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DOSSIERS 01 mai 2024

Les cadeaux de Noël 2006 d'Altamusica

Voici revenue la période des fêtes, et tout logiquement les cadeaux de Noël Altamusica qui l'accompagnent. Comme chaque année, nos rédacteurs vous proposent leurs sélections cadeaux (CD, DVD ou livres) de fin d'année, avec pour particularité cette fois de vous les présenter chacun à leur tour.
Joyeux Noël à toutes et à tous !

 

Le 22/12/2006

  • Les cadeaux 2006 de Mehdi MAHDAVI
  • Les cadeaux 2006 de GĂ©rard MANNONI
  • Les cadeaux 2006 de Yannick MILLON
  • Les cadeaux 2006 de Laurent VILAREM
  • Les cadeaux 2006 de Thomas COUBRONNE
  • Les cadeaux 2006 de Yutha TEP



  • Les 3 derniers dossiers

  • L'art de la symphonie

  • Un monument de granit

  • Les cadeaux de NoĂ«l 2013 d'Altamusica

    [ Tous les dossiers ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  • Soli Gardiner Gloria



    Johann-Sebastian Bach (1685-1750)
    Cantates

    10 volumes de 2CD chez Soli Deo Gloria

    La devise que Bach faisait figurer sur ses partitions pourrait servir aux enregistrements que Sir John Eliot Gardiner consacre au Cantor de Leipzig, tant il est vrai qu'une foi sans faille conduit le chef anglais dans son Bach Pilgrimage, entreprise colossale pour laquelle Sir John est allé jusqu'à créer son propre label, Soli Deo Gloria. Bien sûr, au sein des dix volumes déjà parus – de 2 CD chacun –, tout n'est pas parfait, enregistrement sur le vif oblige, mais la qualité d'ensemble est néanmoins remarquable. On a parfois reproché à Gardiner la spiritualité musclée dans son approche de Bach, ainsi qu'une perfection parfois un peu froide mais le live impose un climat électrique contagieux.

    Les forces musicales, elles, sont à la hauteur de leur légende : le Monteverdi Choir est un éblouissement permanent et son homologue orchestral, les English Baroque Soloists, seulement à peine moins impressionnant. Les solistes prêtent parfois le flan aux critiques mais les véritables deux piliers du grand oeuvre de Gardiner, le baryton Peter Harvey et surtout le ténor James Gilchrist sont remarquables. Ardent mais d'une élégance racée, d'une précision clinique mais d'une rigueur architecturale vertigineuse, le chef britannique saisit à bras de corps une musique qu'il vénère, adressant à Bach, son Dieu, le plus vibrant des hommages. Faites vous aussi acte de foi, choisissez n'importe lequel de ces dix volumes à la présentation par ailleurs luxueuse, à défaut de tous les offrir.



     
    Éternelle Jessye



    Richard Strauss
    Quatre derniers Lieder et autres lieder avec orchestre
    Gewandhaus de Leipzig, Kurt Masur direction
    Lieder avec piano
    Geoffrey Parsons, piano

    2CD Philips 00289 475 6377

    Philips a eu la bonne idée de rééditer certains enregistrements de Jessye Norman en plusieurs coffrets de deux disques, véritable aubaine pour qui voudrait découvrir l'art de la grande soprano américaine. Nous vous conseillons particulièrement une référence : Richard Strauss bien sûr, avec le couplage béni des Quatre derniers Lieder et du sublime florilège que Norman consacra aux mélodies avec piano. Dans les Quatre Derniers Lieder, la voix s'épanouit dans des galbes glorieux, magnifiquement sertie dans l'écrin instrumental tout aussi dense du Gewandhaus de Leipzig, le geste large de Kurt Masur convenant parfaitement à ce grain somptueux.

    Geoffrey Parsons au piano est parfois un peu discret mais Jessye suffit à fasciner. On a toujours opposé à tant d'opulence l'approche miniaturiste d'une Schwarzkopf, sous-entendant qu'il fallait choisir entre ces deux visions. Pourquoi le devrait-on ? Si la taille de la voix elle-même impose des choix musicaux propres, Jessye Norman sculpte tout autant ses mots que la soprano allemande, d'une manière certes différente. Malgré des incursions devenues mythiques dans la musique française pour laquelle elle a toujours professé un amour passionné – un autre coffret réunit d'ailleurs les Nuits d'Eté de Berlioz et Shéhérazade de Ravel avec Sir Colin Davis et le London Symphony Orchestra, ainsi que des mélodies de Poulenc, Duparc ou Satie –, le répertoire allemand est celui qui convient le mieux à la chanteuse.



