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SELECTION CD 28 mars 2024

Festifs premiers de l'an



Le Concert du Nouvel An à Vienne est l'événement musical le plus suivi au monde chaque année. Il est aussi l'occasion de voir défiler des maîtres de la baguette plus ou moins inspirés, surtout face à une musique aussi faussement facile que celle des Strauss. A l'occasion de la sortie du Concert 2002 dirigé par Ozawa, la rédaction d'Altamusica a pensé qu'un point discographique serait le bienvenu.


Le 10/03/2002
Yannick MILLON
 

  • Le règne du Philharmonique de Vienne
  • La légende Boskovsky
  • La magie Karajan
  • Carlos Kleiber, le météore
  • Les "3M"
  • Le renouveau Harnoncourt
  • Seiji Ozawa, vent d'est
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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     La magie Karajan

    1987 : le chant du cygne d'Herbert von Karajan

    Die Fledermaus, ouverture (Joh), Spärenklänge (Jos), Annen-Polka (Joh), Delirien (Jos), Vergnügungszug (Joh), Pizzicato-Polka (Joh&Jos), Beliebte Annen-Polka (JohP), Unter Donner und Blitz (Joh), Frühlingsstimme (Joh)*, bis : Ohne Sorgen (Jos), An der schönen, blauen Donau (Joh), Radetzky-Marsch (JohP).
    *Kathleen Battle, soprano
    Wiener Philharmoniker
    Direction : Herbert von Karajan
    1 CD Deutsche Grammophon
    1 DVD Sony : même programme + Der Zigeunerbaron, ouverture (Joh), Perpetuum mobile (Joh), Kaiser-Walzer (Joh).


    L'année 1987 est un très grand cru. Karajan, très affaibli par la maladie, donne un concert qu'il a préparé avec la plus grande minutie, et qui, selon son médecin, a dû raccourcir sa vie de plusieurs mois. Ce qui manquait à Boskovsky, Karajan le possède et le distille avec génie. Il sculpte son Strauss à même le son, avec un art légendaire du legato et des transitions.

    Ce Strauss, d'un raffinement, d'un rubato et d'une sophistication de phrasés inouïs, ne ressemble à aucun autre. Le grand chef autrichien, au soir de sa vie, livre un témoignage d'une indicible poésie, au climat crépusculaire. Les tempos plutôt lents traduisent à merveille l'ambiance "fin de siècle" des valses.

    Le programme n'est certes guère risqué – on y trouve essentiellement des tubes –, mais le résultat est bouleversant. A ce titre, on tient les meilleures versions de l'Ouverture du Baron Tzigane et de la Kaiser-Walzer, d'une portée quasiment brucknérienne par l'ampleur de la respiration et le côté intemporel. De même, la Pizzicato Polka, le Perpetuum mobile, la polka rapide Ohne Sorgen sont à marquer d'une pierre blanche.

    La conception de Karajan a des limites, notamment dans Vergnügungszug et Unter Donner und Blitz, manquant tous deux d'énergie. De même, on a déjà entendu meilleurs Danube bleu et Radetzky-Marsch, mais qu'importe, la somme rassemblée ici est fondamentale.

    Le CD Deutsche Grammophon (419 616-2), qui n'affiche même pas la date sur la pochette, est scandaleusement amputé d'une partie du programme. Ainsi, manquent à l'appel l'Ouverture du Baron Tzigane, la Valse de l'Empereur, et le Perpetuum Mobile. Dans ces conditions, on préférera l'intégralité du concert proposée par le DVD Sony (SVD 45985), un des plus grands concerts filmés de Karajan. Le concert ayant valeur de testament spirituel, le DVD s'impose sans hésitation.

    Passons en revanche rapidement sur les deux apparitions d'Abbado en 1988 et 1991, en rien renversantes.


     
    Yannick MILLON


     

  • Le règne du Philharmonique de Vienne
  • La légende Boskovsky
  • La magie Karajan
  • Carlos Kleiber, le météore
  • Les "3M"
  • Le renouveau Harnoncourt
  • Seiji Ozawa, vent d'est
     


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