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DOSSIERS 29 avril 2024

Les cadeaux de Noël 2005 d'Altamusica

C'est devenu une coutume, chaque année, Altamusica vous propose en décembre toute une sélection de CD et DVD qui constitueraient des idées idéales de cadeaux pour les mélomanes avertis comme néophytes à l'occasion des fêtes. Il y en a pour tous les goûts et chaque rédacteur a fait ses choix en fonction de ses domaines de prédilection.
Excellent Noël à toutes et à tous !

 

Le 09/12/2005

  • Les cadeaux 2005 de Gérard MANNONI
  • Les cadeaux 2005 de Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2005 de Nicole DUAULT
  • Les cadeaux 2005 de Thomas COUBRONNE
  • Les cadeaux 2005 de Renaud LORANGER
  • Les cadeaux 2005 de Yannick MILLON
  • Le cadeau des cadeaux



  • Les 3 derniers dossiers

  • L'art de la symphonie

  • Un monument de granit

  • Les cadeaux de Noël 2013 d'Altamusica

    [ Tous les dossiers ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  • Classique brucknérien



    Anton Bruckner (1824-1896)
    Les Symphonies
    Royal Concertgebouw Orchestra
    direction : Bernard Haitink
    Enregistrement : 1960-1972

    9 CD Philips 475 6740

    Corpus majeur de l'histoire de la musique, les symphonies de Bruckner passent encore trop souvent pour l'oeuvre d'un doux illuminé, d'un « mystique gothique égaré en plein XIXe siècle Â» selon l'expression du chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler. Parmi ses coffrets de Noël à petit prix, Universal propose une réédition de l'intégrale Haitink-Amsterdam des années 1960 – à laquelle manque seulement la Symphonie d'étude en fa mineur –, dans laquelle le chef néerlandais se base sur la première édition critique, datée des années 1930 et due à Robert Haas, meilleure source possible à une époque où Knappertsbusch persistait à défendre les infâmes arrangements commis par les élèves du compositeur. Nous avons affaire ici à la meilleure introduction possible à cette somme exigeante, intégrale de base des symphonies brucknériennes. Les couleurs du Concertgebouw sont une splendeur – les cordes, la flûte, le hautbois. Contrairement à aujourd'hui, Haitink défend un Bruckner vif, ardent, vigoureux, aux tempi rapides, aux deuxièmes thèmes sans alanguissement. Seule la 9e sort un peu du lot par sa relative retenue, son imposante autorité et ses traits d'orchestration d'une autre époque – les timbales dans la coda du I, l'uniformité du staccato des cordes dans le II. Et même si l'on sait beaucoup mieux capter Bruckner aujourd'hui – les timbales notamment – cette intégrale des plus solides offre de splendides versions de la 4e, de la 7e et de la 8e symphonies.



     
    Le testament de Günter Wand



    Anton Bruckner (1824-1896)
    Symphonies n° 5, 6, 8 et 9
    Joseph Haydn (1732-1809)
    Symphonie n° 76 en mib majeur
    Franz Schubert (1797-1828)
    Symphonie n° 8 en si mineur D. 759, « Inachevée Â»
    NDR Sinfonieorchester
    direction : Günter Wand
    captation vidéo : Hugo Käch, Andreas Missler-Morell, Barrie Gavin
    Enregistrements : 1996-2001

    4 DVD TDK DV-COWANDBOX 1

    Bruckner toujours, avec un coffret de quatre DVD consacré aux concerts du festival de Schleswig-Holstein, à Lübeck, dernier repaire de Günter Wand à la tête de l'Orchestre de la NDR de Hambourg. Dans les toutes dernières années de sa vie, le chef allemand continue d'explorer l'univers brucknérien à sa manière, faite d'humilité, de transparence, de modération. L'orchestre trouve alors des sonorités idoines assez rares chez une formation de radio, mais conséquentes au travail acharné fourni par Wand pendant plusieurs décennies. Curieuse destinée musicale pour ce chef, pour qui la reconnaissance internationale viendra à passés 70 ans. Dans ces derniers Bruckner, l'art de la conduite du discours dans les mouvements lents, sans à-coups, en toute souplesse mais sans tunnels, cette manière de bâtir, l'air de rien, une grande arche au sein de laquelle s'insèrent à leur juste place toute cellule rythmique, toute ligne mélodique, ont fait de Wand l'un des dernières grands brucknériens. À travers ces quatres vidéos, on peut percevoir une économie du geste de plus en plus grande, due pour beaucoup à l'affaiblissement physique du vieux maestro. La 9e symphonie, enregistrée quelques semaines avant sa mort, est à cet égard particulièrement émouvante, surtout dans un Adagio en adieu à la vie. Un adieu lucide, d'une inlassable exigence – les regards réprobateurs aux moindres incartades des musiciens – mais aussi à la conclusion totalement apaisée, étonnamment lente, qui cherche à prolonger un peu un instant de grâce que le chef sait vivre pour la dernière fois. Témoignage bouleversant d'un grand monsieur au soir de sa vie.



