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DOSSIERS 28 avril 2024

Lumière sur la création contemporaine

À l'heure où Iannis Xenakis, l'un des compositeurs marquants du XXe siècle, tire sa révérence, Altamusica a choisi d'entamer un état des lieux de la création musicale contemporaine pour faire écho à l'ouverture du festival "Présences" de Radio France. Ce dossier sera enrichi régulièrement de nouveaux entretiens.
Aujourd'hui : Hugues Dufourt


 

Le 23/02/2001

  • Prométhée musicien
  • Emmanuel Nunes, un mystique du son
  • Thierry Blondeau, compositeur par la face nord
  • Cinq questions à Enrico Corregia
  • Cinq questions à Jean-Marie Machado
  • Hugues Dufourt, un symphoniste du XXe siècle.
  • Tan Dun, chaman des temps actuels



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      (ex: Harnoncourt, Opéra)



  • Cinq questions à Jean-Marie Machado

    Élève de la pianiste Catherine Collard, musicien de jazz et de pop, le parcours du jeune compositeur Jean-Marie Machado est éclectique. Aujourd'hui, il est de ceux qui ont réussi à mêler étroitement le jazz et la musique contemporaine. Deux de ses compositions, Ave Perdida et Les jardins Transparent ont été jouées au festival Présences.

    La musique est souvent considérée comme d'abord au service du divertissement et du plaisir, qu'en pensez-vous ?


    Comme les goûts et les couleurs ne se discutent pas, la musique doit servir de façon libre ceux qui l'écoutent. Certains, l'utilisent pour se divertir, d'autres pour trouver du plaisir voir pour les deux à la fois. D'autres encore à des fins spirituelles (les choses de l'esprit peuvent également engendrer du plaisir), etc. Pour moi, le plus émouvant des fluides de libertés doit être au service de tout un chacun sans appréciation car vouloir lui attribuer une façon digne de servir serait déjà le cloisonner et le faire mourir.

     

    La musique a longtemps eu une fonction sociale. Pour vous, est-ce encore le cas, ou la création musicale vous semble-t-elle avoir un tout autre but ? Si c'est le cas, pourriez-vous résumer le moteur de votre travail artistique ?

    La fonction sociale de la musique me paraît indéniable. La création doit s'installer dans la ville et être au plus près des gens, de tous. Peut-être pour avoir le courage de se poser de vraies questions liées aux partages de nos rêves avec nos contemporains.
    L'ensemble de mes activités (concerts, écriture, pédagogie) participe de l'élan de confronter avec le plus grand nombre la passion de ma vocation.

     

    La disparition des écoles dominantes n'a sans doute pas supprimé le jeu des influences. Dans votre parcours, quels compositeurs ont compté particulièrement et pour quelles raisons ?

    Mon parcours m'a amené à être curieux et attentif aux qualités et aux forces de différentes stylistiques artistiques et à me méfier des écoles. Je pense avoir puisé dans diverses musiques les outils nécessaires à mon language.
    Personne ne peut renier le jeu des influences, nous venons au monde avec un héritage. Nous sommes tous des passeurs, nous tentons au long de notre existence d'être à la hauteur voire d'enrichir ce leg.


     

    Comment vivez-vous le désintérêt relatif du public traditionnel de la musique classique, comme du " grand public ", pour la création contemporaine ?

    Étant un musicien à la croisée des chemins, je rencontre différents types de publics et je ne ressens aucun désintérêt de celui-ci. Il me semble plutôt constater une progression de la fréquentation des publics dans les salles de spectacles et une qualité d'écoute grandissante, nous sommes d'ailleurs plusieurs à le remarquer. Le disque lui est nettement plus problématique.

    Peut-être ne suis-je pas un musicien de création "contemporaine" après tout ?
    Peut-être aujourd'hui plus qu'il y a quinze ans, différentes interprétations du mot "contemporain" sont autorisées et véhiculées. Peut-être qu'une forme de "dictât" de l'art créatif, sorte de valeur suprême de la création à céder sa place à la tolérance pour le libre choix des artistes à être différents dans leurs démarches de créations. Peut-être les artistes par leur nombre et la qualité de leurs propositions sont en train de changer la perception de la musique d'aujourd'hui.


     

    Compte tenu de cette désaffection relative, à quelles conditions économiques êtes-vous confronté dans votre création ?

    Comme évoqué plus haut, je n'ai pas ou moins de sensation de désaffection des publics. Naturellement, ma musique n'a ni l'audience ni les moyens de productions généralement alloués à la variété ou à certaines musiques classiques très commerciales. Il m'arrive parfois d'écouter des artistes de variétés avec beaucoup de plaisirs. Je sais que mon propos n'est pas le leur alors je ne regrette pas cette différence et accepte ce qui me revient avec humilité et fierté d'exister en tant qu'artisan musicien.
    Je regrette simplement qu'aucun effort ne soit tenté afin de faire entendre nos musiques sur les grands médias. Je reste optimiste dans la curiosité des personnes qui n'hésitent pas à chercher d'elles-mêmes.

     

  • Prométhée musicien
  • Emmanuel Nunes, un mystique du son
  • Thierry Blondeau, compositeur par la face nord
  • Cinq questions à Enrico Corregia
  • Cinq questions à Jean-Marie Machado
  • Hugues Dufourt, un symphoniste du XXe siècle.
  • Tan Dun, chaman des temps actuels
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