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DOSSIERS 29 avril 2024

Les cadeaux de Noël 2005 d'Altamusica

C'est devenu une coutume, chaque année, Altamusica vous propose en décembre toute une sélection de CD et DVD qui constitueraient des idées idéales de cadeaux pour les mélomanes avertis comme néophytes à l'occasion des fêtes. Il y en a pour tous les goûts et chaque rédacteur a fait ses choix en fonction de ses domaines de prédilection.
Excellent Noël à toutes et à tous !

 

Le 09/12/2005

  • Les cadeaux 2005 de Gérard MANNONI
  • Les cadeaux 2005 de Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2005 de Nicole DUAULT
  • Les cadeaux 2005 de Thomas COUBRONNE
  • Les cadeaux 2005 de Renaud LORANGER
  • Les cadeaux 2005 de Yannick MILLON
  • Le cadeau des cadeaux



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  • L'art de la symphonie

  • Un monument de granit

  • Les cadeaux de Noël 2013 d'Altamusica

    [ Tous les dossiers ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  • La pierre blanche



    Richard Strauss (1864-1949)
    Daphne, tragédie bucolique en un acte op. 82
    Livret de Joseph Gregor
    Renée Fleming (Daphne)
    Kwanchul Youn (Peneios)
    Anna Larsson (Gaea)
    Michael Schade (Leukippos)
    Johan Botha (Apollo)
    Eike Wilm Schulte (premier berger)
    Cosmin Ifrim (second berger)
    Gregory Reinhart (troisième berger)
    Carsten Wittmoser (quatrième berger)
    Julia Kleiter (première nymphe)
    Twyla Robinson (deuxième nymphe)
    Choeur d'hommes et orchestre symphonique de la WDR de Cologne
    direction : Semyon Bychkov
    Enregistrement : 2005

    CD Decca 475 692-6

    Si l'on a largement fait état du caractère unique du récent Tristan paru chez EMI, annoncé à grands renforts de publicité comme ultime enregistrement opératique de studio de notre ère, qu'en est-il de cette extraordinaire Daphne, disponible en rayons depuis peu ? Les séances de travail se sont déroulées à la Philharmonie de Cologne, quinze jours durant, à la suite de représentations concertantes réunissant la même distribution, mais à la suite aussi des représentations viennoises de juin 2004 avec une distribution un peu différente. Plus de doute possible, on tient bien là un autre opus discographique à la manière d'antan, et les amoureux de Strauss n'auront cesse de bénir Decca de s'être commis au risque de pareil exercice en une époque trouble pour les majors de l'industrie du disque classique. La présente parution est à marquer d'une pierre blanche, et ses opulences sont multiples : la distribution, d'abord, menée par une Renée Fleming et un Johan Botha dans une forme olympiques ; l'orchestre et son chef, ensuite, qui trouvent une symbiose ontologique à faire tourner la tête ; l'oeuvre, en dernier lieu, trop belle et surtout trop rare pour que l'on se prive du bonheur de sa (re)découverte. Tout au plus regretterons-nous une certaine proximité de la prise de son en ce qui concerne les voix, que le luxe du concert rend caduque. Loin d'être un pis-aller, ce coffret se doit de figurer dans toute discothèque straussienne digne de ce nom !



     
    La note bleue



    Isaac Albéniz (1860-1909)
    Iberia (version intégrale)
    La vega
    Yvonne en visite !
    Espana : Souvenirs
    Navarra

    Marc-André Hamelin, piano
    Enregistrement : 2004

    CD Hyperion CDA6746/7

    Réalisé dans la foulée d'une trop brève tournée de récitals, ce nouvel enregistrement intégral d'Iberia se veut l'écho fidèle du concert que le pianiste montréalais Marc-André Hamelin avait offert aux siens en avril 2004, véritable moment de grâce reçu alors par la critique locale comme le moment fort de la saison régulière. Si le caractère olympien de l'exécution dal vivo s'amenuise certes au studio, il n'en demeure pas moins que les mélomanes se voient ici gratifiés d'une des rares versions discographiques du chef-d'oeuvre pianistique d'Albéniz, laquelle trouvera une place de choix aux côtés de celles gravées par les plus éminents représentants de l'école hispanique du siècle dernier. Pour les nouveaux venus, la rencontre avec l'univers esthétique d'Hamelin nécessitera peut-être une période tampon, une phase d'acclimatation au seuil de laquelle d'aucuns préféreront refuser ce jeu surprenant, anticonformiste, dont l'intensité transcendante du toucher, la virtuosité électrique et la richesse de coloris trouvent aujourd'hui peu d'éléments de comparaison. Une fois cette étape franchie, on se laissera envoûter, friand du plus doux hédonisme, par ces évocations vives d'un exotisme exacerbé, qui prennent sous les doigts du Canadien des allures de conte illustré – pour adultes consentants, il va de soi –, témoignage éloquent d'une époque, embrassant à la fois la lettre d'un expressionnisme naissant et l'esprit tardif du dernier impressionnisme. Un beau coffret, on l'aura compris, auquel on reviendra désormais avec bonheur.



