RĂ©gime Crespin Orchestre Philharmonique de l'ORTF dir. Jean-Claude Hartemann.
Christian Ivaldi, piano
Janine Reiss, piano
Berlioz, Schumann, Schubert, Fauré, Roussel, Duparc, Ravel, Brahms, Poulenc.
Bonus : Denise Duval chante Poulenc
Francis Poulenc, piano
1 DVD EMI Classics Classic Archive DVA 4926469
Si les minauderies d'une Bartoli ou les poses d'une Georghiu vous portent sur les tympans, voici le remède absolu selon Gérard Mannoni : le DVD qu'EMI vient de consacrer à Régine Crespin. Une gourmandise idéale pour passer les fêtes en gardant la ligne vocale.
Que n'a-t-on filmé davantage ces sublimes divas des années cinquante- soixante ! La génération qui les remplace aujourd'hui et qui est bien loin de les égaler bénéficiera des tout nouveaux procédés à la mode et passera mieux à la postérité alors qu'elle le mérite moins, à quelques exceptions près.
On ne peut s'empêcher de se livrer à ce genre de réflexions en voyant surgir sur l'écran Régine Crespin dans sa splendeur des années soixante. Enregistrés en 1964, 1965 et 1972, ces extraits de concerts et de récital remettent singulièrement les pendules à l'heure.
Quelle leçon de sincérité, de maintien, de simplicité dans le comportement ! Tout passe par la voix et la voix seule, avec un minimum d'expression scénique. On est loin des insupportables minauderies d'une Bartoli ou des artifices " regardez comme je souffre intérieurement " d'une Georghiu. Ici tout est " vrai ", absolument sans chiqué. La classe absolue et une magistrale leçon de chant et de style.
C'est incontestable, le DVD apporte une vérité d'une autre dimension. Ajoutons ici l'émotion du Bonus qui permet de retrouver (même si le document est un médiocre), Denise Duval et Poulenc en personne. Quelques minutes de rêve et de nostalgie pour ceux qui connurent l'époque. Une référence pour les autres.
Enfin, importance du témoignage de l'image, dire que l'on reprochait à Crespin et certaines de ses collègues comme la Tebaldi ou même Nilsson et Varnay un certain embonpoint ! Elles avaient la taille mannequin comparées aux Sharon Sweet, Alexandra Marc, Jane Eaglen et quelques autres dames anglo-saxonnes qui encombrent les scènes aujourd'hui.
Raison de plus pour adopter le régime Crespin sans modération.
| |
|