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ENTRETIENS 26 avril 2024

Roberto Bolle, désiré Désiré

Entre ses deux représentations de La Belle au bois dormant, Roberto Bolle, étoile de la Scala de Milan, invité à l'Opéra National de Paris répond à nos questions en français avec aisance et sourire. En six mois, avec cette deuxième invitation à danser un ballet de Noureev, Roberto Bolle s'assure une notoriété grandissante en France, réputée assez imperméable aux danseurs étrangers.
 

Le 05/01/2005
Propos recueillis par Vincent LE BARON
 



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  • Si je ne m'abuse c'est votre troisième invitation à l'Opéra de Paris ?

    Plus exactement, la troisième fois que je danse avec l'Opéra car la première invitation était très différente car avec ma compagnie, la Scala de Milan. Avec Excelsior que nous présentions, j'éprouvais l'émotion de me retrouver sur la scène du Palais Garnier. Avec Don Quichotte en juin et La Belle au bois dormant aujourd'hui, je suis très flatté d'être invité par la compagnie, ce qui semble rare et je suis très heureux d'être entouré de tous ces danseurs que j'estime. Ceci représente pour moi une forme d'aboutissement de danser ici les ballets de Noureev si précieusement conservés à Paris.

     

    Prenez-vous plaisir à danser cette redoutable version de La Belle ?

    Plaisir
    pas exactement, le mot est trop fort. Les ballets chorégraphiés par Noureev demeurent les plus difficiles du répertoire classique, surtout pour le garçon. A la Scala, nous avons aussi pour la plupart de ces oeuvres la même chorégraphie ce qui me permet de me sentir à l'aise dans cette version, y compris et tant que faire se peut dans la variation du deuxième acte. J'ai également dansé cette Belle à Toronto, Helsinki et Berlin et à la comparer avec d'autres chorégraphies, notamment la récente production de Makarova au Royal Ballet à Londres, elle reste ma préférée. Le rôle du Prince est par d'autres chorégraphes parfois tellement limité à magnifier la ballerine qu'on ne se sent pas étoile sur scène.

     

    Comment avez-vous appris la variation du deuxième acte ?

    C'est Patricia Ruanne qui me l'a enseignée. Morceau de bravoure dans lequel la musique est si belle, j'aime cette difficulté technique qui doit s'exécuter tout en contrôle. A la fin, tu ne peux plus bouger mais mon dieu, quelle satisfaction pour le danseur. J'avais également visionné sur un enregistrement l'interprétation de Manuel Legris.

     

    Connaissiez-vous vos partenaires pour Don Quichotte et La Belle ?

    Je côtoie Agnès Letestu depuis des années, nous nous sommes croisés partout à travers le monde. En revanche, c'était en juin avec Don Quichotte la première fois que nous dansions ensemble. J'avais avant La Belle déjà dansé avec Marie-Agnès Gillot en gala au Japon. Nous avons répété quelques jours avant la première représentation du 26 décembre mais l'une des caractéristiques de La Belle est de faire danser les deux interprètes principaux séparément pendant une grande moitié du ballet. Il nous a fallu surtout quelques ajustements pour les deuxième et troisième acte. Pour la compagnie, je l'ai retrouvée sur scène dimanche, cas de figure fréquent lorsqu'on est invité. Les décors bien qu'un peu différents à Milan répondant aux mêmes principes et tout m'apparaît s'être bien déroulé.

     

    Que représente pour vous l'école française ?

    Avant tout une qualité et une précision du travail, en partie grâce à l'enseignement transmis par les plus grands professeurs. Les cours et les répétitions avec Florence Clerc ou Ghislaine Thesmar comportent toujours des corrections et des conseils de très grandes qualité ce qui devient plutôt rare ailleurs. En arrivant, j'ai pu assister à une partie du Concours annuel de promotion de l'Opéra que j'ai trouvé incroyablement stressant avec le nom des concurrents et cette clochette. Je comprends aussi que cela stimule les danseurs pendant des semaines. J'ai trouvé notamment Dorothée Gilbert remarquable.

     

    Après Paris, quels sont vos projets ?

    Avec la Scala, Giselle dans le théâtre rénové au mois d'avril mais entre-temps des représentations de Manon à Londres avec Darcey Bussel ou bien encore un gala à Turin, exactement un an avant l'ouverture des Jeux Olympiques d'Hiver. Piémontais de naissance, cette carte blanche qui m'est donnée avec des danseurs que j'invite me motive beaucoup. Je reproduirai ensuite cette expérience au Japon, à l'occasion de l'exposition universelle d'Aïchi où je représente mon pays.

     

    Le 05/01/2005
    Vincent LE BARON


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