     
    Opera extravaganza !



    Opera Proibita
    Airs d'oratorios et de cantates de Haendel, A. Scarlatti et Caldara.
    Cecilia Bartoli, mezzo-soprano
    Les Musiciens du Louvre
    direction : Marc Minkowski
    Enregistrement : 2004-2005

    CD Decca 475 692-4

    Inclure tout nouveau disque de Cecilia Bartoli sur une liste de cadeaux de Noël pourrait presque paraître trivial en regards des merveilles dont la cantatrice romaine a gratifié ses nombreux admirateurs au cours des dernières années. À tout seigneur, tout honneur : chanter les louanges de l'exceptionnel n'est jamais superflu et cet ouvrage à peine sorti des presses mérite une place de choix au palmarès des incontournables de l'année discographique. Si le dernier disque de la mezzo, entièrement consacré à des oeuvres obscures d'Antonio Salieri, avait pu laisser sceptique, on retrouve ici la chanteuse dans un répertoire non moins rare, mais d'un intérêt incontestable. Élaboré autour de compositeurs (Haendel, Caldara, Alessandro Scarlatti) actifs à Rome au cours de la première décennie du XVIIIe siècle, le programme comprend des extraits d'oratorios et de cantates, genres très prisés à l'époque de par l'interdiction vaticane pesant sur l'opéra à proprement parler (de même que sur toute forme de représentation publique). Cecilia Bartoli, magnifiquement soutenue par Marc Minkowski et ses Musiciens du Louvre, glorifie ces pages d'un chant d'une sensualité, d'une maîtrise technique (on aurait parier
    ), d'une virtuosité et d'une intelligence interprétative tout bonnement confondantes, lesquelles sont devenues autant de cartes de visite pour l'artiste. Doucement intoxiqué par tant de bienfaits, on en redemande, espérant que brillent à nouveau sur scène, un jour, les joyaux que sont Il Giardino di Rose, San Filippo Neri (Scarlatti) et autres Martirio di Santa Caterina (Caldara). À bon entendeur




     
    Triomphe apollinien



    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Sonate pour piano en si bémol majeur, K. 281
    Sonate pour piano et mi bémol majeur, k. 282
    Sonate pour piano en ré majeur, K. 576
    Fantaisie pour piano en ut mineur, K. 396
    Alfred Brendel, piano
    Enregistrement : 2004

    CD Philips 475 656-2

    « Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage, polissez et le repolissez
     Â» On pourrait assurément reprendre ces paroles de l'esthète Boileau et les adosser aux récents témoignages discographiques d'Alfred Brendel. Le pianiste autrichien, au faîte de sa science et de son art, semble aujourd'hui plus que toujours refuser l'idée d'une vérité définitive, revisitant à nouveau un répertoire qu'il côtoie et avec lequel il évolue depuis plus de cinq décennies. Trop faciles pour les enfants, trop difficiles pour les véritables artistes, tel que l'énonçait Schnabel, les sonates mozartiennes « de jeunesse Â» sont ici restituées dans un esprit de pure contemplation, ciselées tels les fruits de la plus grande joaillerie. La conception et le discours sont éblouissants de clarté, d'une lumière blanche contenant en germe toutes les couleurs du monde. Et comme souvent chez Brendel, le travail du matériau sonore, sculptural au possible, donne à l'audition une dimension supplémentaire, celle du sentiment diffus mais persistant de faire l'expérience de la Beauté. À ce titre, la grande Sonate en ré majeur K. 576 vient boucler la boucle, complétant le tableau d'un parcours compositionnel qui défie la comparaison. Trop difficiles pour les artistes, peut-être, mais force est d'admettre qu'en l'occurrence, Apollon semble bien avoir le dessus sur Dionysos, et qu'à travers l'interminable recherche plastique d'Alfred Brendel, Mozart nous est livré dans un geste qui garde l'apparence de la plus désarmante simplicité. Un disque qui comblera tous les mozartiens, et qui offrira aux curieux l'une des rares gravures de la « petite Â» Fantaisie en ut mineur.



