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SELECTION CD 25 avril 2024

Chopin Ă  quatre mains



Dans le cadre de l’année Chopin, Olivier Brunel et Gérard Mannoni font le point, à quatre mains, sur les parutions et rééditions discographiques consacrées au compositeur franco-polonais. Pour finir cette année hommage, Olivier Brunel passe à la loupe deux rééditions et une nouveauté qui n'occasionneront aucun chamboulement discographique majeur.


Le 06/12/2010
Olivier BRUNEL / GĂ©rard MANNONI
 

  • Chopin Ă  quatre mains (1)
  • Chopin Ă  quatre mains (2)
  • Chopin Ă  quatre mains (3)
  • Chopin Ă  quatre mains (4)
  • Chopin Ă  quatre mains (5)
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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     Chopin Ă  quatre mains (4)

    Le clair-obscur d’Alexandre Tharaud



    Frédéric Chopin - Journal Intime
    Ballades n° 1 et n° 2
    Fantaisie op. 49
    Nocturne op. posth.
    Largo
    Trois Ă©cossaises op. 72
    Contredanse
    Fantaisie-Impromptu op. 66
    Nocturne op. 9 n° 2
    Mazurkas op. 63 n° 3, op. 17 n° 2, op. 58 n° 2, op. 7 n° 2
    Alexandre Tharaud, piano
    Enregistrement : IRCAM, Paris, 2009
    1 CD Virgin Classics 50999 68586525




    Excellent titre pour ce parcours très personnel et attachant que nous propose Alexandre Tharaud, qui n’en n’est pas à son coup d’essai concernant Chopin au disque. D’abord, plusieurs pièces choisies sont peu connues, peu pratiquées, comme le Largo en ut mineur, la Contredanse en mib majeur op. 9 n° 2, ou même les Trois Écossaises op. 72.

    Ensuite, parce que l’approche générale des autres œuvres garde un caractère un peu feutré, un peu confidentiel, comme pour rappeler que tout cela était destiné à être écouté de près, avec le cœur, plus que dans des auditoriums de deux mille places. Il y a bien sûr des moments plus emportés comme la Fantaisie ou les Ballades, mais c’est cette impression de clair-obscur qui domine.

    Une musique de l’âme, avant tout, quitte à manquer par instant d’un investissement plus affirmé, plus personnel. Sa discographie le montre. Tharaud ne joue pas dans la cour des grands monstres sacrés à la Berezovsky ou à la Kissin. Son rapport au clavier est d’un autre ordre et nous touche avec plus de délicatesse. Il n’y manque qu’un peu plus d’audace, d’imagination, même dans le registre choisi.



     
    Collard impérial



    Frédéric Chopin
    Les quatre Ballades
    Sonate n° 3 en si mineur op. 58
    Jean-Philippe Collard, piano
    Enregistrement : salle Wagram, Paris, 1990
    1 CD EMI 50999 607832 2 6



    Pas facile d’apporter plus de couleur, de passion, d’élan dans ces pages qui comptent parmi les plus jouées de Chopin. Jean-Philippe Collard semble être né dans cette musique, tant il en communique spontanément la moindre intention, tant il mesure la vraie valeur de chaque accent, de chaque élan. Il y a à la fois beaucoup de contrôle et une sorte de vigueur naturelle, comme si le musicien se laissait emporter au gré de ses humeurs vers des horizons dont il ignore.

    Une découverte permanente, mais aussi une extrême lucidité dans l’analyse qui permet de bien différencier tout qui est individuel dans chaque ballade. Des mondes dont les affinités comme les oppositions apparaissent clairement. Et la Troisième Sonate bénéficie d’une générosité de son bouleversante avec un sens parfait des tempi. Ce n’est jamais ni trop lent ni trop vite, cela chante dans le Largo de manière bouleversante, et tout reste d’une clarté d’exécution absolue. Une réédition majeure.



     
    La magie de Yundi (Li)



    Frédéric Chopin
    Les Nocturnes (intégrale)
    Yundi, piano
    Enregistrement : Zurich, 2009 et 2001
    2 CD EMI 50999 6 08391 2 1



    L’une des grandes redécouvertes de cette année Chopin aura peut-être été celle des Nocturnes. Bien sûr, on en connaît quelques uns, mais toujours les mêmes. Les autres, la majorité, restent le plus souvent du domaine du bis ou de la pièce de transition dans le programme d’un concert.

    Après l’intégrale si subtile de Chaplin, voici celle de Yundi (ancien Yundi Li), magnifique, engagée, brillamment intelligent, d’un goût sans défaut. Le toucher du pianiste a quelque chose d’unique dans son côté caressant et ferme, enjôleur agressif quand il faut, comme un félin qui fait patte de velours mais sort ses griffes quand il veut rappeler qu’il en a.

    Le jeune homme a l’art de saisir les atmosphères si fugitives et impalpables de ces pages pourtant parfois striées d’élans de colère ou d’angoisse. C’est à la fois du très beau piano et une lecture de Chopin quasi idéale pour des pages qui s’imposent ici comme fondamentales, dans la musique romantique de l’instrument, à la fois par la rigueur de leur forme et la liberté de leur inspiration.



     
    Pérez l’outsider



    Frédéric Chopin - Nocturnes volume 1
    Extraits des Nocturnes op. 9, 15, 27,32, 37,48 et op. posthume
    Luis Fernando PĂ©rez, piano
    Enregistrment : Auditorium de Saragosse, salle Mozart, février 2010
    1 CD Mirare MIR 111



    À 33 ans, Luis Fernando Pérez n’est pas le plus connus de la légion de pianistes qui s’attaquent cette année à Chopin et en particulier aux Nocturnes. Brillant représentant de l’école espagnole qui ne fait pas autant parler d’elle en ce moment que les écoles russes, chinoises ou françaises, voici pourtant un artiste de très grand talent.

    Ce choix de nocturnes révèle une nature d’une profonde sensibilité, doublée d’une qualité de toucher exceptionnelle. Il y a à la fois du poids et de la délicatesse, de l’éclat et de l’intériorité dans son rapport au clavier. Et puis une vraie capacité à plonger dans le rêve, dans ces climats si personnels, finalement si bouleversants, d’un Chopin changeant, lunaire ou solaire, extérieur ou introverti, virtuose ou minimaliste.

    C’est du très beau piano, libre, sans soucis de références, intelligent. Luis Fernando Pérez n’est peut-être pas encore un grand monstre sacré hyper médiatisé comme les Kissin ou les Lang Lang, mais ce qu’il nous raconte nous concerne à chaque seconde et quand le disque se termine, on n’a qu’une envie : l’écouter à nouveau. À quand le volume 2 ?



     
    GĂ©rard MANNONI


     

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