La relative déception de la 9e de Beethoven |
9e de Beethoven CD5 :
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonie n° 9 en ré mineur, op. 125
Irmgard Seefried, soprano
Sieglinde Wagner, alto
Anton Dermota, ténor
Josef Greindl, basse
Wiener Staatsopernchor
Mitglieder des Salzburger Dom-Chors
Wiener Philharmoniker
direction : Wilhelm Furtwängler
enregistrement : 31 août 1951
La 9e symphonie de Beethoven reportée sur le CD5 fera seulement l'effet d'une 9e de plus chez un chef prolifique en la matière. Jamais indigne, cet écho du concert de clôture du festival 1951 s'avère toutefois le moins passionnant des témoignages du chef dans l'ultime symphonie beethovénienne. Les sommets de tension de la version de guerre – 1942 – avec Berlin (Tahra), l'architecture imposante et presque pacifiée des versions viennoises de 1952 (Andante) et 1953 (DG Jubilé du Philharmonique de Vienne), le mythique concert de réouverture de Bayreuth 1951 (EMI références, enregistré un mois avant celui-ci), l'ultime témoignage de Lucerne 1954 avec le Philharmonia (Tahra), sont tous préférables à cette lecture souvent brouillonne et de surcroît victime d'une saturation presque constante dans les forte. Cela dit, on peut aussi appliquer la « théorie de la relativité », car ce n'est qu'en comparaison des gravures sus-citées que nous nous permettons pareille sévérité ; isolément, cette 9e sera toujours plus intéressante que les trois quarts des versions qui encombrent les bacs des disquaires.
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