     
    Vigueur schubertienne



    Franz Schubert (1797-1828)
    Les Symphonies
    Ouverture dans le style italien en ré majeur, D. 590
    Ouverture dans le style italien en ut majeur, D. 591
    Royal Concertgebouw Orchestra
    direction : Nikolaus Harnoncourt
    Enregistrement : 1992

    4 CD Warner Classics 2564 62323-2

    Après avoir été l'artisan d'une révolution à nos yeux assez vite essoufflée dans Beethoven avec le Chamber Orchestra of Europe, Harnoncourt s'est aussitôt mis en quête d'un autre corpus symphonique passionnant, celui de Schubert. Cette fois aux commandes du luxueux Concertgebouw – comme pour ses symphonies de Mozart d'une décennie antérieure –, le chef autrichien atteint une réussite absolue. Chaque attaque, chaque accord, chaque tutti, chaque solo est pensé et travaillé avec un soin qui confine parfois à la maniaquerie mais aboutit à une griffe sonore à nulle autre pareille. S'appuyant plus sur les origines historiques de la musique de Schubert que sur une prétendue anticipation de Bruckner, Harnoncourt rend au Viennois des contrastes encore proches de la musique de théâtre, à l'aide de cordes tranchantes, de cuivres aiguisés et de timbales pétaradantes. Les petites symphonies sortent métamorphosées d'une telle réévaluation, tandis que l'Inachevée creuse dans des zones d'ombres voisines du Freischütz, dans un malaise et une inquiétude sourdes. Reste une 9e à la rythmique inextinguible, qui brusque en son premier mouvement cent cinquante ans de tradition agogique, pour mieux laisser exulter un Finale expédié avec une rage quasi beethovénienne et une personnalité hors du commun, à l'image des grands chefs du passé. Le pendant idéal à l'intégrale classique de Kertesz et des Viennois, elle aussi en coffret plat, mais chez Decca.



     
    De Prague à Vienne



    Leoš Janáček (1854-1928)
    La petite Renarde rusée
    De la maison des morts
    Jenůfa
    Kát'a Kabanová
    L'Affaire Makropoulos
    Sinfonietta
    Taras Bulba

    Avec : Elisabeth Söderström, Lucia Popp, Wieslaw Ochman, Peter Dvorsky, Eva Randová, Dalibor Jedlička, Beno Blachut, Ivo Žíidek, Vaclav Žídek, Neděžda Kniplová


    Chor der Wiener Staatsoper
    Wiener Philharmoniker
    direction : Charles Mackerras
    Enregistrements : 1976-1982

    9 CD Decca 475 6872

    Lyricomanes, à vos portefeuilles ! Decca réunit en un seul coffret ces chefs-d'oeuvre qui constituent enfin le pain quotidien des salles lyriques. De surcroît, la collaboration entre la Philharmonie de Vienne et Charles Mackerras, que beaucoup de musiciens de l'orchestre considèrent comme l'une des plus trépidantes aventures musicales de leur vie, atteint une rare perfection, bénéficiant de la finition du studio sans pour autant sacrifier le théâtre. Conjonction rare, qui s'explique notamment par le fait que Mackerras est tout autant un artisan de la démocratisation qu'un défenseur musicologique majeur de Janáček. La Philharmonie, elle, est à la hauteur de sa réputation : un joyau sonore incomparable, suffisamment proche des terres moraves pour en restituer sinon l'exacte peinture sonore du moins l'esprit. Hormis Elisabeth Söderström, aussi excellente en Jenůfa que Kátia ou Emilia Marty, la quasi-totalité des distributions fait partie du terroir le plus pur. Lucia Popp irradie de féminité en Renarde sensuelle et juvénile, Kniplová de méchanceté et de voix de poitrine en Kabanicha. Les voix typiques des ténors tchèques, avec ce timbre clair et légèrement rapeux, de Blachut à l'intonation maladroite d'un Ivo Žídek, achèvent de donner une couleur locale à ces enregistrements. En plus des cinq opéras, le coffret inclut deux autres références : Taras Bulba et la Sinfonietta par les mêmes interprètes. Seule déception, l'absence de livrets. Mais serait-il raisonnable de se priver d'une occasion si exceptionnelle à l'heure de la réhabilitation des opéras de Janáček ?



