Indifférente Stephanie Blythe |
Brahms, Wagner, Mahler
Stephanie Blythe, mezzo-soprano
Ensemble A sei Voci
Ensemble Orchestral de Paris
direction : John Nelson
1 CD Virgin Classics 5 45702 2 3
On l'a sans doute trop vite annoncée comme la nouvelle Marilyn Horne ou, pourquoi pas, la nouvelle Kathleen Ferrier. C'est une manie que de vouloir sans cesse découvrir une « nouvelle » quelque chose. Combien n'y a-t-il pas eu de « nouvelle Callas » ou, justement de « nouvelle Ferrier », alors que le propre de ces monstres sacrés est justement d'être absolument uniques ?
Stephanie Blythe n'a pas une vilaine voix du tout, et dispense un art du chant plutôt raffiné. Ce qu'elle fait est musical, sans ce que l'on pourrait appeler des fautes de style. Sur la photo du livret du CD, elle a effectivement quelque chose de la Horne et elle s'est illustrée tout comme elle dans le répertoire baroque. Là s'arrête tout comparaison.
Le principal problème est le manque d'intérêt dramatique des interprétations ici proposées. Les notes sont là , mais l'impact émotionnel est absent, le timbre n'accroche pas l'attention, et le tout manque d'intensité, d'âme, d'engagement, de personnalité. Des pages comme la Rhapsodie pour contralto, choeur d'homme et orchestre de Brahms ou les Wesendonck Lieder en pâtissent terriblement, d'autant que les comparaisons au disque ne manquent pas. D'où la fadeur générale de ce disque.
Un détail enfin : est-ce que vraiment Virgin n'a plus les moyens d'inclure la moindre biographie des interprètes dans ses nouvelles publications ?
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