Toujours à Bayreuth, la version marginale mais passionnante de Krauss (Archipel) est retenue, la radicale version Boulez 1970 (Deutsche Grammophon) également, tandis que son premier essai de 1966 (Golden Melodram), nettement moins abouti et avec la Kundry épouvantail d'Astrid Varnay, est écarté. De même, malgré l'excellence d'une lecture orchestrale intense et d'une belle épaisseur, la version de Jochum 1971 (Golden Melodram) n'est pas sélectionnée en raison d'un plateau quasi anonyme et d'une prise de son qui sature au moindre mezzo-forte des voix.

Parmi les témoignages de studio, impossible de ne pas retenir les enregistrements fort différents de Solti (Decca), Barenboïm (Teldec) et Karajan (DG). Outsider de choix, le live de Karajan à Vienne en 1961 (RCA) pourrait créer la surprise, et nous retenons également le live de 2005 du grand wagnérien de sa génération, Christian Thielemann, avec Domingo et Meier dans les rôles principaux (DG).

Onze versions, et une écoute en aveugle sur les préludes des premier, deuxième et troisième actes. Sont aussi analysées la musique de transformation (MT) du I et la marche funèbre de Titurel (Marche) au III. Un tirage au sort détermine l'ordre de passage, mais les versions mono seront systématiquement analysées avant les versions stéréo par Benjamin Grenard (BG), Thomas Coubronne (TC) et Yannick Millon (YM).