     
    Mozart indémodable



    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Les Concertos pour piano
    Berliner Philharmoniker
    piano et direction : Daniel Barenboïm
    Enregistrements : 1986-1997

    + 1 DVD :
    Concerto pour deux pianos en mib majeur, K. 365
    Concerto pour trois pianos en fa majeur, K. 242
    Daniel Barenboim, piano
    András Schiff, piano (K. 242)
    English Chamber Orchestra
    piano et direction : Sir Georg Solti
    Enregistrement : Royal Festival Hall, Londres, 18 juin 1989

    9 CD Warner Classics 2564 61919-2

    Daniel Barenboim a toujours cultivé un amour sans bornes pour Mozart. Loin de toute historicité, il continue à défendre les concertos avec un toucher ductile, d'une élégance, d'une simplicité éminemment classiques, aux angles arrondis, mais dans un discours toujours vif et remarquable de légèreté viennoise. Après une première intégrale très remarquée dans les années 1970 avec l'English Chamber Orchestra, Barenboim remet son Mozart sur le métier avec les Berliner, formation avec laquelle il connaît une relation sans nuage. Malgré une volonté de ne pas céder aux sirènes du baroque, on sent tout de même une certaine évolution entre les prises du milieu des années 1980 (les grands concertos) et celles de la fin des années 1990 (les concertos moins célèbres), tant dans le jeu pianistique qu'au niveau du jeu d'ensemble de l'orchestre, preuve qu'il était impossible de rester complètement imperméable à la révolution baroque, même si la différence reste légère. Le coffret adjoint un DVD des Concertos pour 2 et 3 pianos, avec András Schiff et Sir Georg Solti, qui dirige du clavier. Une très belle intégrale, classique et loin des modes.



     
    Un Ring en Haute-Fidélité



    Richard Wagner (1813-1883)
    Der Ring des Nibelungen

    Das Rheingold :
    John Tomlinson (Wotan), Bodo Brinkmann (Donner), Kurt Schreibmayer (Froh), Graham Clarke (Loge), Linda Finnie (Fricka), Eva Johansson (Freia), Birgitta Svendén (Erda), Günter von Kannen (Alberich), Helmut Pampuch (Mime), Matthias Hölle (Fasolt), Philip Kang (Fafner), Hilde Leidland (Woglinde), Annette Küttenbaum (Wellgunde), Jane Turner (Flosshilde).

    Die Walküre :
    Poul Elming (Siegmund), Matthias Hölle (Hunding), John Tomlinson (Wotan), Nadine Secunde (Sieglinde), Anne Evans (Brünnhilde), Linda Finnie (Fricka / Siegrune), Eva Johansson (Gerhilde), Ruth Floeren (Ortlinde), Shirley Close (Waltraute), Hitomi Katagiri (Schwertleite), Eva-Maria Bundschuh (Helmwige), Birgitta Svendén (Grimgerde), Hebe Dijkstra (Rossweisse).

    Siegfried :
    Siegfried Jerusalem (Siegfried), Graham Clarke (Mime), John Tomlinson (Der Wanderer), Günter von Kannen (Alberich), Philip Kang (Fafner), Anne Evans (Brünnhilde), Birgitta Svendén (Erda), Hilde Leidland (l'Oiseau de la forêt).

    Götterdämmerung :
    Siegfried Jerusalem (Siegfried), Bodo Brinkmann (Gunther), Philip Kang (Hagen), Günter von Kannen (Alberich), Anne Evans (Brünnhilde), Eva-Maria Bundschuh (Gutrune), Waltraud Meier (Waltraute), Birgitta Svendén (Première norne), Linda Finnie (Deuxième norne), Uta Priew (Troisième norne), Hilde Leidland (Woglinde), Annette Küttenbaum (Wellgunde), Jane Turner (Flosshilde).


