Carlos Kleiber, le météore |
Carlos Kleiber : coup de tonnerre dans le ciel viennois
Concert du Nouvel An 1989 :
Accelerationen (Joh), Bauern-Polka (Joh), Bei uns z'Haus* (Joh), Die Libelle (Jos), Die Fledermaus, ouverture (Joh), Künstlerleben (Joh), Moulinet (Jos), Eljen a Magyar ! (Joh), Im Krapfenwaldl (Joh), Frühlingsstimmen (Joh), Pizzicato-Polka (Joh&Jos), Ritter Pazman (Joh), Plappermaülchen (Jos), bis : Jokey-Polka (Jos), An der schönen, blauen Donau (Joh), Radetzky-Marsch (JohP).
*seulement dans le coffret 3CD et le DVD
+ Concert du Nouvel An 1992 :
Die lustigen Weiber von Windsor, ouverture (Otto Nicolai), Stadt und Land (Joh), Dorfschwalben aus Österreich (Jos), Vergnügungszug (Joh), Der Zigeunerbaron, ouverture (Joh), Tausend und eine Nacht (Joh), Neue Pizzicato-Polka (Joh), Persischer Marsch (Joh), Tritsch-Tratsch-Polka (Joh), Spärenklänge (Jos), bis : Unter Donner und Blitz (Joh), An der schönen, blauen Donau (Joh), Radetzky-Marsch (JohP).
Wiener Philharmoniker
Direction : Carlos Kleiber
1 coffret Sony (2CD 1989 + 1CD 1992)
1 DVD Deutsche Grammophon (1989)
1989 et 1992 comptent parmi les années les plus marquantes des Concerts du Nouvel An. Le très rare Carlos Kleiber a alors fait l'effet d'un météore dans le ciel viennois. Son Strauss, tout de nerfs, d'électricité et de virtuosité échevelée, conquit alors une large audience. Sans manquer de souplesse, le concert de 1989 est porté d'un bout à l'autre par une fièvre indescriptible. Jamais la musique des Strauss n'a paru aussi limpide, bouillonnante, vivante. Kleiber laisse à la postérité une prestation à couper le souffle, comme improvisée, un traité de direction d'orchestre.
Ses assauts furieux et tourbillonnants – la Csardas de Ritter Pazman complètement déjantée –, sa liberté de ton – inoubliable ouverture de La Chauve-Souris –, sont autant de jalons indispensables à toute discothèque straussienne. Et que cela respire et chante à l'intérieur des pupitres !
L'édition 1992, un léger cran en dessous, fait aussi partie des Concerts du Nouvel An à connaître en priorité, avec ses polkas rapides Vergnügungszug, Tritsch-Trasch et Unter Donner und Blitz d'anthologie. En revanche, le Danube et la Marche de Radetzky souffrent de la comparaison avec celles de 1989, et l'Ouverture du Baron Tzigane avec celle du concert Karajan.
La meilleure solution pour acquérir en CD les deux concerts est le très onéreux coffret Sony (SX3K 53 385) regroupant les deux concerts dans une boîte carton comprenant un coffret de 2CD pour 1989, et un seul CD pour 1992. Les deux concerts sont aussi disponibles séparément mais le concert de 1989 tient alors sur une galette, au sacrifice de la valse Bei uns z'Haus.
Eviter en revanche le double CD de la collection Sony Double (SMK2K 89 312) – pourtant nettement plus économique – sacrifiant non seulement Bei uns z'Haus, mais aussi le Danube et la Radetzky-Marsch de 1989, pourtant bien meilleurs que celles de 1992.
Le DVD du concert de 1989 récemment paru chez DG (073 024-9) fait également partie des grands moments de musique filmée. L'image a quelque peu vieilli, les couleurs sont parfois délavées, mais le parfum est inimitable et la gestique de Kleiber un déluge de facilité et de classe à elle seule. Souhaitons que DG ait un jour la lumineuse idée d'éditer en DVD le concert de 1992.
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