SĂ©lection
C'est au fond d'une charmante courette intérieure de la rive gauche parisienne que l'Association internationale Dimitri Chostakovitch s'est installée après avoir quitté le pôle universitaire Léonard de Vinci de la Défense. Dans un volume plus spacieux et agréablement éclairé par une verrière, le centre dévolu au compositeur soviétique demeure une référence en la matière.
Au menu de cette journée d'automne, l'examen des grandes versions discographiques du 8e quatuor à cordes, le plus célèbre et l'un des plus accessibles de la production chostakovienne. Michel Le Naour, Benjamin Grenard et Yannick Millon ont préalablement sélectionné les versions qu'ils souhaitaient voir confrontées lors de cette table ronde.
Du Quatuor Borodine, qui sans doute plus que tout autre a marqué l'histoire de l'interprétation de l'oeuvre, sont retenues pas moins de trois versions : le grand classique de l'intégrale Melodiya, l'enregistrement antérieur pour Decca ainsi que l'ultime gravure pour Virgin. Autres références incontournables issues d'intégrales, la version du Quatuor Fitzwilliam (Decca London), ainsi que l'enregistrement historique des créateurs, le Quatuor Beethoven (Melodiya).
Difficile de se passer également des versions du Quatuor Emerson (Deutsche Grammophon) et du Quatuor Taneiev (Melodiya). Pour sortir des sentiers battus, la version hors-normes du Kronos Quartet (album Black Angels chez Nonesuch) est ajoutée à la liste. Dans les enregistrements plus récents, les versions retenues sont celle du Quatuor Brodsky (Teldec), du Quatuor Debussy (Arion), du Quatuor Eder (Naxos), mais aussi le coup de maître du Quatuor Danel (Fuga Libera), qui a bouleversé la discographie il y a peu.
L'examen des trois premiers mouvements se fera en aveugle. Les douze versions seront évoquées par leur numéro d'ordre de passage, en précisant entre crochets le nom des interprètes qu'ignorent à ce moment-là Michel Le Naour (MLN), Benjamin Grenard (BG) et Yannick Millon (YM). De même, pour plus de commodité, le numéro du mouvement évoqué sera indiqué en chiffres romains.
Toutes les versions examinées ne sont pas forcément disponibles au catalogue français, mais Internet a toujours été l'outil idéal pour dénicher certaines raretés ou enregistrements supprimés
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