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SELECTION CD 29 avril 2024

Des Adieux sans fin



Inger Södergren est une pianiste aussi essentielle que discrète. L'écoute de ses enregistrements est toujours une leçon d'humilité : son Beethoven ne déroge pas à cette règle, fait d'une humilité profonde et pourtant d'une sincérité toute personnelle, procurant un plaisir sans mélange.


Le 02/03/2002
Gérard MANNONI
 

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     Des Adieux sans fin

    Inger Södergren joue Beethoven
    Ludwig van Beethoven
    Sonates Waldstein
    Sonate Les Adieux
    Inger Södergren, piano
    1 CD Calliope CAL 9311


    Inger Södergren est sans conteste une pianiste parmi les plus importantes de notre époque mais, il est vrai que, se tenant avec sagesse à l'écart des feux de la publicité, elle n'a pas, loin s'en faut, la notoriété qu'elle mériterait. Elle fait partie de ces interprètes vers lesquelles on devrait revenir périodiquement pour les grandes pages du répertoire, où grâce à elle, on peut reprendre ses marques, et retrouver une lecture personnelle, avant tout profondément sincère, réfléchie, équilibrée. Comme, par exemple, avec un Guilels, un Magaloff, un Sebok.
    Dès les premières mesures de la Waldstein, on comprend que l'on est confronté à une vérité beethovénienne fondamentale. " Elémentaire, mon cher Watson ! ", serait-on tenté de dire. Car ici, tout est si évident et apparemment si simple qu'on se demande pourquoi tant d'autres interprètes semblent passer à côté d'une sorte d'essentiel. Mais voilà : il n'est pas facile du tout d'éliminer le superflu, ni de résister aux tentations d'apports trop subjectifs. Seuls y parviennent ceux qu'un sens analytique sans faille conduit au but recherché : débusquer ce qu'un partition contient d'exactement personnel et original, d'abord à travers tout ce que le compositeur a écrit lui-même d'indications sur sa partition. C'était aussi un des principes prônés par Maria Callas. Quitte à s'y briser la voix, elle tentait toujours de s'en tenir avant tout à cette humble fidélité à l'écriture. Alors, sous les doigts d'Inger Södergren on retrouve avec émotion la manière spontanée dont jaillissent les thèmes de la Waldstein ou des Adieux, la manière aussi avec laquelle s'enchaînent les mouvements, avec laquelle s'impose la poésie pure et profonde de la sonate opus 90. Le toucher est toujours ferme et rond, le phrasé libre mais sans fantaisie de mauvais aloi, l'inspiration toujours en osmose avec l'écriture musicale. Une leçon d'interprétation beethovénienne pour des Adieux que l'on aimerait sans fin.

     

     

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