La fascination d'Edith Canat de Chizy pour les cordes est telle qu'elle la porte à en interroger sans fin leur pouvoir et ce qu'elles recèlent encore de non dit. Si son Concerto pour violon, son Concerto pour violoncelle, ou sa Suite pour 12 cordes (enregistrés chez Timpani) en donnaient déjà la mesure, les pièces regroupées dans ce disque appartiennent au monde plus intime, plus épuré, mais aussi plus exposé, de la musique de chambre.

Le son semble naître d'une écoute intérieure intense, les voix des instruments se cherchent et fusionnent, mis en mouvement par une tensions savamment contrôlée, ou livrés à la sensualité de sonorités extrêmement raffinées. Et un singulier dialogue se noue entre les deux trios, et le chant soliste du violon ou de la contrebasse. Il culmine dans le quatuor qui investit soudain l'espace, ample et libre, évoluant en imperceptibles métamorphoses dans une atmosphère à la fois poétique et jubilatoire.

C'est tout le sens du mot Moving qui donne son titre au disque.