altamusica
 
       aide















 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




SELECTION CD 26 avril 2024

Festifs premiers de l'an



Le Concert du Nouvel An à Vienne est l'événement musical le plus suivi au monde chaque année. Il est aussi l'occasion de voir défiler des maîtres de la baguette plus ou moins inspirés, surtout face à une musique aussi faussement facile que celle des Strauss. A l'occasion de la sortie du Concert 2002 dirigé par Ozawa, la rédaction d'Altamusica a pensé qu'un point discographique serait le bienvenu.


Le 10/03/2002
Yannick MILLON
 

  • Le règne du Philharmonique de Vienne
  • La légende Boskovsky
  • La magie Karajan
  • Carlos Kleiber, le météore
  • Les "3M"
  • Le renouveau Harnoncourt
  • Seiji Ozawa, vent d'est
      [ Toutes les parutions ]


  • Les 3 derniers dossiers
  • Les "indispensables" Bach de nos critiques

  • Telefunken Legacy : le nec plus ultra des collections historiques

  • Les dernières parutions pour l'année Bach

    [ Tous les dossiers CD ]


     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  •  

     Seiji Ozawa, vent d'est

    Seiji Ozawa : le jour se lève à l'est

    Concert du Nouvel An 2002 :
    Die Fledermaus, ouverture (Joh), Künstlerleben (Joh), Zivio ! (Joh), Die Schwätzerin (Jos), Vorwärts ! (Jos), Aquarellen (Jos), Die Libelle (Jos), Plappermaülchen (Jos), Danse diabolique (Joseph Hellmesberger), Elisen-Polka (Joh), Wiener Blut (Joh), Tik-Tak (Joh), bis : An der schönen, blauen Donau (Joh), Radetzky-Marsch (JohP).

    Wiener Philharmoniker
    Direction : Seiji Ozawa
    1 CD Philips
    1 DVD TDK : même programme + Carnevalsbotschafters (Joh), Beliebte Annen-Polka (JohP), Arm in Arm (Jos), Perpetuum mobile (Joh), Im Fluge (Jos).


    Poursuivant leur politique d'innovation, les Wiener Philharmoniker ont invité cette année celui qui deviendra en septembre prochain directeur de l'Opéra de Vienne : Seiji Ozawa. A vrai dire, le chef nippon était assez inattendu dans ce répertoire, ou plutôt inconnu. Les deux bis viennois de son concert parisien du 1er décembre dernier avaient retenu l'attention, et à juste titre, car, égalant presque les éditions 1987, 1989 et 2001, le Concert du Nouvel An 2002 fut sans conteste un grand cru.

    Plus symphonique, rond et ample que celui d'Harnoncourt, le Strauss d'Ozawa prend le temps de respirer, mais ne s'alanguit jamais. Le programme, nettement moins risqué que celui du chef autrichien, est toutefois captivant, alternant idéalement tubes et pièces peu connues. Seule l'ouverture de La Chauve-Souris, en rien rédhibitoire mais moins géniale que celle de Kleiber ou Karajan, déçoit quelque peu par manque de mordant dans la valse centrale à plein archet, ainsi que la polka mazurka Die Libelle, un peu trop hâtive.

    Mais tout le reste du programme est d'un très haut niveau : une valse Künstlerleben mélancolique à souhait, avec son introduction parmi les plus belles jamais réalisées, la dramatique valse Aquarellen, époustouflante d'ivresse sonore, ainsi que la célébrissime Wiener Blut, au passage en quatuor à cordes digne des grandes heures du Philharmonique de Vienne.

    Ozawa sait aussi trouver la même énergie que Kleiber et Harnoncourt dans les polkas rapides, offrant des pétillantes et roboratives Plappermaülchen et Tik-Tak. Le plus grand moment du concert reste la détonante Danse diabolique de Hellmesberger, animée d'une urgence impressionnante.

    Déception en revanche quant à la parution du CD chez Philips (468 999-2), modifiant l'ordre d'un programme scandaleusement amputé de 5 pièces. Encore une fois pour faire tenir le concert sur un seul CD ont été supprimées la valse Carnevalsbotschafters, la Beliebte Annen-Polka, la polka Arm in Arm, le Perpetuum Mobile et, comble de stupidité, le premier bis, la polka rapide Im Fluge. En revanche, on a droit à 2min30 de présentation des vœux en diverses langues (!).

    La politique éditoriale des majors du disque laisse décidément à désirer, car de fait, les deux meilleures versions du Perpetuum mobile, celles de Karajan 1987 et Ozawa 2002, ne sont pas disponibles au CD.

    Pour être pleinement satisfait, il faut une fois encore préférer le DVD qui vient de paraître chez TDK (DV-WPNK02), restituant le concert dans son intégralité et dans le bon ordre du programme, et bénéficiant comme toujours de la réalisation irréprochable de Brian Large, offrant ici comme dans le DVD Harnoncourt un piqué et un rendu visuel impressionnants de précision.


    Il faut espérer que le vent de renouveau qui a soufflé avec Nikolaus Harnoncourt puis, dans une moindre mesure, Seiji Ozawa, ne s'épuisera pas trop tôt. Pour le moment, les Viennois semblent sur la bonne voie, annonçant pour 2003 le retour d'Harnoncourt, montrant ainsi leur volonté de conter des "Légendes de la forêt viennoise" considérablement rajeunies pour les années à venir.

     
    Yannick MILLON


     

  • Le règne du Philharmonique de Vienne
  • La légende Boskovsky
  • La magie Karajan
  • Carlos Kleiber, le météore
  • Les "3M"
  • Le renouveau Harnoncourt
  • Seiji Ozawa, vent d'est
     


  •   A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com