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SELECTION CD 21 mai 2024

Les CD ou DVD qui ont retenu notre attention parmi les parutions récentes

© dessin d'Armelle Sacher

Le 30/12/2001
Françoise MALETTRA
 

  • Ludwig Van Beethoven : oeuvres pour piano
  • Domenico Scarlatti : Stabat Mater
  • Alban Berg : Wozzeck
  • Angelika Kirchschlager : When Night falls.
  • Tomas Breton : La Dolores
  • Beethoven : ouvertures
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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     Franz Schubert

    Sonate n° 18 " Fantaisie " op. 78, D. 894 en Sol majeur
    Six Moments musicaux op. 94, D. 780

    Alain Planès, piano
    Harmonia mundi HMC 901697


    Alain Planès aime coupler les Sonates de Schubert qui sont des oeuvres de longue haleine avec ses recueils de pièces isolées au langage plus condensé. Il constitue ainsi pour Harmonia Mundi une collection d'enregistrements à l'écoute facilitée par la variété des oeuvres et éclairante par le choix des couplages. Après trois recueils où il s'attaquait aux dernières Sonates de Schubert (n° 19, 20, 21), le voici dans la Sonate " Fantaisie " de 1826 dont le titre semble une hésitation sur la forme adoptée par le compositeur. Quatre mouvements soit quatre univers poétiques dont chacun pourrait être justement une oeuvre isolée, quatre " Impromptus " en quelque sorte. L'imagination musicale infinie de Schubert dans cette oeuvre se mesure à la capacité de l'interprète à se jouer des réminiscences, de l'absence de vrai " thème " mesurable en note et en temps. Mais à lui aussi de convaincre ses auditeurs trop souvent imprégnés de culture classique de cette ruse typiquement schubertienne qui consiste à camoufler toute idée purement discursive derrière un écheveau de digressions. Qui oublie que les digressions sont la substance même de son esthétique ne peut l'aimer. Le pari est de faire tenir tout ce bouquet d'idées dans un seul souffle.
    Sans effets de sonorités, sans jamais appuyer quoique ce soit, Alain Planès joue un Schubert apaisé, un voyageur tranquille qui recrée les paysages au fil de ses flâneries. Debussy n'était pas impressionniste mais le Schubert de Planès est sans nul doute un peintre doublé d'un conteur ; et l'on se surprend à écouter les " Moments musicaux " non pas comme des moments particuliers mais comme une légende immémoriale murmurée à voix basse par un mystérieux narrateur au vocabulaire d'ivoire et d'ébène.

     
     

     

  • Ludwig Van Beethoven : oeuvres pour piano
  • Domenico Scarlatti : Stabat Mater
  • Alban Berg : Wozzeck
  • Angelika Kirchschlager : When Night falls.
  • Tomas Breton : La Dolores
  • Beethoven : ouvertures
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