry
    Messe pour le temps présent

    John Cage (1912-1992)
    Music of Changes, pour piano (1951)
    Editeur : HARMONIA MUNDI (WERGO)

    Sonates et interludes pour piano préparé
    Editeur : SONY MUSIC

    Luigi Nono (1924-1990)
    Il Canto Sospeso, pour soprano, alto, ténor, choeur mixte et orchestre (1956)
    Editeur : SONY MUSIC

    La Fabbrica illuminata, pour soprano et bande magnétique, sur des textes de G. Scabia et C. Pavese (1964)
    Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz, choeur extrait de l'" Ermittlung " de Peter Weiss, pour bande magnétique (1966)
    Editeur : Wergo

    György Ligeti (1923)
    Atmosphères, pour grand orchestre (1961)
    Deutsche Grammophon 429 260-2

    Lux Aeterna, pour choeur à seize voix mixtes a cappella (1966)
    Deutsche Grammophon 423 244-2
    Wergo WER 60162-50

    Etudes pour piano (premier livre)
    Wergo

    Gyorgy Kurtag
    Stele
    Editeur : DEUTSCHE GRAMMOPHON

    Jean Barraqué
    (1928 1973)

    Au-delà du hasard, pour quatre formations instrumentales et une formation vocale
    Chant après chant, pour six batteurs, voix et piano
    Le Temps restitué, pour soprano, choeur et orchestre
    Séquence, pour voix (soprano dramatique), batterie et divers instruments
    Concerto, pour six formations instrumentales et deux instruments (vibraphone et clarinette)
    Sonate pour piano
    CONCORD DISQUES (CPO)

    Giacinto Scelsi
    Elegia per ty Divertimento n°3 pour violon. L'âme ailée, l'âme ouverte. Coelocanth. Trio à cordes.
    Editeur : Accord

    Aion. Pfhat. Konx-Om-Pax.
    Editeur : Accord

    Hugues Dufourt (1943)
    Saturne, pour vingt-deux instrumentistes (1979)
    Saturne ; Surgir
    Accord 202542

    Emmanuel Nuñes
    Litanies du feu et de la mer N°1 et N°2
    Editeur : Accord


    Nachtmusik — Degrés
    Accord

    Quolibet/vol.2
    1995
    NAIVE/AUVIDIS (MONTAIGNE)

    Helmut Lachenmann
    Zwei Gefühle, Musik mit Leonardo. Notturno-Internieur I
    Accord

    Tristan Murail
    Couleur de mer, L'attente, Treize couleurs du soleil couchant. Attracteurs étranges. La barque mystique
    Accord

    Pascal Dusapin
    Requiem
    Naïve

    Ivan Fedele
    Duo en résonance. Primo Quartetto. Richiamo. Imaginary Skyline. Choeur
    IRCAM


    Gérard Grisey (1946-1998)
    Le Temps et l'écume, pour quatre percussionnistes, deux synthétiseurs et orchestre de chambre (1989)
    IRCAM

    Espaces acoustiques, cycle de six pièces pour diverses formations (1975-1985)

    Les Chants de l'Amour, pour douze voix mixtes et bande magnétique (1982-1984)
    IRCAM

    *Toutes ces oeuvres ne sont pas disponibles à la vente.


     

    Mathias HEIZMANN
  • Prométhée musicien
  • Emmanuel Nunes, un mystique du son
  • Thierry Blondeau, compositeur par la face nord
  • Cinq questions à Enrico Corregia
  • Cinq questions à Jean-Marie Machado
  • Hugues Dufourt, un symphoniste du XXe siècle.
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