     
    Virtuosité et humanité



    Hector Berlioz (1803-1969)
    L'Enfance du Christ, trilogie sacrée pour voix solistes, choeur et orchestre, op. 25
    John McCollum (Le Récitant, Centurion)
    Florence Kopleff (Marie)
    Theodor Uppman (Joseph)
    Donald Gramm (Polydorus, Hérode, Le Père de Famille)
    Donald Meaders (Polydorus, partie I, scène 3)
    The Harvard Glee Club and Radcliffe Choral Society
    direction : Elliot Forbes
    Boston Symphony Orchestra
    direction : Charles Munch
    Enregistrement : 1966

    DVD

    Cet enregistrement historique, tiré des archives vidéo du Boston Symphony, sera approché prudemment par le mélomane curieux. Pour les amoureux de Berlioz comme pour les fans de Munch, il deviendra un objet précieux, un trésor immense exhumé des limbes, d'où nous parviendront encore, on ose l'espérer, d'autres perles du genre. Si la restitution, en format DVD, du concert donné dans l'opulent Symphony Hall de Boston, le 13 décembre 1966 (on imagine mal programme plus à-propos pour une soirée de l'Avent), appelle tous les éloges, quelques menus détails laisseront sceptique. On ne saurait fermer totalement les yeux (ou plutôt les oreilles !) sur la diction française du choeur, approximative, exotique au mieux, pas plus que sur l'inadéquation stylistique relative de Donald Gramm, vaillant baryton-basse au grave richement timbré, dans les multiples emplois qui lui échoient ici. En contrepartie, il serait bien injuste de passer sous silence la contribution exemplaire de Florence Kopleff, d'une résonance maternelle toute naturelle et incarnée. La vedette, ici, c'est Berlioz et son orchestre luxuriant, son écriture surprenante, extatique. Le héros, c'est Charles Munch, qui retrouve avec une joie communicative son orchestre, cette glorieuse phalange de la Nouvelle-Angleterre aux destinées de laquelle il aura présidé pendant plus d'une décennie (1949-1962), la positionnant résolument comme une des plus brillantes du continent. Si le geste est jubilatoire, l'esprit est recueilli, fervent, hanté d'une ardeur humaine et chaleureuse. Les collectionneurs avides trouveront ici une manière on ne peut plus édifiante de fêter Noël !



     
    Mille heures suaves



    L'heure exquise
    Mélodies de Chausson, Hahn, Enesco, Debussy
    Marie-Nicole Lemieux, contralto
    Daniel Blumenthal, piano
    Enregistrement : 2005

    CD Naïve V 5022

    Autre écho d'une mémorable soirée montréalaise, cet enregistrement récent positionne la contralto québécoise en tant que récitaliste racée et de belle classe, dans un répertoire idéal. Au public qui l'affectionne et qui connaît déjà son remarquable Orlando furioso vivaldien, Marie-Nicole Lemieux dévoile ici une facette au moins aussi riche de son extraordinaire talent. On s'attriste seulement de ne pas y retrouver les sublimes Fauré qu'elle présentait au printemps dernier à un auditoire exalté et insistant, absence certes largement compensée par l'inclusion des miniatures inestimables que sont les Chansons de Clément Marot (Enesco), le second recueil de Fêtes galantes de Debussy et les quelques pages signées Reynaldo Hahn, dont une donne son titre au présent disque. Il est adéquat ici de parler véritablement de peinture sonore, tant la chanteuse parvient à des merveilles de coloration et de variété d'éclairages à travers une conduite vocale que l'on sent toujours mue par une sensibilité irisée. La voix, superbement captée, se déploie dans toute sa splendeur et avec la magnanimité qu'on lui connaît. Partenaire de choix de Marie-Nicole Lemieux depuis sa victoire au Reine-Élizabeth de Bruxelles, le pianiste Daniel Blumenthal se révèle, bien plus qu'un accompagnateur, un complice, à la fois témoin, commentateur et acteur des effusions suaves d'une artiste généreuse. À ne pas manquer !



     

    Renaud LORANGER
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