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SELECTION CD 20 avril 2024

Les "indispensables" Bach de nos critiques

© Pierre Bretagnolle

Pour le prochain millénaire, les éditeurs disques promettent une exploration systématique et sans merci du catalogue BWV.


À contre-courant de l'avalanche annoncée côté discographie, nous avons demandé à nos collaborateurs de présenter leurs galettes de référence pour la musique du Cantor, toutes périodes confondues, c'est-à-dire en excluant ni les parutions les plus récentes, ni les plus anciennes. Le lecteur pourra constater que l'éclectisme est de rigueur entre Olivier Bernager, Stéphane Haïk, Antoine Livio et Gérard Mannoni, Michel Parouty et Roger Tellart. À noter que cette page sera régulièrement enrichie de nouvelles contributions.


Le 03/02/2000

  • La sélection de Michel Parouty
  • La sélection de Roger Tellart
  • La sélection d'Antoine Livio
  • La sélection de Gérard Mannoni
  • La sélection d'Olivier Bernager
  • La sélection de Stéphane Haïk
  • La sélection d'Alain Cochard
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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     La sélection d'Alain Cochard

    Le Clavier Bien Tempéré
    Samuel Feinberg, piano
    (Arlecchino, Russian disc, épuisé).


    La place n'est pas suffisante pour s'attarder sur la manière quasi pavlovienne dont on place le Clavier Bien Tempéré de Sviatoslav Richter au pinacle de la discographie, au point d'en oublier presque totalement l'extraordinaire version qu'offrit de cet ouvrage Samuel Feinberg à la fin des années 1950 ! La carrière très nationale du pianiste n'a guère aidé à le faire connaître en occident et pourtant, ce premier Clavier enregistré par un artiste russe - et le second historiquement après celui d'E. Fischer - demeure l'un des plus convaincants de bout en bout. Malgré une prise de son datée, la vigueur rythmique, l'imagination sonore qui anime à chaque instant cette interprétation subjuguent. Pas un Bach " pour les anges ", mais une conception de l'instant présent, rapide mais toujours claire et lisible dans la mise en valeur du contrepoint. Sous les doigts de Feinberg, les fugues possèdent une densité incroyable du fait de la logique dramatique, presque théâtrale - schenkerienne, dirait Murray Perahia -, avec laquelle le pianiste (et compositeur, n'oublions jamais ce point !) conduit leurs différentes voix.

     
     
    Intégrale Bach - Volume VII
    Les 5 Concertos pour orgue, Choral BWV 754, Fugue BWV 578, Fantasia con imitazione BWV 563, Canzona BWV 563
    André Isoir Orgue Grenzing de l'Abbatiale de Saint-Cyprien en Périgord
    (Calliope).


    La musique de Jean-Sébastien Bach présenterait un visage bien différent si elle n'avait subi l'influence de la musique italienne et, au premier chef, celle de Vivaldi. Quel plus bel hommage rendu au Prêtre roux et quel meilleur exemple de la fascination que Bach éprouva pour ce dernier que les Concertos pour orgue BWV 593, 593 et 596 ? Les belles et brillantes interprétations de ces partitions ne manquent pas mais il en est peu qui, comme celle d'André Isoir, savent restituer l'émerveillement d'un Bach alors au début de sa carrière face à la musique du " Prêtre roux ". Proprement jubilatoire la version de l'organiste français, captée sur un instrument aux dimensions et aux couleurs idéales, comble tous les sens de l'auditeur. Des " transcriptions " dira-t-on ? Peut-être, mais rarement on aura autant compris et ressenti l'influence déterminante de l'Italie sur Bach ! Excellents compléments dans la lignée d'une intégrale où esprit et chair ne s'excluent jamais.

     
     
    Les Six Suites pour violoncelle seul
    Maurice Gendron
    (Philips).


    Trop négligé, l'enregistrement des Suites sous l'archet de Maurice Gendron compte pourtant parmi les meilleures versions de ces oeuvres, et parmi les plus beaux fruits de la rencontre de l'école française de violoncelle avec la " Bible " de l'instrument. Enregistrée en 1964, elle témoigne d'un art parvenu à son total accomplissement. Sans doute connaît-on des approches plus visionnaires (Casals, Tortelier), plus libres et dansantes (Bylsma), plus épurées encore (Fournier), mais Gendron parvient cependant à un miracle d'équilibre et de pudeur. S'il édifie un temple à la gloire de Bach, c'est de plain-pied que l'on y accède pour entendre vibrer la générosité et la noblesse d'un interprète de race. À réévaluer de toute urgence !

     
     
    Alain COCHARD


     

  • La sélection de Michel Parouty
  • La sélection de Roger Tellart
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  • La sélection d'Alain Cochard
     


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