Dvorak par le Philharmonique de Vienne et Chung |
Symphonie n° 6 en ré majeur op.60 & Symphonie n° 8 en sol majeur op.88 Wiener Philarmoniker - direction : Myung -Whun Chung
1 CD Deutsche Grammophon 469 046-2
Dernière symphonie " de jeunesse " de Dvorak, la sixième est toute baignée de couleurs brahmsiennes, ne serait-ce que par le rôle joué par les bois. Ces pages ont été longtemps tenues hors du répertoire courant, surtout chez nous où seule la neuvième " du nouveau monde ", pas nécessairement la plus belle, mais la plus émotionnelle, eut vite les faveurs du public. Celle-ci a une spontanéité et une fraîcheur d'expression notamment dans son Scherzo qui bénéficie pleinement de la sonorité du Philharmonique de Vienne. Myung-Whun Chung dont l'un des premiers disques avec ses soeurs chez Decca était consacré à des trios de Dvorak a une expérience profonde de ce climat toujours à la franche d'un folklore savant. Il sait faire chanter les cordes, trouver l'exact point d'équilibre de l'harmonie et dégager ainsi l'atmosphère heureuse, bucolique caractérisant l'oeuvre. La huitième symphonie est tout aussi charmeuse et tonique, avec ses structures bien claires et sa thématique séduisante, ses superbes parties de bois et de cuivres. De rares passages plus tendus fort bien soulignés par Chung viennent à peine gâter le dynamisme optimiste global de l'oeuvre. Chung sait ciseler comme personne les subtilités d'écriture employées ici par Dvorak sans jamais perdre le fil mélodique conducteur de chaque thème. Cela donne une impression d'aisance et de naturel, de solidité aussi, qui sert non seulement l'oeuvre mais aussi les qualités de cette phalange étonnante dont la discographie ne cesse d'évoluer avec les années. Une réussite dans le grand retour de Myung -Whun Chung sur la scène musicale française.
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