    Chor und Orchester der Bayreuther Festspiele
    direction : Daniel Barenboim
    Enregistrement : 1991-1992

    + 1 DVD d'extraits vidéo de la production filmée par Unitel

    14 CD Warner Classics 2564 62091-2

    Succédant à l'échec retentissant de Peter Hall et Sir Georg Solti, le Ring de Kupfer-Barenboim à Bayreuth (1988-1992) n'avait guère d'autre alternative qu'une conception moderniste, futuriste même, très noire, après l'humanité débordante de Chéreau-Boulez. Ce Ring de science-fiction, post-nucléaire, est en passe de connaître enfin une édition sur support DVD. Pour l'heure, seule la Walkryie est disponible. On a souvent dit à tort que sans l'image, la Tétralogie de Barenboim ne tenait pas la distance. Bien sûr, on a connu distributions beaucoup plus renversantes. Dans les rôles principaux, on retiendra quand même le Wotan autoritaire et sonore de John Tomlinson, le Siegfried honnête de Siegfried Jerusalem, l'Alberich facile d'aigu de Günter von Kannen. À l'inverse, la frêle Brünnhilde d'Anne Evans n'est hélas guère plus qu'insignifiante, tout comme le Siegmund rude de timbre de Poul Elming ou la Sieglinde au vibrato envahissant de Nadine Secunde, alors que l'on peut se réjouir de la présence de Graham Clarke en Loge et Mime de Siegfried, de Birgitta Svendén en somptueuse Erda, de Waltraud Meier en ardente Waltraute. Mais le point fort de ce cycle reste la direction de Barenboim, très assise, et dont la pâte sonore creusée et sombre, la puissance des cuivres sont ici magnifiées par une prise de son de toute beauté. Un Ring pour les passionnés d'orchestre et de Haute-Fidélité, un gros coffret somptueusement réédité, avec les quatre livrets en trilingue et quelques leitmotive notés en marge. En attendant la très prochaine édition en DVD, quand on aime Wagner, on ne compte pas



     
    Une vidéo en or



    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Concerto pour piano n° 3 en ut mineur, op. 37
    Concerto pour piano n° 5 en mib majeur, op. 73, « l'Empereur Â»
    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Concerto pour piano n° 19 en fa majeur, K. 459
    Concerto pour piano n° 23 en la majeur, K. 488
    Johannes Brahms (1833-1897)
    Concerto pour piano n° 2 en sib majeur, op. 83

    Maurizio Pollini, piano
    Wiener Philharmoniker
    direction : Karl Böhm, Claudio Abbado (Brahms)
    Enregistrements : Musikverein, Vienne, 1976-1978

    2 DVD Deutsche Grammophon Unitel 00440 073 4097

    Grands moments de musique que ces vidéos de la fin des années 1970 dans la salle dorée du Musikverein, montrant un Pollini confondant de maîtrise digitale, de précision, de dosage dans l'expression, de vélocité de main gauche, et dont le seul mauvais goût consiste, en plein Vienne, capitale des incomparables Bösendorfer, à jouer sur un Steinway ! Accompagné par des Wiener Philharmoniker aux solos gourmands, le pianiste italien dément à chaque instant une réputation d'intellectualité pure, de froideur. La hauteur de vue donnée aux 3e et 5e concertos de Beethoven, résolument impériaux – l'immense arche de l'Empereur, la cadence de l'ut mineur – le lyrisme sans afféterie du 2e de Brahms, l'élégance et la distinction des 19e et 23e de Mozart font partie des grands moments de musique filmés. Aux tempi posés, au sérieux imperturbable, à la rectitude typiquement autrichienne de Böhm (le sourire esquissé à Pollini au début du 19e de Mozart reste une rareté absolue, un « accident Â») répond la souplesse et la respiration plus naturelle du geste d'Abbado, qui dirige par coeur un concerto de Brahms peu aisé à mémoriser. Et aussi pour les sortilèges sonores des Viennois dans leur répertoire – les bois dans Mozart, divins et si proches d'instruments historiques ; les violoncelles, à pleurer dans Brahms – pour la manière de l'orchestre de confectionner au soliste le plus confortable des écrins, ces captations valent de l'or. Une réédition magistrale, à acquérir les yeux fermés !



     

    Yannick MILLON
  • Les cadeaux 2005 de Gérard MANNONI
  • Les cadeaux 2005 de Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2005 de Nicole DUAULT
  • Les cadeaux 2005 de Thomas COUBRONNE
  • Les cadeaux 2005 de Renaud LORANGER
  • Les cadeaux 2005 de Yannick MILLON
  • Le cadeau des cadeaux
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