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SELECTION CD 26 avril 2024

Furtwängler à Salzbourg



A l'occasion du cinquantenaire de la disparition de Wilhelm Furtwängler le 30 novembre 2004, Orfeo a publié l'intégralité des documents sonores symphoniques enregistrés par le chef d'orchestre à Salzbourg entre 1949 et 1954. Un excellent coffret de huit disques qui brosse un portrait passionnant de l'un des chefs les plus importants de l'histoire de la direction d'orchestre.


Le 09/03/2005
Yannick MILLON
 

  • Le legs symphonique de Furtwängler à Salzbourg
  • Les premiers témoignages
  • Le mythique concert du 19 août 1951
  • La relative déception de la 9e de Beethoven
  • Les derniers concerts
  • Bilan
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


  •  

    Les premiers témoignages
    CD1 :
    Hans Pfitzner (1869-1949)
    Symphonie en ut majeur, op. 46
    Igor Stravinski (1882-1971)
    Symphonie en trois mouvements
    Johannes Brahms (1833-1897)
    Symphonie n° 4 en mi mineur, op. 98

    Wiener Philharmoniker
    direction : Wilhelm Furtwängler
    enregistrements : 7 août 1949 (Pfitzner), 15 août 1950

    CD2 :
    Johann Sebastian Bach (1685-1950)
    Concerto brandebourgeois n° 3 en sol majeur, BWV 1048
    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Symphonie n° 3 en mib majeur op. 55, "Eroica"

    CD3 :
    Johann Sebastian Bach (1685-1750)
    Concerto brandebourgeois n° 5 en ré majeur, BWV 1050
    Wilhelm Furtwängler, piano
    Josef Niedermayer, flûte
    Willi Boskovsky, violon

    Wiener Philharmoniker
    direction : Wilhelm Furtwängler
    enregistrement : 31 août 1950


    Symphonie de Pfitzner

    Premier témoignage salzbourgeois de Furtwängler dont nous soit resté une trace, la Symphonie de Pfitzner donnée le 7 août 1949 en hommage au compositeur, décédé quelques semaines plus tôt à Salzbourg. Et premier constat : que ne donnerait-on pas pour posséder une bande de la 8e de Bruckner – non enregistrée – qui faisait suite à cette oeuvre de 1940 terriblement rétrograde, tout juste digne du Wagner de Siegfried Idyll dont elle s'inspire maladroitement ?



    Symphonie en trois mouvements de Stravinski

    Curiosité ensuite avec en ouverture du concert du 15 août 1950 un répertoire auquel on n'associe pas spontanément – et quelque part à raison – le nom de Furtwängler, avec la Symphonie en trois mouvements de Stravinski. La patte du chef allemand, son assise, sa gravité, sa noirceur, donnent une vision bien loin de l'âpreté et de l'acuité timbrique du langage stravinskien, même si l'ensemble, fortement atypique, reste honnête et se tient de bout en bout.



    4e de Brahms

    Deuxième partie de ce concert de 1950 pour clore le CD1, avec un document fondamental. La 4e symphonie de Brahms selon Furtwängler est à ranger presque au niveau de son interprétation apocalyptique de la 1e symphonie, particulièrement celle de Hambourg en 1951. L'affliction infinie des levées de cordes et la dramatisation extrême du premier mouvement, l'ample respiration du mouvement lent, les cordes chauffées à blanc du Scherzo, un Finale en véritable course à l'abîme, en accelerandi foudroyants, que personne n'a plus osés ainsi, sont autant de caractéristiques du Brahms de Furt à connaître absolument. Malgré l'état plus que moyen de la bande dans les premières minutes, on se jettera sur ce seul enregistrement furtwänglerien de la 4e avec le Philharmonique de Vienne, aux sonorités inimitables dans Brahms.



    Héroïque de Beethoven

    Après pareille recréation, la 3e de Beethoven du concert de clôture 1950 ne pourra apparaître que décevante, avec son tempo trop uniment retenu, ses progressions harmoniques parfois ahanées dans le premier mouvement, sa prise de son moyenne aux multiples parasites. Une Heroïque honnête toutefois, bien supérieure à notre pain quotidien d'aujourd'hui – une Marche funèbre à la hauteur de vue imprenable –, mais qui ne restera pas parmi les interprétations prioritaires d'un chef nettement plus inspiré lors du concert berlinois de décembre 1952 (Tahra).



    3e et 5e Concertos brandebourgeois de Bach

    On oubliera par contre très vite et sans regrets les éléphantesques 3e et 5e concertos brandebourgeois de Bach proposés lors du même concert, presque inaudibles tant techniquement que musicalement, à réserver aux collectionneurs les plus aguerris. Et à eux seuls !




     
    Yannick MILLON


     

  • Le legs symphonique de Furtwängler à Salzbourg
  • Les premiers témoignages
  • Le mythique concert du 19 août 1951
  • La relative déception de la 9e de Beethoven
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