     
    RĂ©volution mozartienne



    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    La Clemenza di Tito

    Mark Padmore (Titus)
    Bernarda Fink (Sextus)
    Alexandrina Pendatchanska (Vitellia)
    Marie-Claude Chappuis (Annius)
    Sunhae Im (Servilia)
    Sergio Foresti (Publius)

    RIAS Kammerchor
    Freiburger Barockorchester
    direction : René Jacobs

    3CD Harmonia Mundi HMC 801923

    Déjà amorcée avec Così fan tutte et les Noces de Figaro, la révolution mozartienne de René Jacobs franchit une étape capitale avec cette Clémence de Titus pour laquelle le chef gantois a soigneusement – et génialement – repensé tous les détails. Instrumentarium, tempi, articulations, lignes de chant, ornementation, récitatif, tout est passé au crible d'un regard critique d'une pertinence imparable. La cohésion de l'ensemble est patente, le choix des voix s'effectuant en fonction de l'instrumentarium. Pas de monstres sacrés ici, mais des artistes parfaitement rompus à un art totalement au service du mot.

    Si Mark Padmore est un peu pâle dans le rôle du monarque, les couleurs mordorées et la sensibilité frémissante de Bernarda Fink font merveille en Sextus, alors que le récitatif incendiaire d'Alexandrina Pendatchanska en Vitellia rachète largement certaines approximations des airs. Annius bien chantant mais un peu effacé de Marie-Claude Chappuis, ravissante Servilia de Sunhae Im, Publius impérieux de Sergio Foresti. Et avant tout, la direction enfiévrée de René Jacobs, à laquelle manque parfois un brin de souplesse, mais qui établit dès l'ouverture, proprement phénoménale, une tension qui ne se relâchera à aucun moment par la suite. L'incisivité du Freiburger Barockorchester est en outre un parfait outil théâtral.



     
    Berlioz sous toutes ses coutures



    Pierre-René Serna
    Berlioz de B Ă  Z
    264 pages
    Editions Van de Velde

    L'année qui se termine aura été marquée par un véritable déferlement berliozien, dont les productions quasi-simultanées des Troyens à Paris et à Strasbourg n'auront été que les signes les plus visibles. Pour qui voudrait digérer tant de musique et mieux comprendre le génie français, les éditions Van de Velde ont judicieusement publié un Berlioz de B à Z de notre confrère Pierre-René Serna.

    L'organisation des entrées sous forme d'abécédaire écarte d'emblée tout aspect fastidieux et l'on peut butiner selon son gré dans cet ouvrage relativement léger en termes de pagination, mais qui fourmille d'informations précieuses sur le compositeur, le tout agrémenté de citations parfois célèbres, parfois moins connues, mais qui concourent toutes à nous donner un aperçu vivant de la vie musicale du temps de Berlioz. Pierre-René Serna compte évidemment parmi les grands spécialistes du compositeur – il a par exemple dirigé le Cahier de l'Herne consacré à Berlioz – et nul ne saurait le prendre en défaut du point de vue de la culture berliozienne. Il ajoute ici un ton personnel réjouissant dans son ardeur presque juvénile.



     
    Un Beethoven fulgurant



    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Les 9 symphonies
    Twyla Robinson, soprano
    Karen Cargill, mezzo-soprano
    John Mac Master, ténor
    Gerald Finley, basse
    London Symphony Chorus
    Ouverture Leonore II
    Triple concerto pour piano, violon et violoncelle
    Lars Vogt, piano
    Gordan Nikolitch, violon
    Tim Hugh, violoncelle

    London Symphony Orchestra
    direction : Bernard Haitink

    Coffret 6CD special Ă©dition SACD hybride (import UK)
    ou 6CD séparés, sous étiquette LSO Live

    La venue du London Symphony Orchestra quelques jours seulement après la réouverture de la salle Pleyel à la rentrée dernière a laissé pantois critiques musicaux et public, tant la démonstration orchestrale a été éblouissante, laissant mesurer le fossé qui sépare encore les phalanges français d'une mécanique aussi superbe que celle de la formation britannique. Sans compter la manière beethovenienne d'un Bernard Haitink qu'il n'est plus possible d'écarter du gotha des grandes baguettes de l'histoire.

    Grâce aux enregistrements LSO Live, ceux qui auraient manqué les concerts de Pleyel pourront se faire une idée assez fidèle du Beethoven tel que le voit aujourd'hui le chef néerlandais. Évidemment assez éloigné de ce qui se fait en terres baroqueuses, ce Beethoven s'impose par un sens inouï des proportions et une tension haletante dans la progression dramatique, pulsant d'une vitalité rythmique dénuée de sécheresse. La sonorité d'ensemble étonnamment dégraissée permet des articulations d'une vivacité fulgurante, sans que jamais ne vacille cette élégance racée si typique de Haitink. Si les sonorités sont parfois moins personnelles qu'à Amsterdam, Vienne ou Berlin, la cohésion du LSO est sidérante – on en oublie parfois qu'il s'agit tout de même d'enregistrements live !

    Comme pour les cantates de Bach par John Eliot Gardiner, on serait bien en peine de recommander un enregistrement en particulier au sein des six CD de cette intégrale, mais si vous tenez absolument à piocher au sein de ce corpus préférable dans son intégralité, écoutez seulement la névralgique 5e symphonie, qui alterne grandeur cosmique et humanité chaleureuse, ou encore une 7e tout simplement grisante.




     
    Giulio Cesare in Glyndebourne



    Georg Friederich Haendel (1685-1759)
    Giulio Cesare

    Sarah Connolly (Giulio Cesare)
    Alexander Ashworth (Curio)
    Patricia Bardon (Cornelia)
    Angelika Kirchschlager (Sesto)
    Danielle de Niese (Cleopatra)
    Rachid Ben Abdeslam (Nireno)
    Christophe Dumaux (Tolomeo)
    Christopher Maltman (Achilla)

    The Glyndebourne Chorus
    Orchestra of the Age of Enlightenment
    direction : William Christie
    mise en scène : David Mc Vicar
    décors : Robert Jones
    costumes : Brigitte Reiffenstuel
    Enregistrement : Festival de Glyndebourne, 14-17/08/2005

    3DVD Opus Arte OA 0950 D

    On dit souvent que le tout est plus grand que la somme des parties, expression qui peut tout à fait se vérifier ici. L'intelligence de la mise en scène de David McVicar est évidente, d'un humour souvent irrésistible, malgré les débordements hystériques et autres facilités auxquels il a parfois tendance à se livrer. La direction de William Christie est égale à elle-même, sans trait saillant mais ici d'une efficacité indéniable – le chef américain sait comment soutenir ses chanteurs. L'Orchestre de l'Age des Lumières est non moins rôdé, même si les couleurs ne sont pas toujours les plus sensuelles du monde.

    La distribution est d'une homogénéité incontestable. Danielle de Niese est d'un timbre un peu gris et d'intonation parfois fragile, mais le personnage est incendiaire. Christophe Dumaux montre déjà des signes d'usure vocale inquiétante, mais là encore le tempérament théâtral est impérial. La voix de Patricia Bardon est un peu lourde, mais la noblesse de la chanteuse fait merveille, tout comme celle d'Angelika Kirchschlager, à qui manque cependant une connaissance réelle du bel canto baroque. Les seconds rôles sont, pour leur part, tout à fait honnêtes.

    Tout cela aurait pu constituer une version correcte, sans plus. Mais voilà : une aura de magie semble planer sur cette production de Glyndebourne parfaitement captée en 2005. Peut-être cela tient-il à la présence de la grande Sarah Connolly en général romain : si la voix n'est pas gigantesque, le métal est renversant, avec en outre des vocalises d'une percussion impressionnante. Si l'on aurait parfois souhaité un peu plus d'abandon dans les moments élégiaques, la mezzo anglaise compose un César difficilement égalable à l'heure actuelle. Bref, un DVD indispensable pour tout amoureux d'opera seria.



     

    Yutha TEP
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  • Les cadeaux 2006 de GĂ©rard MANNONI
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  • Les cadeaux 2006 de Thomas COUBRONNE
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